À l’occasion de la journée mondiale des solitudes le 23 janvier, la Fondation de France a publié une étude menée avec le Crédoc entre décembre 2021 et janvier 2022. Elle révèle que 11 millions de Français de 15 ans et plus se sentent seuls.
C’est mieux que 2021, mais cela reste toujours alarmant. En 2022, c’est environ 20% de la population de plus de 15 ans qui se sentait seule, « une menace urgente pour la santé », estime ainsi l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Dans sa synthèse, l’étude de la Fondation de France précise que l’indicateur d’isolement relationnel est mesuré selon la fréquence des contacts en face-à-face avec la famille, le réseau amical, le voisinage, les collègues de travail et le réseau associatif.
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À l’occasion de la #JournéeMondialeDesSolitudes, explorons ensemble les caractéristiques de l’isolement en France, et les solutions pour renforcer le lien social.
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— Fondation de France (@Fondationfrance) January 23, 2024
En 2021, avec la crise sanitaire de la Covid, ce sentiment de solitude atteignait 24% de la population française, un pic inédit depuis le commencement de cette étude en 2010.
En 2022, les chiffres ont repris une moyenne sensiblement égale à celle de l’avant Covid, soit 11% de la population.
À cette tranche de la population, on peut y ajouter un cinquième d’entre elle qui déclare ne fréquenter qu’un seul réseau relationnel. Il y aurait donc un tiers de la population française présentant une « fragilité relationnelle », énonce Fondation de France.
Isolement économique
Dans le détail, l’étude révèle le lien existant entre la situation de précarité économique et l’isolement social. En bref, plus les revenus diminuent et plus la solitude devient prégnante. Le chômage est aussi un facteur aggravant qui renforce l’état de solitude.
Parallèlement, l’inflation semble également jouer un rôle, car sept personnes sur dix disent avoir réduit leurs activités extérieures en raison de la hausse des prix.
Les personnes sans emploi et sans qualification professionnelles sont aussi davantage touchées par le sentiment de solitude, l’étude expliquant que « le travail domestique à temps plein accentue la sensation de retrait du monde social » et « les métiers peu qualifiés (…) comportent une faible valeur ajoutée en matière relationnelle ».
Contrairement aux idées reçues, ce ne sont pas les seniors qui se sentent les plus seuls, mais bel et bien la tranche d’âge des jeunes : un quart (26%) des jeunes de 15-25 ans se sentent seuls (contre 16% des 70 ans et plus).
Autre idée reçue déconstruite par cette étude : la solitude en ville. Bien au contraire, l’analyse de Fondation de France révèle que la proportion de personnes seules vivants en zones rurales ou dans des quartiers prioritaires est plus importante que celle des villes.
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