« Du fric, du fric pour l’hôpital public ». Plusieurs milliers de personnes ont manifesté dans les rues de Paris pour réclamer plus de moyens.
Plusieurs milliers de personnes ont battu le pavé ce mardi à Paris à l’appel de plusieurs organisations syndicales, dont la CGT et Solidaires ainsi que du Collectif Inter-Hôpitaux afin de réclamer plus de moyens pour l’hôpital.
« Le Covid a montré qu’on avait besoin de lits, on les a pas », explique dans le cortège Guillaume Rosey, infirmier en neurologie à Maubeuge, déçu par les accords signés lundi 13 juillet par certaines organisations syndicales dans le cadre du Ségur de la santé.
« On en attendait beaucoup du Ségur », ajoute l’infirmier au milieu des slogans réclamant « du fric, du fric pour l’hôpital public ». « Il fallait créer des emplois. On ne les a pas. Il y a beaucoup de choses qui n’ont pas été abordées et on ne peut pas être satisfaits. On avait demandé 300 euros pour avoir un salaire moyen au niveau de celui dans l’OCDE ».
« Ils n’ont pas répondu aux attentes »
Or, selon les accords signés lundi, l’augmentation des infirmiers dans les hôpitaux et Ehpad publics devrait être de l’ordre de 183 euros net mensuels. « Ils n’ont pas répondu aux attentes », tranche Paule Bensaid, infirmière dans un EPSM (établissement pour adulte handicapé) à Lille. « On réclamait minimum 300 euros pour tous les agents. La où je travaille, on n’a pas eu de masque avant le 30 avril. Alors le défilé des soignants sur les champs (Élysées, à l’occasion du 14 juillet, ndrl) je pense que c’est du pipeau ».
Pour Ali Yassine, élève infirmier et ancien aide soignant, il s’agit d’offrir aux patients de meilleurs soins. « On veut juste signaler un dysfonctionnement et le réparer », explique-t-il. « M. Tout le monde qui va tomber malade je veux qu’il ait plus que ce qu’un infirmier peut lui offrir actuellement. C’est pas comme ça que j’envisage de soigner les gens ».
Le cortège, parti vers 14h00 de la place de la République, est arrivé aux abords de la place de la Bastille peu après 15H00, où des affrontements entre les manifestants et les forces de l’ordre ont eu lieu.
Parmi les manifestants, certains venaient d’un rassemblement organisé par des « Gilets jaunes » devant l’Inspection générale de la police (IGPN) afin de dénoncer les violences policières, en présence de certaines figures du mouvements blessées lors de manifestations.
Par ailleurs, deux personnes ont été brièvement interpellées par les forces de l’ordre pour « survol d’une zone interdite » après avoir lâché en l’air des ballons sur lesquels était accrochée une banderole anti-Macron pendant le défilé du 14 juillet place de la Concorde.
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