Au moins 16 prisonniers ont été décapités et des dizaines d’autres ont été tués lors d’une émeute au Brésil.
Actuellement, on décompte 57 détenus morts dans les émeutes impliquant des bandes criminelles à Para, dans le nord du pays.
Deux gardes ont également été pris en otage alors que les gangs rivaux s’affrontaient, mais ont été libérés par la suite, a rapporté l’agence de presse de l’AFP le 29 juillet.
L’affrontement a commencé au centre régional de rétablissement d’Altamira vers 7 heures du matin, heure locale, selon un responsable de l’État de Para dans le rapport de l’AFP.
Selon la BBC, au Brésil de nombreux détenus seraient morts asphyxiés par suffocation lorsque la prison a été incendiée. Une vidéo diffusée par les médias brésiliens montrait de la fumée s’échappant d’un bâtiment de prison, et une autre montrait des prisonniers sur les toits.
La prison a une capacité d’accueil de 200 détenus, mais elle était occupée par 311 détenus, selon Sky News.
Au Brésil, la population carcérale est de 704 000 détenus, bien qu’il n’y ait qu’environ 416 000 places dans les cellules du pays, note le rapport.
En mai déjà, quelque 55 détenus sont décédés dans des prisons de l’État d’Amazonas.
Dans une autre prison, 15 prisonniers ont été retrouvés morts, dont beaucoup ont été poignardés par des couteaux de fortune et étranglés, selon le rapport. Quarante détenus ont été retrouvés morts dans un autre établissement, et leurs causes de décès signalées étaient l’asphyxie.
Deux ans auparavant, environ 150 prisonniers sont morts au cours d’une période de violence de plusieurs semaines dans plusieurs prisons. Des violences liées à des gangs rivaux.
Selon Sky News, les émeutes ont duré des semaines et étaient liées au contrôle des réseaux de trafic de drogue dans la région.
En mai, le ministère brésilien de la Justice et de la Sécurité publique a déclaré qu’il envoyait un groupe de travail fédéral pour aider les responsables locaux à gérer la situation.
« Je viens de m’entretenir avec le ministre de la Justice Sergio Moro, qui envoie déjà une équipe d’intervention pénitentiaire dans l’État d’Amazonas, afin qu’il puisse nous aider en ce moment de crise et de problème national : le problème des prisons », a déclaré le gouverneur d’Amazonas, Wilson Lima.
Plusieurs bandes de trafiquants de drogues et d’autres bandes criminelles au Brésil gèrent une grande partie de leurs activités quotidiennes à partir des prisons, où elles ont souvent une grande influence. Les meurtres de 2017 ont été largement liés aux gangs, ce qui a incité les autorités à redoubler d’efforts pour séparer les factions et à transférer fréquemment les prisonniers.
En janvier, le ministre M. Moro a dû envoyer un groupe de travail fédéral pour aider à apprivoiser les violences dans l’État de Ceara, dont les responsables locaux ont déclaré que ces violences avaient été ordonnées par des chefs de gangs criminels en colère contre des plans visant à imposer des contrôles plus stricts dans les prisons de l’État.
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