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Hommage aux Chinois qui ont payé un tribut à la Grande Guerre sur le territoire français

novembre 13, 2022 17:50, Last Updated: novembre 14, 2022 18:02
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Une cérémonie en hommage aux Chinois morts pendant la Première Guerre mondiale a rappelé que de nombreux Chinois ont participé à l’effort de guerre sur le territoire français. La cérémonie a eu lieu la veille de la commémoration de l’Armistice du 11 novembre, au cimetière chinois du hameau de Nolette, à Noyelles-sur-Mer. 

Peu de gens le savent mais de nombreux Chinois ont perdu la vie pendant la Grande Guerre. L’Association amicale des anciens légionnaires d’origine chinoise en France (AALOCF) en est bien consciente et elle s’est donnée pour mission de leur rendre hommage chaque année. Le 10 novembre, l’association a convié des élus locaux, départementaux et des représentants de la communauté chinoise, pour se recueillir sur les nombreuses tombes du carré funéraire situé à quelques encablures de la Baie de Somme, rapporte France Soir.

En 1914, le gouvernement chinois avait pourtant proclamé sa neutralité absolue pendant la guerre, mais deux ans plus tard, alors que les soldats s’enlisaient sur le front et que le manque de main-d’œuvre se faisait sentir, des émissaires français et anglais ont réitéré à la jeune République de Chine leur demande de la faire participer à l’effort de guerre. Celle-ci entrera officiellement en guerre aux côtés des alliés en 1917.

Des tâches dangereuses ou ingrates

Ainsi, durant le conflit, 140.000 Chinois ont débarqué en France et ont été assignés à des tâches pénibles ou ingrates, explique Actu.fr. Parmi eux, 100.000 hommes ont été recrutés par les Anglais présents en France et 40.000 directement par les Français. Alors que ces derniers les ont employés dans l’agriculture et dans les usines à travers le pays, les Anglais les ont incorporés dans ce qu’ils ont appelé les Chinese Labour Corps, dans lesquels ils occupaient des fonctions indirectement liées à la guerre tel que le terrassement de tranchées, le ramassage des soldats morts sur le champ de bataille, le déminage des terrains reconquis et les services de santé auprès des malades.

Dans les bases arrière britanniques

Le cimetière chinois de Noyelles-sur-mer est le plus grand cimetière chinois d’Europe, on y trouve 842 stèles en marbre blanc. Pendant la Première Guerre mondiale, la ville abritait une base arrière britannique importante avec un grand camp de travailleurs chinois. Mais ce n’est pas le seul cimetière à accueillir les tombes de ces hommes morts de maladies ou sous les bombes. 

À titre d’exemple, parmi les 1546 tombes de soldats rassemblées dans le cimetière militaire des Baraques, à Sangatte, près de Calais, on trouve un carré abritant de nombreuses tombes de travailleurs chinois. Certes, il n’y a pas eu de bataille à Calais mais la ville servait de base militaire et accueillait de nombreuses installations sanitaires. Les appelés chinois y étaient employés par le corps expéditionnaire britannique, rappelle le quotidien Nord LIttoral.

Après la guerre, la grande majorité des travailleurs chinois survivants sont rentrés au pays, quelques milliers sont restés en France, contribuant à la première vague d’immigration chinoise en France.

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