Une employée de la déchetterie de Saint-Jean-d’Angély en Charente-Maritime a découvert un carton contenant plus de 200 lettres d’amour destinées à une certaine Aimée Randonnet, habitant à Loubillé dans les Deux-Sèvres, toutes écrites pendant la Seconde Guerre mondiale. Après un appel sur les réseaux sociaux, la femme a retrouvé la famille du couple en question, qui a été très émue de récupérer ces lettres et de pouvoir les lire.
Une histoire romantique a touché de nombreux cœurs sur les réseaux sociaux cette semaine. Cécile Filippi a publié sur Twitter une découverte qu’elle avait faite à la déchetterie où elle travaillait : un paquet de 200 lettres écrites par un certain Pierre Hervé entre 1943 et 1945, en pleine guerre pendant laquelle le jeune homme était soldat, rapporte France 3.
Je travaille en déchèterie et un homme est venu nous apporter un carton remplie de lettres adressées à une certaine Aimée Randonnet. Aidez-moi à retrouver ses enfants/petits enfants. Je ne veux pas que ça parte à la poubelle ?? #RT pic.twitter.com/Aus52JbJhb
— Cécile (@CecileFlpp) December 2, 2020
« J’ai envie de pleurer », a écrit Cécile Filippi dans un Tweet contenant une photo montrant ces mots manuscrits sur une enveloppe : « Quand je vois s’écouler de si belles journées, où nous pourrions passer une si sage jeunesse il me semble que c’est plus que mon sang que je perds, ma petite Aimée tu ne peux t’imaginer comme j’ai un cafard formidable et que je suis las d’être ici. »
J’ai envie de pleurer pic.twitter.com/MBdb5fWNji
— Cécile (@CecileFlpp) December 2, 2020
Pensant que si ces lettres avaient été adressées à sa grand-mère, elle aurait voulu les récupérer, Cécile a donc lancé un appel sur Twitter mercredi 2 décembre, dans l’espoir de retrouver la famille de l’auteur des lettres d’amour et de sa destinataire. « Je suis peut-être trop sentimentale… », explique-t-elle à La Nouvelle République.
Son message a été partagé par près de 30 000 internautes en l’espace de quelques heures. Dès le jour de publication de l’appel, elle a reçu une réponse du petit neveu de « Mademoiselle Aimée ». « L’histoire est encore plus belle », commente l’employée romantique sur Twitter.
Bonjour, je suis le petit neveu de Aimée Randonnet. Merci pour notre famille. Aimée avait 2 filles, l’une est décédée, l’autre en encore vivante. Je l’ai contacté, elle attend votre appel demain !
— Jean-Christophe POPINOT (@JPopinot) December 2, 2020
« Aimée a eu deux enfants avec l’auteur de toutes ces lettres. Ils veulent les récupérer », informe Cécile.
« Il s’agit de la correspondance d’Aimée et de son mari, Pierre, parti à la guerre », explique le petit neveu du couple à nos collègues de La Marseillaise. « Ils se sont mariés très jeune. Elle avait 17 ans. La maison d’Aimée a été vidée et vendue par sa fille, mais ce carton dans le grenier a échappé à sa vigilance. L’acheteur a vidé le grenier et tout amené à la déchetterie. Elle ne connaissait pas l’existence de ces lettres. »
Claudine, l’une des filles du couple, est allée récupérer les lettres dès le lendemain matin du lancement de l’avis de recherche sur les réseaux sociaux.
J’ai eu Claudine ce soir au téléphone. Elle lit les lettres avec ses enfants et petits enfants. Elle est émue et bouleversée. Elle ne savait pas son père si poète. Certaines lettres se terminent par des vers en ode à son amoureuse.
— Jean-Christophe POPINOT (@JPopinot) December 3, 2020
Le soir même, le petit neveu du couple a écrit un message émouvant à Cécile : « J’ai eu Claudine ce soir au téléphone. Elle lit les lettres avec ses enfants et petits enfants. Elle est émue et bouleversée. Elle ne savait pas son père si poète. Certaines lettres se terminent par des vers en ode à son amoureuse. »
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