Le 31 octobre, une cinquantaine de pays ont signé une déclaration commune à l’Assemblée générale des Nations unies, exhortant la Chine à respecter ses obligations en matière de droits de l’homme et à libérer toutes les personnes « arbitrairement privées de liberté » dans la région du Xinjiang.
Ces pays, parmi lesquels figurent les États‑Unis, le Japon, le Royaume‑Uni, l’Australie, l’Allemagne et Israël, ont formé le plus grand groupe de pays à condamner publiquement les violations continues des droits de l’homme par la Chine.
Ils ont fait référence à un rapport de l’ONU publié le 31 août, qui détaille les abus commis par le Parti communiste chinois (PCC) à l’encontre des Ouïghours et d’autres minorités musulmanes, qui, selon le rapport, constituent des crimes contre l’humanité.
« Des violations aussi graves et systématiques des droits de l’homme ne peuvent être justifiées au nom de la lutte contre le terrorisme », peut‑on lire dans la déclaration commune.
Le refus de la Chine de débattre des conclusions du rapport a suscité des inquiétudes.
Les pays signataires ont demandé instamment à la Chine de libérer rapidement toutes les personnes détenues dans le Xinjiang, d’élucider de toute urgence le sort des membres des familles disparus et le lieu où ils se trouvent, et de faciliter les contacts et les retrouvailles en toute sécurité.
Le Conseil des relations américano‑islamiques (CAIR), basé aux États‑Unis, s’est félicité de la déclaration commune et a appelé les pays à majorité musulmane à s’opposer à la « campagne de terreur islamophobe menée par le PCC contre les musulmans ouïghours ».
« Il est temps que d’autres pays à majorité musulmane s’opposent également à la volonté du PCC de faire disparaître l’islam de la région ouïghoure du territoire chinois », a déclaré Edward Ahmed Mitchell, directeur adjoint du CAIR, dans un communiqué.
L’ONU rejette le débat sur les Ouïghours
Début octobre, le Conseil des droits de l’homme des Nations unies (CDH) a rejeté une proposition coparrainée par les États‑Unis et le Royaume‑Uni de tenir un débat sur les violations des droits de l’homme commises par le PCC dans le Xinjiang.
Au total, 17 pays ont voté pour, 19 contre et 11 se sont abstenus.
L’Indonésie, le plus grand pays musulman du monde, comptait parmi les 19 nations qui ont voté contre la motion, avec le Qatar, les Émirats arabes unis et le Pakistan.
Achsanul Habib, directeur des droits de l’homme au ministère indonésien des Affaires étrangères, a déclaré que les États membres du CDH devaient s’engager dans un « dialogue impartial » et ne pas adopter une approche sélective des questions relatives aux droits de l’homme.
« Nous avons voté ‘non’ parce que nous ne voulons pas que le Conseil des droits de l’homme soit politisé, qu’il soit utilisé à des fins de rivalité politique », a‑t‑il déclaré le 7 octobre.
Selon Habib, l’Indonésie avait consulté toutes les parties concernant sa décision, notamment la Chine et ceux qui ont soutenu la proposition.
Si la motion avait été adoptée par le CDH, les victimes et les militants auraient pu informer la communauté internationale de la situation réelle qui prévaut dans la région, a déclaré le Congrès mondial ouïghour dans un communiqué.
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