Depuis le week-end du 17 novembre, près de 600 radars ont été incendiés, camouflés, peints ou sciés, les « gilets jaunes » seraient-ils les fautifs ?
D’après Le Parisien et selon Europe 1, des appels sur les réseaux sociaux se multiplient pour immobiliser les radars automatiques afin de « faire perdre de l’argent à l’État ».
La Délégation à la sécurité routière, qui dépend du ministère de l’Intérieur, contactée par Europe 1, se refuse à communiquer le moindre chiffre.
Dans le Doubs, de la région Bourgogne-Franche-Comté, cinq radars, fixes et mobiles, ont été incendiés dans la nuit de jeudi à vendredi. Des actes non revendiqués mais en hausses depuis le début du mouvement des « gilets jaunes », selon une source proche de l’enquête.
Le nombre de radars dégradés le long des routes du Doubs s’allonge à une quinzaine depuis une semaine. Des enquêteurs ont été sur place pour faire des prélèvements au pied des radars incendiés, sans doute à l’aide de pneus.
La préfecture du département a confirmé la recrudescence ces derniers jours des dégradations de radars, sans vouloir donner de chiffres.
Sur les réseaux sociaux, certains saluent le geste et listent les autres radars encore en service dans le secteur du Haut-Doubs, particulièrement visé.
Dans un communiqué, la préfecture du Doubs a rappelé vendredi que « tout sera mis en œuvre pour que ces actes ne demeurent pas impunis » et qu’ « ils constituent un délit ».
« La dégradation de biens publics utiles à la prévention d’accidents de la route ainsi qu’à la sauvegarde de vies est intolérable », insiste le communiqué.
Les auteurs risquent d’une amende de 3 750 euros, assortie d’une peine de travaux d’intérêt général pour des dégradations simples et de 30 000 à 75 000 euros en fonction des circonstances pour de plus graves atteintes à un radar. Une peine à laquelle se rajoute les réparations des dommages.
Pour éviter d’autres dégradations, le préfet du Doubs a donné des instructions de surveillance renforcée des radars par les forces de l’ordre.
En Haute-Garonne, trois personnes se revendiquant comme des « gilets jaunes » ont été interpellées, en banlieue toulousaine dans la nuit de jeudi à vendredi, en flagrant délit de dégradation d’un radar automatique puis placées en garde à vue.
D. S avec AFP
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