Le groupe terroriste Hamas a libéré six nouveaux otages israéliens en échange de la libération de centaines d’autres prisonniers palestiniens.
Des dizaines de combattants masqués du Hamas ont fait défiler trois des otages au milieu d’une foule en liesse à Gaza. Il s’agit du dernier d’une série de spectacles macabres similaires, devenus monnaie courante lors des échanges de prisonniers entre le groupe et Jérusalem.
Hisham Al-Sayed, Eliya Cohen, Avera Mengistu, Omer Shem Tov, Tal Shoham, ainsi qu’Omer Wenkert, ont été remis à des travailleurs humanitaires pour être transférés aux autorités militaires israéliennes, le 22 février.
Eliya Cohen, Omer Shem Tov et Omer Wenkert, qui semblaient pâles et sous-alimentés lorsque les combattants du Hamas les ont conduits à travers la foule, ont tous été capturés initialement au festival de musique Nova, lors des attaques terroristes du Hamas le 7 octobre 2023.
Plus de 360 personnes ont été tuées sur ce site et des dizaines d’autres ont été prises en otage.
Tal Shoham a été enlevé dans le kibboutz Be’eri, où plus de 100 Israéliens ont été assassinés. Sa femme et ses deux enfants ont également été enlevés, puis libérés lors d’une brève trêve en novembre 2023.
Hisham Al-Sayed et Avera Mengistu, quant à eux, sont détenus par le Hamas depuis plus de dix ans, après être entrés à Gaza de leur propre chef, lors d’incidents distincts.
Ces six otages sont les derniers survivants d’un groupe de 33 otages qui devraient être libérés dans le cadre de la première phase de l’accord de cessez-le-feu conclu entre Israël et le Hamas. Une soixantaine d’autres captifs, dont moins de la moitié seraient encore en vie, se trouvent toujours à Gaza.
En échange des otages, Israël devrait libérer 602 prisonniers et détenus palestiniens, dont des dizaines ont été condamnés pour des crimes graves, notamment pour avoir planifié des attaques terroristes meurtrières contre des Israéliens.
Cet échange a failli échouer lorsque, au début de la semaine dernière, le Hamas a remis à Israël un corps qu’il a identifié comme celui de l’otage Shiri Bibas, mais qui s’est avéré être celui d’une autre victime.
Shiri Bibas, son mari et leurs deux jeunes fils ont été enlevés lors des attaques du 7 octobre.
La famille Bibas est un emblème du traumatisme subi par Israël ce jour-là. L’identification erronée par le Hamas des restes de Shiri Bibas, ainsi que la mise en scène de la remise des cercueils de ses deux jeunes fils, ont indigné les Israéliens.
Le mari de Shiri Bibas, Yarden, a été détenu séparément de sa famille et finalement libéré au début du mois, mais les autorités israéliennes affirment que les analyses médico-légales ont démontré que le fils du couple, Kfir, âgé de 10 mois, et son fils Ariel, âgé de 4 ans, ont été tués en captivité.
Le porte-parole de l’armée israélienne, le contre-amiral Daniel Hagari, a affirmé que l’analyse médico-légale montrait que les membres du Hamas « n’avaient pas tiré sur les garçons », mais « les avaient tués à mains nues » et qu’ils avaient ensuite « commis des actes horribles pour couvrir ces atrocités ».
Le Hamas a nié ces accusations et a déclaré que Mme Bibas et ses fils ont été tués par une frappe aérienne israélienne au début de la guerre.
Les allégations d’Israël et du Hamas n’ont pas été vérifiées de manière indépendante.
Le cessez-le-feu actuel a mis fin aux hostilités, mais les perspectives d’une fin définitive de la guerre demeurent incertaines. Le Hamas a tenté de prouver son autorité sur la bande de Gaza, malgré les pertes de milliers de combattants au cours de la guerre et les exigences d’Israël selon lesquelles l’organisation terroriste doit être retirée en tant qu’organe directeur de la région.
Les deux parties ont affirmé leur intention d’entamer des pourparlers dans une deuxième phase, ce qui, selon les médiateurs, devrait déboucher sur un accord prévoyant la restitution par le Hamas de tous les otages restants et le retrait par Israël de ses troupes de la région.
Dan Berger a contribué à cet article.
Avec Reuters
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