À 109 ans passés, puisqu’elle vient de souffler ses bougies le 24 juillet dernier, Marie-Thérèse Colmard est encore très alerte et réside toujours chez elle, à Hébécourt (Eure). Entourée des siens et de nombreux habitants de la commune, dont le maire François Letierce, elle a fêté l’événement comme il se doit.
Non loin de Gisors, à Hébécourt, Marie-Thérèse Colmard née Anquetin, a célébré ses 109 ans ce dimanche 24 juillet. La doyenne de l’Eure a vu le jour le 19 juillet 1913, à Fleury-la-Forêt, une toute petite commune de moins de 300 âmes. Elle a vécu entourée d’une fratrie composée de huit enfants, trois garçons et cinq filles, rapporte Actu.fr.
Une vie bien remplie
C’est au cours de réunions de famille, qu’elle a rencontré celui qui deviendra son époux, Pierre Colmard, deux des sœurs de ce dernier étant mariées à deux des frères de Marie-Thérèse. En février 1936, le couple se marie à Fleury-la-Forêt et de cette union vont naître trois enfants, Aimé en 1937, Ginette en 1938, et Yvette en 1953. La centenaire n’a cependant que deux petits-enfants, qui ont déjà la soixantaine, ainsi que quatre arrières petits-enfants et elle est arrière-arrière-grand-mère d’une fillette âgée de 2 ans et demi.
Après avoir travaillé dans une épicerie, chez un notaire puis chez un géomètre Marie-Thérèse a ensuite effectué des travaux agricoles dans des fermes, en plus de s’occuper de ses petits-enfants. François Letierce, qui au cours de la cérémonie a retracé le parcours de Marie-Thérèse, n’a pas manqué de souligner : « En résumé, vous avez toujours beaucoup travaillé. » L’occasion aussi pour l’édile de rappeler à la centenaire qu’un contrat les liaient tous deux, à savoir celui de fêter ses 110 ans, en étant « en forme comme aujourd’hui ! »
« Quelqu’un de très sympathique et de très ouvert »
Le maire de Gisors, également président de la Communauté de Communes du Vexin Normand et vice-président du Conseil départemental de l’Eure, Alexandre Rassaërt, était également de la fête. Il a expliqué que Marie-Thérèse avait toujours été « présente aux événements du village », sa vie sociale étant riche. Mais pour lui, le don de la centenaire, c’est d’avoir su « garder sa famille, ses amis », autour d’elle. « Parfois quand on vieillit, on devient aigri et moins agréable, mais ce n’est pas votre cas, vous êtes quelqu’un de très sympathique et de très ouvert », a indiqué le vice-président du Conseil départemental de l’Eure, dont la famille est voisine de Marie-Thérèse.
Outre son travail, Marie-Thérèse a aussi été une épouse dévouée, pour s’être occupée de son mari durant sept ans, à la suite de son AVC, Pierre étant décédé en janvier 1988, relate encore Actu.fr. La centenaire, qui s’est cassé le col du fémur en 2003, s’est également remise de cette épreuve après avoir toutefois passé six mois à l’hôpital, puis en rééducation.
Un « tempérament fort et beaucoup de caractère »
Aujourd’hui, si elle peut rester à la maison – celle qu’elle et son mari ont fait construire en 1958 – c’est en partie grâce au soutien journalier de son aide-soignante, Anita Pi. « Votre entente est excellente et Anita vous assure un service de qualité en faisant preuve d’une disponibilité exceptionnelle », a déclaré le maire d’Hébécourt.
Malgré son « tempérament fort et beaucoup de caractère », Marie-Thérèse est « très attachante », ainsi que l’a encore décrit l’élu. « Mais il faut acquérir votre confiance », a-t-il souligné. « Vos enfants affirment qu’ils ne vous ont jamais entendus vous disputer avec votre mari », a poursuivi l’édile. L’une de ses filles a renchéri : « Maman est quelqu’un de très optimiste, elle est toujours d’humeur égale. »
Enfin, le maire a fait l’éloge de la santé exceptionnelle de la doyenne. « Vous êtes encore en bonne santé, vous avez une très bonne oreille et une très bonne vue : vous voyez passer le gibier en plaine depuis votre terrasse ! » a-t-il conclu.
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