Sa mère a guéri d’un cancer du sein, mais aucun employeur ne voulait d’elle malgré son expérience. Qu’à cela ne tienne : Maxence Laze a racheté une entreprise à Laval pour l’embaucher. Euzenat peinture emploie également d’autres personnes qui avaient des difficultés à trouver du travail.
« Il veut aider les gens depuis tout petit », souligne Christelle Laze, en parlant de son fils Maxence qui est aussi son patron depuis un an. « Il a toujours eu ce regard de compassion. » Ce geste de bienveillance que le jeune homme a effectué l’année dernière, c’est de s’endetter en rachetant l’entreprise Euzenat peinture pour permettre à sa maman de continuer sa carrière dans le domaine du bâtiment, rapporte Le Courrier de la Mayenne.
En 2015, Christelle a reçu un diagnostic de cancer du sein en phase trois, inguérissable. Contre toute attente, le cancer a disparu l’année dernière. Malgré ces bonnes nouvelles, la vie de Christelle Laze n’a pas repris son cours normal aussi facilement. Elle n’arrivait pas à retrouver du travail malgré un grand nombre de CV envoyés.
« Si personne ne veut lui donner sa chance, moi, je vais le faire »
« Aujourd’hui, ça n’est pas normal d’avoir 40 ou 50 ans et de ne pas retrouver d’emploi avec l’expérience qu’elle a », s’indigne Maxence.
Un jeune homme rachète une entreprise de peinture à #Laval pour embaucher sa mère ??
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Les banques n’ont pas voulu non plus lui donner sa chance en lui prêtant de l’argent pour racheter une entreprise, indique France Bleu. C’est donc Maxence qui l’a fait, à peine diplômé maître de main-d’œuvre. « Je me suis dit : si personne ne veut lui donner sa chance, moi, je vais le faire », explique le jeune homme, aujourd’hui âgé de 22 ans.
Christelle a trouvé un peu plus difficile d’accepter le geste de son fils. « J’étais un peu réticente au début, je ne voulais pas que lui, à 20 ans, se retrouve avec un crédit sur les reins », raconte-t-elle.
« On en a fait un combat »
Finalement, l’aventure se passe bien et l’entreprise est prospère. Le jeune patron a en tout quatre salariés ainsi qu’une apprentie, et il compte bien en embaucher davantage dans les prochains mois, mais pas n’importe qui. Tout comme il a donné sa chance à sa mère, il préfère employer des personnes éloignées de l’emploi.
« On en a fait un combat », souligne-t-il. Ainsi, le chef d’entreprise a par exemple embauché Hélène, 58 ans. « On l’a signée en CDI tout de suite, pour donner confiance à cette salariée et qu’elle ait une sécurité jusqu’à la retraite. Elle va finir avec nous », assure-t-il.
« Ici, on adapte les horaires et les capacités »
Hélène est suivie par Inès, la petite apprentie qui vient de commencer, afin que la jeune fille bénéficie de toute l’expérience dans le domaine de la peinture de la quinquagénaire qui a « beaucoup, beaucoup, beaucoup de choses à donner avant de partir ». Il y a aussi Ingrid, « qui a des soucis au niveau des bras », et David, « un ancien ravaleur ».
« Ici, on adapte les horaires et les capacités », affirme le jeune patron, qui estime que les anciens ne sont pas à mettre au rebut et qui aime que les personnes qui souhaitent faire une reconversion puissent le faire.
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