Emmanuelle Wargon, 47 ans, nommée mardi secrétaire d’État à l’Écologie, était depuis trois ans directrice des affaires publiques chez Danone, après vingt ans dans la haute fonction publique et l’expérience de nombreux ministères.
Cette énarque, fille unique de Lionel Stoléru, ancien ministre de Valéry Giscard d’Estaing et de François Mitterrand, devient secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire François de Rugy.
Elle remplace ainsi Sébastien Lecornu, qui au sein du ministère s’était vu confier plusieurs dossiers brûlants, de Fessenheim jusqu’à Bure, multipliant les déplacements sur le terrain. Ce dernier est nommé ministre chargé des collectivités territoriales.
Depuis septembre 2015, Emmanuelle Wargon était directrice générale responsabilité d’entreprise, affaires publiques et communication chez Danone, passant ainsi de la haute fonction publique au privé avant de rejoindre le gouvernement.
De quoi faire réagir mardi sur Twitter le secrétaire d’Europe Écologie Les Verts (EELV) David Cormand, pour qui « Avec #Macron, l’écologie, c’est jamais sans les lobbys ».
« Venue de l’action publique, dans l’univers social, je prends désormais des responsabilités chez Danone », expliquait l’intéressée sur son profil LinkedIn à propos de son virage professionnel de 2015, évoquant « un engagement pour la santé, l’égalité des chances, qui prend des formes différentes au service d’un même idéal ».
Diplômée d’École des hautes études commerciales de Paris (HEC), de l’instituts d’études politiques (IEP) de Paris et de l’École nationale d’administration (ENA) (même promotion que celle d’ Edouard Philippe), cette haut fonctionnaire avait commencé sa carrière en 1997 comme auditrice à la Cour des comptes, avant de devenir en 2001-2002 conseillère technique auprès du ministre délégué à la Santé Bernard Kouchner (gouvernement Jospin).
En 2007-2010, elle est directrice de cabinet du Haut commissaire aux solidarités actives Martin Hirsch (gouvernement Fillon), où elle gère, entre autres, le dossier RSA (Le revenu de solidarité active).
Elle sera ensuite adjointe au DG de l’Afssaps,aujourd’hui ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé ), puis rejoindra le ministère des Affaires sociales.
Enfin cette mère de trois enfants mariée à un médecin urgentiste, deviendra en 2012 et pour trois ans déléguée générale à l’emploi et à la formation professionnelle au ministère du Travail, un poste clé, pilotant notamment la réforme de la formation professionnelle ou encore la gestion des crédits de la politique de l’emploi.
D. S avec AFP
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