Pour « vivre, travailler, vieillir dignement » et ne pas dépendre « de la charité », des milliers de manifestants, dont de nombreuses femmes, ont commencé à défiler vendredi à Marseille, dénonçant « le massacre des services publics » par le gouvernement, ont constaté des journalistes de l’AFP.
Le cortège, qui a grossi au fil de la marche, comptait près de 10.000 personnes selon la CGT mais 2100 selon la préfecture de police des Bouches-du-Rhône, à l’occasion de cette journée de mobilisation nationale à l’appel de l’intersyndicale.
« Nos parents et nos grands-parents ont lutté pour que la France ait un régime de protection sociale, que les gens ne doivent pas vivre de la charité. Le gouvernement Macron est en train de massacrer les services publics, la protection sociale, on peut en témoigner nous les retraités », affirme auprès de l’AFP Roselyne Garcia, du syndicat des retraités Solidaires.
Quelques mètres plus loin, Coline Beltrando, médecin généraliste et psychiatre, témoigne elle aussi « du manque de personnel soignant partout ». « En psychiatrie, au lieu de recruter du personnel, l’État ferme des lits », déplore-t-elle, soulignant les risques de violence, de désespoir. « Beaucoup de services d’urgence manquent de personnel, les médecins deviennent exaspérés, les patients aussi », ajoute cette femme de 35 ans, son stéthoscope autour du cou.
Armelle Salaun, représentante syndicale CFDT qui travaille aux douanes, regrette elle aussi « la multiplication des réorganisations » et « l’affaiblissement » de l’administration douanière. « Pourtant, la douane c’est un service public essentiel pour les citoyens et les entreprises. On contrôle les produits importés, on contribue à la lutte contre le blanchiment du trafic de drogue », souligne-t-elle en espérant plus de personnel et moins de réorganisation permanente.
Des manifestants des services publics ont parfois les larmes aux yeux en expliquant la dégradation de leurs conditions de travail et leur conscience de « pouvoir moins bien aider le public ». Des élus étaient aussi présents dans la manifestation, de Sébastien Barles, adjoint à la mairie de Marseille Europe Écologie les Verts à Manuel Bompard, député de Marseille de La France insoumise.
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