Lors de son déplacement dans le Grand Est, ce mardi 12 avril, en marge de son meeting à Strasbourg, le président-candidat a eu un échange avec une jeune femme portant le voile islamique « par choix » et se revendiquant « féministe ».
Ce mardi 12 avril, Emmanuel Macron n’a pas hésité à dénoncer les « bêtises » de sa rivale à la présidentielle, celle-ci souhaitant instaurer l’interdiction du port de signes religieux dans l’espace public. C’est à l’occasion d’un bref échange avec une jeune femme voilée, face aux caméras de BFMTV qu’il a taclé Marine Le Pen. Cette dernière lui a répondu dès le lendemain.
« La meilleure des réponses à toutes les bêtises que j’entends »
Lors d’un bain de foule à Strasbourg, la jeune femme voilée croisée par Emmanuel Macron a accosté ce dernier en lui demandant : « Est-ce que vous êtes féministe ? » Ce à quoi le président-candidat a acquiescé. Il a ajouté que cela était « beau » et a ensuite interrogé la jeune femme sur cette question, voulant savoir si elle était « féministe » et « pour l’égalité femmes-hommes ». La jeune interlocutrice a répondu affirmativement à toutes les questions du chef de l’État.
« Je peux me permettre d’être indiscret ? » lui a-t-il encore demandé, poursuivant : « Vous portez un voile par choix ou c’est imposé ? ». La passante a indiqué : « C’est par choix, totalement par choix Monsieur. »
« Avoir une jeune fille qui porte le voile à Strasbourg, qui dit ‘est-ce que vous êtes féministe’, c’est la meilleure des réponses à toutes les bêtises que j’entends », a répondu Emmanuel Macron, précisant : « Parce que de l’autre côté il y a madame Le Pen qui dit ‘Le voile sera interdit sur la place publique avec moi’. »
Emmanuel Macron avait eu « des propos très durs sur le voile » quatre ans plus tôt
Dès le mercredi 13 avril sur BFMTV, la cheffe du Rassemblement national a rappelé avoir entendu de la bouche d’Emmanuel Macron « des propos très durs sur le voile ». En effet, quatre ans plus tôt, sur BFMTV/RMC et Médiapart, il avait déclaré qu’il tolérait le voile et respectait celles qui le portaient, à condition que ce soit par choix. Néanmoins, il considérait alors qu’il n’était « pas spécialement heureux » qu’il se répande. Il reconnaissait en outre que le voile n’était ni « conforme à la civilité » de la société française, ni « au rapport entre hommes et femmes ».
Marine Le Pen a quant à elle indiqué ce mercredi : « Je pense que c’est tout à fait contraire à nos valeurs, je pense que c’est tout à fait contraire au respect qui est dû aux femmes. » Elle compte donc sanctionner le port du voile d’une contravention si elle est élue présidente de la République.
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