Des salariés d’Auchan, Leroy Merlin et Decathlon, les trois grosses enseignes appartenant au groupe Mulliez, font l’objet de messages très virulents de la part de certains clients parce que les enseignes restent en Russie.
Selon des représentants du personnel, des salariés d’Auchan, Leroy Merlin et Decathlon ont été insultés par certains de leurs clients. Ces derniers reprochent à ces employés de ne pas avoir quitté la Russie.
« On m’a remonté un seul incident très anecdotique. C’est très localisé »
Accusés d’avoir « du sang sur les mains », et d’être des « tueurs de bébés », voici les messages qu’ont reçu certains salariés, ainsi que le rapporte à BFMTV Jean-Marc Cicuto, délégué CFTC Leroy Merlin, groupe Adeo.
« J’espère que vos enfants vont crever sous les bombes », a également lancé un client à un employé de Leroy Merlin, ainsi que l’a souligné Bernard Vigourous, délégué central FO, qui précise que les salariés destinataires de ces propos « sont en état de choc ». « Il est hors de question que l’on subisse ça. On veut que la direction donne des instructions », a-t-il martelé.
Le Délégué syndical central Auchan France, Gilles Martin, a qualifié ces éléments d’« incontrôlables ». « On m’a remonté un seul incident très anecdotique. C’est très localisé », a-t-il souligné. La direction du groupe Auchan qualifie de « dangereux » le fait de « donner de l’importance à quelque chose de marginal ».
« Poutine ne sera privé de rien. Ceux qui vont trinquer sont les travailleurs »
« Nous sommes une organisation syndicale. On pense aux salariés », a encore indiqué Jean-Marc Cicuto, opposé à la fermeture des magasins de l’enseigne en Russie. De son côté, Amar Lagha, secrétaire général de la fédération CGT Commerce et entreprises, en indique les raisons. « Des dizaines de milliers de salariés travaillent en Russie, principalement des femmes. Quelles conséquences pour eux ? Poutine ne sera privé de rien. Ceux qui vont trinquer sont les travailleurs », justifie-t-il.
Des salariés ukrainiens ont quant à eux demandé aux enseignes de l’association familiale Mulliez (AFM) de cesser leurs activités en Russie. À la suite de quoi, dans un message vidéo interne, le directeur général de l’enseigne de bricolage Philippe Zimmermann a prôné le calme, « pour savoir expliquer notre position et garder une grande solidarité interne ».
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