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Affaire des assistants d’eurodéputés : Marine Le Pen perçoit « une tonalité de partialité » de sa juge

octobre 10, 2024 16:15, Last Updated: octobre 10, 2024 16:19
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Marine Le Pen, qui comparaît depuis la semaine dernière devant le tribunal correctionnel de Paris dans l’affaire des assistants d’eurodéputés, affirme « percevoir » de la part de sa juge « une tonalité de partialité », dans un entretien au Point paru jeudi.

« Cette première semaine m’a un peu refroidie. J’ai perçu de la part de la présidente (du tribunal) une tonalité de partialité », fait valoir la leader du parti à la flamme.

Elle est renvoyée, aux côtés de 24 autres personnes et du RN, devant la juridiction pénale pour détournements de fonds du Parlement européen. Ils sont soupçonnés d’avoir mis en place un système d’embauche de collaborateurs d’eurodéputés qui n’effectuaient des missions qu’au seul bénéfice de leur parti.

Marine Le Pen encourt une peine d’emprisonnement, d’amende et surtout d’inéligibilité.

« Dans la droite ligne de son prédécesseur »

La patronne des députés du Rassemblement national à l’Assemblée nationale, dont la décision de ne pas voter la motion de censure présentée mardi par la gauche a permis, de fait, le maintien du gouvernement, considère par ailleurs que le Premier ministre, Michel Barnier, est « courtois » et « respectueux » à son endroit.

« Même si ça ne préjuge en rien de sa capacité à faire changer d’orientation politique le pays. Si la forme est différente, il m’apparaît, sur le fond, dans la droite ligne de son prédécesseur », souligne-t-elle néanmoins, en affirmant que le RN n’a « aucune vocation à être alliés, mais à être l’alternance ».

À propos d’une éventuelle future censure, « nous savons que nous pouvons appuyer sur le bouton ; vous le savez, ils le savent, tout le monde le sait », note la triple candidate malheureuse à l’Élysée, en évoquant le budget, « là où seront arrêtées les grandes orientations politiques », comme un « moment de vérité ».

« Oui, il faut de nouvelles élections »

« La date de péremption (du gouvernement) est inscrite sur la boîte », ironise-t-elle encore, sans donner pour autant d’indication temporelle.

D’autant qu’elle interroge : « Vaut-il mieux avoir un Premier ministre sur lequel on puisse faire peser une pression politique ou être dans une opposition systématique face à un Premier ministre d’extrême gauche auprès duquel nous n’aurons aucune capacité à faire entendre les aspirations de nos onze millions d’électeurs ? »

Marine Le Pen y répond dans la foulée : « Il va falloir sortir de cette situation. On peut se réjouir d’une cohabitation, pas d’un gouvernement ultraminoritaire (…) Donc, oui, il faut de nouvelles élections ». Une nouvelle dissolution de l’Assemblée ne pourra pas être prononcée avant juillet.

À propos des dernières élections législatives, elle salue le président du RN, Jordan Bardella, qui a selon elle, eu « le panache d’endosser en quelque sorte cette défaite, qui n’était pas vraiment la sienne mais qui est collective », disant d’ailleurs « assumer une part ».

« J’ai toujours considéré qu’on ne devient véritablement un homme politique qu’après avoir chuté », poursuit-elle. « Enfin, si tant est que Jordan ait chuté… La réalité est que ces élections ont été un formidable succès. »

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