La Haute- Commissaire aux droits de l’homme de l’ONU Michelle Bachelet s’est déclarée « déçue » lundi du manque de diversité du gouvernement des talibans en Afghanistan et s’est inquiétée du traitement des femmes et de la répression de plus en plus violente des voix dissidentes.
« Je suis déçue par le manque d’inclusion de ce que l’on appelle le gouvernement de transition, qui ne comprend aucune femme et peu de membres non pachtounes », a souligné Mme Bachelet, à l’ouverture de la 48ème session du Conseil des droits de l’homme à Genève.
Les femmes exclues de la sphère publique
Tous les membres de ce gouvernement dirigé par Mohammad Hassan Akhund, un ancien proche collaborateur du fondateur du mouvement taliban, le mollah Omar, décédé en 2013, sont des talibans.
The Qatari delegation led by the Foreign Minister met with the Prime Minister of Afghanistan Mullah Mohammad Hassan Akhund and discussed issues of mutual interest. pic.twitter.com/szshu7VBbt
— hurriyatpk (@hurriyatpk1) September 12, 2021
Intimidation contre des ONG ou des employés de l’ONU
Elle s’est également déclarée inquiète en raison du fait que « contrairement aux engagements des talibans de maintenir les droits des femmes, ces trois dernières semaines les femmes ont au contraire été progressivement exclues de la sphère publique ».
Mme Bachelet a également dénoncé les recherches en « porte-à-porte » de membres de l’ancien gouvernement, de militaires ou de gens ayant travaillé avec les forces étrangères stationnées dans le pays jusqu’à récemment ou encore les menaces et tentatives d’intimidation contre des ONG ou des employés de l’ONU, contrairement aux promesses d’amnistie faite par les nouveaux hommes forts à Kaboul.
Mullah Mohammad Hassan Akhund, President of the Islamic Emirate of Afghanistan. pic.twitter.com/m3Sw6lL8tt
— Moladad Sultan (@Moladadnoorzai) September 12, 2021
« Dans certains cas, les responsables ont été relâchés, dans d’autres on les a retrouvés morts », a-t-elle lancé, dénonçant également la répression « de plus en plus violente » de manifestations pacifiques à travers le pays ainsi que des journalistes qui les couvrent.
Elle a réitéré ses appels au Conseil à mettre en place un mécanisme spécifique permettant de suivre de près l’évolution de la situation des droits humains dans le pays et de tenir le Conseil informé.
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