ÉCONOMIE

Airbags Takata : Citroën étend son rappel massif de C3 à toute l’Europe

janvier 21, 2025 14:58, Last Updated: janvier 21, 2025 19:01
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Citroën va étendre à toute l’Europe les rappels des très populaires Citroën C3 et DS3, rendues dangereuses par des airbags défaillants de marque Takata, a annoncé mardi la marque du groupe Stellantis.

Une première vague de rappels est prévue dès la fin janvier, portant sur 98.000 de ces véhicules fabriqués entre 2009 et 2019, dont 73.000 en France.

Ces airbags du fabricant japonais Takata – qui a fait faillite entre-temps – secouent le secteur de l’automobile depuis 2014 : ils ont causé plusieurs décès en projetant des pièces dangereuses au visage du conducteur, à cause d’un gaz qui vieillit mal – le propergol – dans les climats chauds et humides. Volkswagen, Nissan, BMW ou Toyota, entre autres, ont rappelé des millions de véhicules équipés de ces airbags dangereux, avec des campagnes encore en cours aujourd’hui.

La particularité de la campagne lancée par Citroën et DS au printemps 2024 est qu’elle demandait aux conducteurs – dans le sud de l’Europe et outremer – de ne plus conduire leurs véhicules jusqu’à ce qu’ils soient réparés. Le constructeur a donc dû mobiliser en urgence son réseau de concessionnaires, assailli de demandes d’automobilistes redoutant un accident, prêter des milliers de voitures en remplacement et doper la production de nouveaux airbags adaptés.

La décision de commencer les rappels par le sud de la France et de l’Europe avait été prise « sur la base de critères de chaleur et d’humidité des climats sur le long terme », soit les deux facteurs qui endommagent ces airbags, a rappelé Stellantis. Stellantis souligne avoir déjà fait réparer les voitures de « plus de 94% des clients enregistrés dans le sud de l’Europe », soit 400.000 véhicules.

« Stop drive » de Volkswagen

Volkswagen a lancé une campagne similaire – appelée « stop drive » – en Guadeloupe, Martinique et Guyane française pour des modèles Golf, Polo et Fox concernés.

Le service de surveillance des véhicules et des moteurs (SSMVM), l’autorité nationale chargée de contrôler la conformité des véhicules, avait demandé en décembre 2024 à l’ensemble des constructeurs et importateurs dans les zones d’outre-mer de rappeler avant le 15 février l’ensemble des véhicules concernés et de mettre en place un « stop drive » pour les véhicules dont les airbags n’ont pas été remplacés et dont la durée de vie sûre est inférieure à celle de l’âge du véhicule.

Les préfectures ont aussi lancé des campagnes d’information pour toucher le maximum d’automobilistes, qui ne sont pas toujours faciles à joindre. En métropole, le SSMVM a également demandé aux constructeurs de fournir une liste exhaustive des véhicules concernés, ainsi que de justifier des absences de rappel à ce jour.

869.000 véhicules concernés

Parallèlement, plusieurs propriétaires de C3 ont déposé des plaintes contre Stellantis pour « mise en danger de la vie d’autrui » et « pratiques commerciales trompeuses », demandant notamment des compensations financières.

Cette nouvelle campagne de rappels va s’étendre progressivement au nord de la France et à l’Allemagne, à l’Autriche, la Hongrie, la Moldavie, la Suisse, l’Ukraine et l’Irlande, puis dans les autres pays européens dans les semaines à venir, concernant au total plus de 869.000 véhicules dont 400.000 en France, a précisé le groupe dans un communiqué.

S’il s’agit d’une campagne de rappel standard et non un « stop-drive », c’est parce que « les données actuellement disponibles indiquent un niveau de risque considérablement plus faible que dans la région du Sud », explique le constructeur.

La première vague de cette nouvelle campagne, qui s’échelonnera jusqu’au mois de juin, a été lancée par des courriers envoyés depuis ce lundi 20 janvier qui s’adressent d’abord aux propriétaires des véhicules datant de 2009 et 2010. Les propriétaires sont priés par courrier de prendre un rendez-vous en concession pour faire changer leurs airbags.

L’échelonnement des rappels permettra de « tenir compte de la disponibilité des pièces et de la capacité du réseau pour effectuer la réparation », a assuré Stellantis. Vers 15h00, l’action de Stellantis perdait 1,32% à Paris, à 12,67 euros.

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