Vendredi 1er février, à 10h15, les élèves de l’école Jean-Moulin de Saint-Gobain, dans l’Aisne, ont entendu deux coups de feu. Intrigués, ils se sont précipités pour observer la scène ; une biche, déjà blessée par les balles des chasseurs, se traînait dans la neige, agonisante, avant de s’écrouler sous leurs yeux, à seulement 120 mètres de l’école.
L’enseignant Luc Dromer a rapporté ces faits à L’Aisne Nouvelle, précisant également que les chasseurs sont arrivés quelques instants après, pour achever l’animal à coups de couteaux, sous les yeux de ses élèves de CM2.
Le professeur explique que « les enfants en ont parlé le midi. Beaucoup ont été choqués. En entendant les coups de feu, une fille s’est par exemple réfugiée sous une table ».
L’enseignant a signifié aux chasseurs « qu’ils étaient près d’une école » avant d’en aviser l’Office national des forêts.
L’école a également informé l’inspection académique. « Nous demandons une zone de non-chasse. Ce n’est pas la première fois que ça arrive à Saint-Gobain, mais là c’était vraiment près. »
La Voix du Nord nous rapporte que la version des chasseurs est tout autre puisque pour eux, la biche a été blessée « à plus de 150 mètres » de l’école en question, leur donnant ainsi le droit d’égorger l’animal de façon légale.
«Des chasseurs qui n’ont pas su se comporter correctement», regrette le maire de #SaintGobain à propos de la biche achevée au couteauhttps://t.co/R6Y3Sq2kL9 pic.twitter.com/GrDofcsnNw
— L'Aisne Nouvelle (@aisnenouvelle) February 4, 2019
Une infirmière scolaire, mandatée par l’inspection académique s’est même déplacée afin de calmer les élèves, encore traumatisés par l’événement.
Gabrielle Paillot, militante pour les droits des animaux à Laon, signale au Parisien qu’« ils auraient pu blesser un enfant si ça s’était passé durant la récréation. Il y a atteinte à l’intégrité psychologique des enfants et mise en danger de la vie d’autrui ».
Elle a alors lancé une pétition sur mesopinions.com. et voici les revendications de ses signataires:
1 / Que soit mise en place une zone de non chasse autour de cette école
2/ Que les individus qui ont commis cet acte de barbarie sous des yeux innocents soient jugés devant un tribunal correctionnel
A /pour atteinte à l’intégrité psychologique de certains élèves ( traumatisme)
B/ pour mise en danger potentielle de l’intégrité physique des enfantsGabrielle Paillot souhaite par ailleurs soumettre cette pétition au procureur de la République, accompagnée de la lettre que voici :
Monsieur le procureur, vous n’êtes pas sans savoir que selon le code pénal, un ou des chasseur (s) imprudent(s) peuvent être sanctionnés pénalement, en cas de non-respect d’une règle de sécurité, avec mise en danger d’autrui : les peines pouvant aller du retrait de permis de chasser ou de l’interdiction de détention d’une arme, jusqu’à l’emprisonnement. Nous vous laissons donc maître de votre décision en votre âme et conscience.
Avec l’expression de ma plus haute considération
Cette pétition a déjà recueilli à ce jour près de 100 000 signatures.
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