Lors de son audition, Alexandre Benalla a réaffirmé son innocence, comme il l’a également déjà fait publiquement lors d’interviews et de son audition par une commission d’enquête sénatoriale le 19 septembre.
« J’ai fait mon devoir de citoyen », martèle-t-il, selon les propos rapportés par Le Monde.
Insistant sur l’atmosphère tendue place de la Contrescarpe le 1er mai, « c’était la guerre civile », il assure : « J’ai fait mon devoir et si c’était à refaire je le referais de la même façon. Je suis fier de ce que j’ai fait ».
Il affirme avoir procédé à des interpellations « en (sa) qualité de réserviste de la gendarmerie ou de citoyen ». « La seule chose qui fait que je suis mis en examen et là aujourd’hui c’est parce que j’étais collaborateur du président de la République », estime-t-il.
Outre les violences en réunion, M. Benalla est aussi mis en examen pour « immixtion dans l’exercice d’une fonction publique », « port public et sans droit d’insignes réglementés », « recel de détournement d’images issues d’un système de vidéo-protection » et « recel de violation du secret professionnel ».
Des SMS disparaissent de son téléphone
Alexandre Benalla a également affirmé aux juges d’instruction que des SMS avaient « disparu » alors qu’il consultait son téléphone avec les enquêteurs durant sa garde à vue en juillet, rapporte Le Monde qui publie des extraits d’audition de l’ancien de chargé de mission de l’Élysée.
Sollicité par l’Agence France Presse (AFP), la présidence de la République a indiqué jeudi qu’elle ne faisait « pas de commentaires au sujet d’une procédure judiciaire en cours ».
Dans un article révélant les propos tenus face aux juges d’instruction par M. Benalla, ancien collaborateur de l’Élysée mis en examen notamment pour « violences en réunion » en marge d’une manifestation du 1er-Mai à Paris, Le Monde rapporte une scène « troublante ».
« Alors que M. Benalla consulte son téléphone professionnel avec les policiers, des messages semblent être effacés à distance », affirme le journal. « On a pu constater que des SMS disparaissaient au fur et à mesure. La date apparaissant sur le téléphone a même changé, il était noté 1970 », a raconté aux juges l’ancien chargé de mission, selon le quotidien qui interroge : « S’agissait-il d’une prise de contrôle à distance depuis le Palais ? »
Aux juges qui lui demandent les codes d’accès à certaines fonctions d’administration du téléphone, Benalla répond ensuite : « S’il y a des codes qui ne fonctionnent plus, il faut s’adresser à l’Élysée, ils ont dû changer les codes à distance ».
D. S avec AFP
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