En Alsace, la Ligue de protection des oiseaux (LPO) et la ville de Strasbourg ont lancé une nouvelle campagne de sensibilisation visant à ce que la population cesse de donner du pain aux oiseaux et animaux sauvages.
Avec le confinement, les restrictions sanitaires et la fermeture de nombreux lieux de loisirs, nombreux sont ceux à se rabattre sur les balades près de chez eux, notamment autour des points d’eau. Souvent accompagnés de leurs enfants, beaucoup donnent ainsi des miettes de pain ou de biscotte aux cygnes, canards et autres oiseaux sauvages, pensant faire bien.
Cependant, même s’ils en raffolent, cela est très mauvais pour leur santé. En effet, le pain contient du gluten et du sel, que les oiseaux ne peuvent pas digérer. Ce dernier peut alors provoquer des carences alimentaires et des intoxications. De plus, les miettes tombées à l’eau peuvent également se charger en bactéries avant que les animaux ne les ingèrent, a rapporté France 3 Régions.
Alsace : pourquoi il ne faut pas nourrir les #oiseaux sauvages avec du pain https://t.co/aCV8lNbzGp pic.twitter.com/pIKEtBJbeK
— Info vétérinaire (@Vetitude) April 6, 2021
Dans le cas d’une alimentation trop riche en ces aliments, ces derniers peuvent aussi entraîner des malformations, pouvant ensuite entraîner la mort. Parmi les problèmes les plus connus : le syndrome de l’aile d’ange, aussi appelé « l’aile d’avion », qui consiste en une déformation progressive et anormale des articulations des ailes, qui se tordent vers l’extérieur.
À terme, cela peut empêcher un cygne ou un canard de voler, le mettant ainsi en danger. Ce syndrome est en particulier observé chez les oiseaux proches des zones habitées par l’homme, ce qui explique la nouvelle campagne de sensibilisation.
Nourrir canards et cygnes peut provoquer le syndrome de l’aile d’ange, une maladie incurable qui déforme les ailes et peut s’avérer mortelle. (photo : Cengland0)https://t.co/pmTkLR3Qvz pic.twitter.com/MHQT4Ol4GA
— France 3 Alsace (@F3Alsace) April 5, 2021
À noter que jeter des bouts de pains aux cygnes et aux mouettes peut représenter un autre danger : une propagation plus rapide de la grippe aviaire. En effet, le rassemblement d’oiseaux attirés en grand nombre par la nourriture peut favoriser la propagation de maladies et de virus.
Cela peut alors entraîner de graves conséquences pour de nombreux élevages en France. Des cas de contamination de grippe aviaire ont par ailleurs encore été détectés à la fin du mois de mars à Brumath et Strasbourg.
De leur côté, la Ligue de protection des oiseaux et les protecteurs de la faune sauvage ont également alerté sur la nécessité d’arrêter de donner des graines aux oiseaux. La raison est simple : bien qu’un complément puisse être bienvenu par temps de grand froid (quand les vers de terre restent cachés à l’abri), lorsque les beaux jours arrivent, les oiseaux doivent redevenir insectivores pour nourrir leurs petits correctement.
« Les oisillons ne sont jamais nourris au nid à partir de graines ou de graisse, mais uniquement avec des protéines animales (chenilles, insectes volants…) », a détaillé la LPO d’Alsace.
Aussi, dans le cas des périodes de grand froid, il est préférable de ne pas donner de pain, mais de plutôt se limiter à des graines achetées en magasins spécialisés, à du maïs en grain, du blé ou des raisins sans pépins.
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