L’exportation massive de fentanyl depuis la Chine a déjà causé des centaines de milliers de morts et des milliards de dollars de pertes économiques aux États-Unis. Selon les experts, le Parti communiste chinois (PCC) autorise délibérément l’entrée de la drogue aux États-Unis. Les récentes poursuites engagées contre des entreprises chinoises liées à ce trafic peuvent être considérées comme le premier coup de feu de la contre-attaque menée par les États-Unis.
Le 23 juin, le département américain de la Justice a annoncé deux arrestations dans les districts sud et est de New York et a publié trois actes d’accusation incriminant quatre entreprises chinoises et huit ressortissants chinois pour des délits liés à la production et à la vente de précurseurs du fentanyl. C’est la première fois que des entreprises et des ressortissants chinois sont poursuivis aux États-Unis pour la vente de précurseurs de fentanyl. Au cours de l’opération, la Drug Enforcement Administration (DEA) a saisi plus de 200 kilogrammes de précurseurs de fentanyl, une quantité suffisante pour tuer 25 millions d’Américains.
Le fentanyl est un opioïde synthétique très addictif qui est 50 fois plus puissant que l’héroïne et 100 fois plus puissant que la morphine.
Le fentanyl et ses analogues ont fait des ravages dans les communautés à travers les États-Unis et ont exacerbé le problème des overdoses. Les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies (CDC) ont estimé que le fentanyl avait tué environ 110.000 Américains d’ici 2022. Le fentanyl est désormais la principale cause de décès chez les Américains âgés de 18 à 49 ans.
Amarvel Biotech, basée à Wuhan, dans le Hubei, est l’une des quatre entreprises inculpées par le département américain de la Justice le 23 juin.
La société a affirmé en ligne qu’elle expédiait des précurseurs chimiques du fentanyl aux États-Unis et au Mexique.
Les cartels de la drogue exploitent des laboratoires clandestins au Mexique qui synthétisent ces précurseurs en fentanyl fini à grande échelle et les vendent dans tous les États-Unis.
Pour réussir à transporter les drogues vers les États-Unis et le Mexique, ces entreprises chinoises ne reculent devant rien. Elles prétendent garantir un « envoi 100% invisible », ce qui implique l’utilisation d’emballages trompeurs, par exemple en prétendant que le contenu est de la nourriture pour chiens, des noix ou de l’huile de moteur.
Anne Milgram, chef de la DEA (Administration de la lutte contre la drogue), a déclaré que ces entreprises camouflaient également leurs produits chimiquement en laboratoire.
« Ils ont même déguisé les produits chimiques au niveau moléculaire, en ajoutant une molécule pour masquer les précurseurs afin qu’ils ne soient pas détectés comme des substances interdites pendant le transport », a-t-elle révélé. « Ils apprennent à leurs clients comment retirer cette molécule après avoir reçu les produits chimiques. »
Quelques exemples d’affaires illicites mis au jour
Les fabricants de médicaments chinois inculpés par les États-Unis le 23 juin ne représentent qu’une petite partie des entreprises impliquées dans ce type d’activités illégales. Selon la National Public Radio, il existe plus de 100 fournisseurs de fentanyl ou de produits chimiques apparentés en Chine. Ils utilisent des réseaux en ligne pour vendre ouvertement des analogues et des précurseurs du fentanyl et les expédier directement à des clients aux États-Unis et en Europe, ainsi qu’à des cartels mexicains.
La production et l’exportation de fentanyl se développent rapidement dans certains laboratoires chinois qui passent inaperçus.
Un responsable des services de l’immigration et des douanes en Chine a déclaré à NPR qu’à l’intérieur d’un laboratoire de la province de Hebei, situé dans un vaste complexe d’entrepôts industriels, les enquêteurs ont trouvé une usine de fabrication de fentanyl en grande quantité, située entièrement dans deux petites pièces, avec « des produits séchant sur du ruban adhésif dans des moules à gâteaux en feuilles ».
En novembre 2018, la police chinoise, agissant sur la base d’informations provenant des États-Unis, a saisi plus de 12 kg de fentanyl et 19 kg d’autres drogues dans le laboratoire, selon le rapport de NPR.
Le C4ADS (Center for Advanced Defense Studies) a identifié l’emplacement détaillé de 92 entités de vente de fentanyl en Chine, dont 41% étaient situées à Shijiazhuang, la capitale de la province de Hebei, à seulement 248 km de Pékin.
Le PCC permet délibérément l’acheminement du fentanyl vers les États-Unis
Les États-Unis savent pertinemment que la Chine est la principale source de fentanyl, et ils se sont efforcés d’inciter le PCC à renforcer la surveillance des drogues de type fentanyl par la voie diplomatique. Après des années de pression diplomatique américaine, le dirigeant chinois Xi Jinping a conclu un accord avec le président Donald Trump lors du sommet du G20 en décembre 2018 pour inclure tous les opioïdes synthétiques dans le programme de réglementation.
Toutefois, depuis lors, la Chine est restée une source majeure de fentanyl aux États-Unis, les produits à base de fentanyl fabriqués en Chine entrant désormais aux États-Unis par le Mexique. Les groupes criminels mexicains achètent des précurseurs de fentanyl en Chine et acheminent ensuite le fentanyl fini vers les États-Unis.
Une nouvelle enquête menée par la Voix de l’Amérique a révélé que des vendeurs chinois expédiaient des précurseurs de fentanyl de Shanghai au Mexique par avion, moyennant des frais d’expédition de 230 dollars par kilogramme. Les États-Unis ont accusé la Chine d’être inefficace dans l’application de la loi et de ne pas prendre de mesures suffisantes contre les trafiquants de drogue et les blanchisseurs d’argent.
Nouvelle guerre de l’opium
James Lewis, vice-président principal du Center for Strategic and International Studies (CSIS), un groupe de réflexion de Washington, a déclaré le 26 juin à Epoch Times qu’il pensait que le régime communiste chinois ne se souciait pas vraiment des précurseurs de fentanyl acheminés vers les États-Unis et qu’il ne fournirait pas d’aide réelle pour résoudre la crise du fentanyl aux États-Unis.
« Ils pourraient même considérer qu’il s’agit d’une revanche sur les guerres de l’opium », a-t-il déclaré.
Entre 1840 et 1842, la dynastie chinoise des Qing a poursuivi une politique de fermeture et un système de tribut, ce qui a entraîné des conflits diplomatiques et des déséquilibres commerciaux entre la Chine et le Royaume-Uni. Les mesures énergiques prises par le gouvernement Qing pour interdire le commerce de l’opium, qui violaient la ligne de conduite diplomatique de l’envoyé britannique et les intérêts fondamentaux des marchands britanniques, ont finalement conduit à un conflit militaire entre l’empire Qing et l’empire britannique. C’est ce qu’on a appelé la première guerre de l’opium.
Cette guerre a entraîné la prolifération de l’opium en Chine. Le Musée national de l’armée du Royaume-Uni a indiqué que la Chine comptait environ 10 millions d’opiomanes en 1840.
L’Amérique d’aujourd’hui présente des similitudes avec le phénomène observé en Chine il y a 180 ans. Selon le témoignage de Vanda Felbab-Brown, directrice du projet de la Brookings Institution, lors d’une audition au Congrès en mars 2023, les surdoses de drogues ont causé plus d’un million de décès aux États-Unis depuis 1999. Depuis l’afflux important de drogues opioïdes synthétiques en provenance de Chine à partir de 2012, le taux de mortalité a augmenté de façon spectaculaire. En 2021, le nombre de décès était de 106.699 et en 2022, il était estimé à 107.477. La majorité de ces décès sont attribués au fentanyl.
Dans leur article intitulé « China Wages a Drug War (La Chine mène une guerre de la drogue) », Jim Fanell, capitaine à la retraite de la marine américaine, et William C. Triplett II, spécialiste reconnu des questions de sécurité nationale, affirment que le PCC mène une « guerre chaude » contre les États-Unis en important du fentanyl dans le pays.
« Les Américains meurent à un rythme annuel plus élevé que pendant toute la durée de la guerre du Viêt Nam », indique l’article.
Selon un rapport du Council on Foreign Relations, le nombre de décès dus aux opioïdes aux États-Unis a grimpé à 80.411 en 2021, soit plus de dix fois le nombre de morts de l’armée américaine pendant les guerres d’Irak et d’Afghanistan qui ont suivi le 11 septembre.
Le comté d’Anne Arundel, dans le Maryland, a informé que près de 200 personnes sont mortes d’overdoses dans le comté en 2017. Malgré les moyens mis en œuvre par le gouvernement pour lutter contre l’afflux d’opioïdes, le comté a enregistré plus de décès par overdose d’opioïdes que d’accidents de la route, d’homicides et de suicides en 2016. Le comté d’Anne Arundel n’est pas un comté ordinaire : il abrite l’Académie navale des États-Unis, l’Agence nationale de sécurité (NSA) et de nombreux programmes de contrats gouvernementaux très rémunérateurs. Cependant, le comté a été inondé par une vague de fentanyl en provenance de Chine.
Anders Corr, fondateur de Corr Analytics Inc. et éditeur du Journal of Political Risk, a déclaré à Epoch Times le 24 juin : « Ces décès doivent être considérés comme une attaque directe contre les États-Unis et comme un génocide selon la définition de l’ONU. Les arrestations et les sanctions contre les individus sont insuffisantes – les sanctions devraient viser les hauts dirigeants du PCC et l’économie chinoise dans son ensemble ».
En plus d’avoir causé la mort d’un grand nombre de citoyens américains, l’afflux de fentanyl a également dévasté l’économie des États-Unis. En 2022, le Joint Economic Committee (JEC) du Congrès a constaté que l’épidémie d’opioïdes avait coûté au pays près de 1500 milliards de dollars en 2020, soit 7% du produit intérieur brut (PIB), une augmentation d’environ un tiers par rapport à 2017. Le JEC prévoit que cette croissance se poursuivra en raison de l’augmentation du nombre de cas d’overdose.
L’épidémie d’opioïdes a également des répercussions sur la main-d’œuvre américaine. Les chercheurs ont estimé en 2022 que sur les quelque 6,3 millions de personnes qui manquent à la population active américaine par rapport aux chiffres d’avant la pandémie, environ 20% de ce nombre est dû aux opioïdes.
Anders Corr estime que le manque de coopération du PCC en matière de lutte contre la drogue est intentionnel, à l’instar des représailles exercées à la suite du voyage de Nancy Pelosi à Taïwan.
Après la visite de la présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, Nancy Pelosi, à Taïwan en août dernier, le PCC a imposé une série de représailles aux États-Unis, y compris la suspension de la coopération avec Washington pour freiner le trafic de drogue et la suspension d’un accord conclu entre Xi Jinping et Donald Trump en 2018.
La sénatrice Joni Ernest (Parti républicain – Iowa) a déclaré à CBS que, sur la base des briefings qu’elle a reçus, elle pense que « les Chinois empoisonnent intentionnellement l’Amérique ». … Et bien sûr, les Chinois ne veulent pas nous aider à cet égard. »
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