Quelque 500 livreurs africains de la plateforme Uber Eats, pour beaucoup sans-papiers, ont manifesté lundi à Paris devant le siège français de la firme américaine, après la déconnexion de 2.500 comptes de travailleurs identifiés comme frauduleux.
Les manifestants, tous Africains, ont défilé entre la place de la République et le siège français du spécialiste de la livraison de repas à domicile, a constaté un journaliste de l’AFP. « Uber voleurs », « livreurs en colère », « justice pour les livreurs », ont-ils scandé. La police a indiqué avoir compté 350 manifestants, tandis que les organisateurs en ont recensé 500.
Uber répond que ces nombreuses désactivations sont la conséquence d’un audit diligenté après la signature d’une « charte » avec le gouvernement pour « harmoniser les pratiques de contrôle entre plateformes », afin de lutter contre la sous-location irrégulière des comptes de livreurs.
Plus de 500 livreurs #UberEatsEnColere manifestent à Paris contre les désactivation de comptes abusives et pour leur régularisation et leurs droits pic.twitter.com/cVuVItj0q8
— CLAP (@_CLAP75) September 12, 2022
Les 60.000 comptes actifs ont donc été audités « par un prestataire externe » qui a identifié 2.500 profils considérés comme frauduleux.
Tous les livreurs interrogés reconnaissent avoir utilisé des papiers d’identité ne leur appartenant pas pour créer leur profil mais critiquent l’hypocrisie d’Uber.
« Pendant trois ans j’ai travaillé comme ça pour eux », s’indigne Ismaël Meïté, un Ivoirien de 32 ans sans-papiers.
Uber Eats assure que chaque livreur a été informé de la raison de sa désactivation et qu’il existe une possibilité d’appel.
Uber a également indiqué avoir réactivé 3,8% des comptes déconnectés après réexamen de certains cas particuliers.
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