Le dernier membre d’un groupe de militants pro démocratie de Hong Kong emprisonné en Chine continentale après une tentative de fuite vers Taïwan a été remis mardi aux autorités locales après avoir purgé sa peine, a-t-on appris de source policière.
Surnommé « les 12 de Hong Kong », le groupe s’était enfui vers Taïwan en août 2020 en hors-bord pour échapper à de graves accusations – notamment tentative d’incendie criminel et fabrication d’explosifs – liées aux immenses et parfois violentes manifestations en faveur de la démocratie qui ont secoué la ville en 2019.
Un procès à huis clos en Chine
Intercepté par les garde-côtes chinois, le groupe, à l’exception de deux mineurs, a été condamné lors d’un procès à huis clos à Shenzhen (sud de la Chine). Tang Kai-yin a écopé de trois ans de prison, la peine la plus lourde, en tant que « cerveau » de la cavale. Et il a été le dernier à revenir à Hong Kong. M. Tang doit comparaître mercredi devant un tribunal de Hong Kong pour répondre des accusations initiales doublées d’une supplémentaire pour sa fuite.
Parmi les 11 autres membres du groupe qui ont depuis été renvoyés à Hong Kong, sept y ont été condamnés à de la prison ferme pour diverses accusations liées aux manifestations, ainsi que pour l’accusation supplémentaire d’entrave à la justice.
Un autre des fugitifs, Andy Li Yu-hin, a été accusé de collusion en vertu de la loi sur la sécurité nationale que Pékin a imposé à Hong Kong pour réprimer la dissidence après les manifestations de 2019. Le cas de M. Li serait lié à celui du magnat pro-démocratie emprisonné Jimmy Lai, qui doit être jugé en décembre. Quant aux trois autres membres du groupe (Cheung Chun-fu, Cheung Ming-yu et Yim Man-him), ils sont accusés dans la première affaire intentée à Hong Kong en vertu de sa loi antiterroriste.
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