Vendredi 21 août, en sortant de sa cabane sur l’estive d’Ourdouas, près de Sentein en Ariège, un berger a été visé par la charge d’une ourse, accompagnée de son petit.
Vers 5 heures du matin ce vendredi, Étienne Moyenin, berger sur l’estive d’Ourdouas en Ariège, a dû se réfugier dans un abri d’urgence pour se protéger d’une ourse, relate France Agricole.
Réveillé par les aboiements de ses chiens, le berger sort de sa cabane d’appoint et aperçoit un ours : « J’ai braqué un projecteur sur l’animal situé à une centaine de mètres de moi, lorsque je me suis rendu compte qu’il était accompagné d’un ourson », explique-t-il. Rapidement, l’animal fonce dans sa direction, dévalant le chemin d’accès à la couche du pic de l’Har. Etienne pousse un cri pour faire fuir l’ourse, mais a finalement juste le temps de se barricader de justesse.
— prince76 (@duval27110) August 26, 2020
D’après Bruno Saurat, éleveur sur la commune de Bonac Irazein et Président du groupement Pastoral d’Ourdouas, il y a « une aggravation de la situation ». L’éleveur demande donc aux autorités compétentes d’agir, relate France 3 Régions.
« Depuis 10 ans sur l’estive d’Ourdouas, nous avons fait constater les brebis prédatées par centaines, plusieurs bovins. Nous avons perdu également plusieurs chiens de protection. Aujourd’hui, nous avons failli perdre un berger et ne constatons qu’une aggravation de la situation », dénonce-t-il dans un communiqué de presse.
Ariège : un berger évite la charge d’un ours dans les Pyrénées, les éleveurs « démunis » https://t.co/isAPSc4H87 pic.twitter.com/72wDoQ4xAl
— France 3 Occitanie (Toulouse) (@France3MidiPy) August 25, 2020
Il poursuit : « C’est la première fois que ça arrive et ça arrivera sûrement d’autres fois. On met en estive un troupeau de proie et le berger est en première ligne. En tant qu’employeurs, on est démunis par tous ces risques. Si un accident arrive avec mon berger, ce que je ne souhaite absolument pas, je suis responsable vis-à-vis de la famille du salarié ».
Ainsi Bruno Saurat réclame à l’État « d’évaluer et de régler la question des risques réels du métier de berger induits par la présence de prédateurs, notamment en situation de travail de nuit et d’effarouchement niveau 1 et 2 », précise-t-il.
Pyrénées : Un berger ariégeois chargé par une ourse sur son pâturage https://t.co/GOWoGxt0tM via @20minutesplanet pic.twitter.com/n64J1JSji5
— 20 Minutes Planète (@20minutesplanet) August 26, 2020
Mardi, la préfète de l’Ariège s’est rendue sur place pour rencontrer le berger et l’éleveur. La préfecture a ensuite publié un communiqué indiquant qu’une « équipe spécialisée de l’OFB est présente sur place afin de procéder à l’effarouchement renforcé au cours des deux prochains jours sur l’estive d’Ourdouas ».
À noter que le 13 juin dernier, et jusqu’au 1er novembre 2020, le gouvernement a de nouveau autorisé, contre l’avis des associations environnementales, les mesures d’effarouchement pour faire fuir les ours. D’après un bilan publié par l’Office Français de la Biodiversité (OFB) en 2019, il y a eu 349 attaques d’ours répertoriées sur des cheptels domestiques dans les Pyrénées françaises, dont 287 uniquement sur le département de l’Ariège.
La @Prefet09 a autorisé des tirs d’effarouchement contre les #ours dans les Pyrénées ! ? Une fois de plus, un procédé dangereux et inutile est utilisé… alors que des alternatives pacifiques et efficaces existent. #ChangeonsDeModèle https://t.co/5v4g5xeNYA
— 30 Millions d’Amis (@30millionsdamis) July 12, 2020
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