Dans la nuit de samedi à dimanche, une voiture-bélier a été lancée contre le domicile du maire de L’Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne). Les auteurs de l’attaque ont vraisemblablement agi « pour brûler le pavillon », a indiqué dimanche le procureur de la République de Créteil, Stéphane Hardouin.
« Les premières constatations nous laissent présumer que le véhicule a été lancé pour brûler le pavillon », a déclaré devant la presse le procureur, à proximité de la maison du maire Vincent Jeanbrun (LR). « Un accélérant a été découvert dans une bouteille de coca », a ajouté le magistrat, dénonçant des faits d’une « gravité extrême ».
L’élu de la République se trouvait en mairie en raison des émeutes. Son épouse et ses enfants âgés de 5 et 7 ans sont parvenus à s’échapper pendant l’attaque. La mère de famille et l’un de ses enfants ont été blessés alors qu’ils fuyaient leur maison.
Dans un communiqué, l’édile dénonce «une tentative d’assassinat d’une lâcheté inqualifiable», assurant qu’ un «cap a été franchi cette nuit dans l’horreur et l’ignominie».
Si cette attaque fait réagir le monde médiatique et politique, il ne s’agit pas de la première visant les maires depuis le début des émeutes. Dans la nuit de jeudi, Stéphanie Von Euw, la maire de Pontoise dans le Val-d’Oise, a été attaquée par des jeunes à coups de mortier d’artifice alors qu’elle conduisait. Depuis, elle souffre d’acouphènes et a une jambe brûlée.
La Première ministre Élisabeth Borne s’est élevée dimanche contre des « faits intolérables », après l’attaque à la voiture-bélier dans la nuit du domicile du maire de L’Haÿ-les-Roses, promettant que « les coupables seront poursuivis avec la plus grande fermeté ».
Le parquet de Créteil a ouvert une enquête pour tentative d’assassinat.
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