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Au Sri Lanka, 1000 personnes ont péri dans ce train, lors du tsunami, le 26 décembre 2004

décembre 26, 2024 9:59, Last Updated: décembre 26, 2024 10:03
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Non loin des vagues qui déferlent sur les côtes bordées de palmiers du Sri Lanka, le train s’est arrêté jeudi, pour marquer l’instant où un tsunami meurtrier a frappé le pays il y a 20 ans.

L’Ocean Queen Express du Sri Lanka est devenu dans la mémoire collective un symbole de la plus grande catastrophe naturelle qui a frappé ce pays d’Asie du Sud, le 26 décembre 2004, lorsque des vagues géantes se sont abattues sur les wagons.

Environ 1000 personnes ont été tuées, tant des passagers que des habitants qui s’étaient précipités dans le train, cherchant désespérément un abri après que la première vague eut frappé. Après qu’ils furent montés, deux vagues plus grandes encore ont percuté le train, le faisant dérailler et le projetant sur le côté, alors qu’il était à plus de 100 mètres de la côte.

Depuis, chaque année, pour l’anniversaire du tsunami, l’Ocean Queen Express s’arrête au même endroit, à Peraliya, un village paisible situé à environ 90 kilomètres au sud de la capitale Colombo, pour commémorer les victimes.

(ISHARA S. KODIKARA/AFP via Getty Images)

« Pour moi, tout cela ravive des souvenirs très douloureux », confie Tekla Jesenthu, dont la fille de deux ans est morte lorsque la première vague s’est abattue sur la côte. « Je ne veux pas y penser ni en parler. Cela fait trop mal. » « Les monuments ne la ramèneront pas », ajoute-t-elle.

Les survivants et les proches des victimes montent à bord du train à Colombo tôt le matin, avant qu’il ne prenne la direction du sud puis qu’il ne ralentisse et ne s’arrête, en geste de commémoration.

En silence, les passagers du train descendent. Les personnes endeuillées déposent des fleurs et allument de l’encens sur un mémorial situé en bord de mer pour les 1270 personnes enterrées dans des fosses communes, avec des cérémonies bouddhistes, hindoues, chrétiennes et musulmanes.

(ISHARA S. KODIKARA/AFP via Getty Images)

Sarani Sudeshika, 36 ans, une boulangère dont la belle-mère faisait partie des victimes, se souvient : « Les animaux ont commencé à faire des bruits étranges et les gens ont commencé à crier ‘‘les vagues arrivent !’’ ».

« Quand j’ai vu la première vague, j’ai commencé à courir pour y échapper », se remémore Mme Kulawathi, 73 ans, dont la fille a été tuée, emportée par les vagues. « L’eau a atteint le niveau des toits et les gens ont grimpé dessus pour se sauver », raconte-t-elle.

Le tremblement de terre de magnitude 9,1 au large de la côte ouest de l’île de Sumatra, en Indonésie, a déclenché d’énormes vagues qui ont déferlé sur les zones côtières de l’Indonésie, du Sri Lanka, de l’Inde, de la Thaïlande et de neuf autres pays de l’océan Indien.

Au total, 226.408 personnes sont mortes à cause du tsunami, selon EM-DAT, une base de données mondiale reconnue. Parmi celles-ci, 35.399 se trouvaient au Sri Lanka.

Des fleurs sont déposées sur une fosse commune de personnes ayant perdu la vie lors du tsunami de 2004 dans l’océan Indien, à Peraliya, le 26 décembre 2024. (ISHARA S. KODIKARA/AFP via Getty Images)
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