En Vendée, pour certaines entreprises, trouver de la main d’œuvre est un véritable casse-tête. Non seulement les employeurs doivent chercher des moyens d’attirer leurs futurs employés, mais ils doivent aussi proposer des formations car la pénurie est bien réelle dans certains secteurs.
Proposer un CDI plutôt qu’un CDD, payer la mutuelle à ses employés ou encore leur proposer des horaires flexibles, des tickets restaurants, etc… Les employeurs doivent désormais savoir se vendre dans le département de la Vendée, durement touché par la pénurie de main-d’œuvre. Un autre atout de taille ; proposer des formations.
La formation : indispensable pour certains métiers
« Changer de discours et dire : ‘Ici, on forme et on recrute’ », c’est pour Anne Dauchez, directrice départementale de Pôle emploi en Vendée, l’une des clés pour trouver de la main d’œuvre. « Quand je vois des grandes banderoles le long de la route ‘cherche maçon’ ou ‘cherche opérateurs’, j’estime que ça ne sert à rien. Aujourd’hui, sur certains métiers spécifiques, il n’y a plus personne », précise-t-elle à Actu.fr.
Des formations sont effectivement financées par Pôle emploi et la Région. Par conséquent, un candidat qui par exemple n’aurait que quelques bases limitées dans le domaine du bâtiment, pourrait devenir opérationnel en quelques mois en étant formé, d’après la directrice départementale de Pôle emploi.
L’immersion professionnelle, un atout précieux
Outre la formation, une autre tactique a fait ses preuves, il s’agit de l’immersion professionnelle. Celle-ci est profitable aux deux parties. Elle permet au candidat de découvrir un poste sans pression, et au recruteur de jauger le potentiel des candidats.
Les agences Pôle emploi de Vendée ont par ailleurs mis en place deux événements thématiques par semaine afin de « provoquer la rencontre entre demandeurs d’emploi et recruteurs », précise Actu.fr. Lors de ces rencontres, il arrive même parfois que des embauches se fassent.
Karine Gawsewitch, directrice de la société STPPS créée en 2018 et implantée à Aubigny, souligne néanmoins que « pour l’employeur, ce n’est pas facile ». « Avec quatre à six mois de formation avant d’installer quelqu’un sur son poste, pour nous, une embauche, c’est un vrai investissement », précise-t-elle à nos confrères.
Des avantages très divers proposés aux salariés
Pour la directrice de STPPS, il ne fait aucun doute qu’actuellement, « un recruteur doit être créatif ». Cette entreprise de tiers payant qui travaille avec les professionnels de santé est passée d’un seul salarié à trente, en quelques années. Faute de pouvoir « augmenter les salaires » en raison de « réalités économiques », STPPS propose nombre d’avantages à ses salariés. « On offre la mutuelle à nos salariés et on a mis en place plus récemment les titres restaurants et le plan d’épargne salarial, ainsi qu’une flexibilité avec le télétravail et une souplesse grâce à des horaires fixés en concertation avec le personnel », détaille Karine Gawsewitch.
D’autres avantages peuvent aussi être proposés aux salariés, par exemple au niveau des horaires (horaires plus flexibles, ou plus réguliers, ou encore hors week-ends). Des systèmes de parrainage sont même parfois mis en place, comme cela a été le cas dans un Ehpad vendéen. Ce dernier a proposé « une prime aux salariés qui trouveraient des candidats, avec 50% du montant perçu à l’embauche et les 50% restant perçus au bout de six mois, si le candidat est toujours dans les effectifs », révèle une conseillère de Pôle emploi.
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