Homme politique réputé pour sa foi et la défense des valeurs traditionnelles, Scott Morrison s’est fait connaître pendant son passage au ministère de l’Immigration où il a lancé l’opération « Frontières souveraines », afin de réguler l’afflux d’immigrés clandestins sur le sol australien.
Depuis vendredi, l’Australie a un nouveau premier ministre, le septième en onze ans.
C’est Scott Morrison qui a été désigné par les membres du Parti libéral pour présider aux destinées du pays.
L’ancien ministre des Finances succède à Malcolm Turnbull qui occupait le poste de Premier ministre depuis bientôt 3 ans.
Une succession qualifiée de « putsch interne » par le Premier ministre sortant, particulièrement contesté au sein du Parti libéral à un an des prochaines élections législatives.
Âgé de 50 ans, M. Morrison est réputé pour la fermeté de sa politique migratoire et la défense de valeurs traditionnelles.
Marié depuis près de 30 ans et père de deux enfants, il s’est notamment opposé à la légalisation du mariage homosexuel.
Chrétien évangélique fervent, Scott Morrison s’est surtout fait connaître pendant son passage au ministère de l’Immigration entre 2013 et 2014.
Une période au cours de laquelle il a lancé l’opération « Frontières souveraines », afin de réguler l’afflux d’immigrés clandestins en Australie.
Une opération qui a vu les immigrants essayant d’entrer par bateau sur le territoire australien être systématiquement refoulés par les garde-côtes locaux.
Ceux qui réussissent à passer entre les mailles du filet et à atteindre les côtes de l’Australie sont envoyés dans des centres de rétention de l’océan Pacifique, en Papouasie-Nouvelle-Guinée et à Nauru notamment.
En 2014, son slogan « Pas question, vous ne ferez pas de l’Australie votre maison», a d’ailleurs suscité les foudres de la gauche australienne.
Mi-juillet, Peter Dutton – ministre de l’Intérieur membre de la même famille politique que Scott Morrison, il a été son rival le plus sérieux pour le poste de Premier ministre – avait déclaré que le nombre de migrants accueillis par l’Australie avait atteint son plus bas niveau depuis 10 ans.
Un résultat en lien avec la politique drastique portée par M. Morrison lors de son passage au ministère de l’Immigration.
« On s’assure que les gens qui viennent pour faire partie de notre famille australienne arrivent pour travailler, pas pour vivre sur le compte des allocations sociales », a déclaré Peter Dutton le 13 juillet.
« Si on a un programme d’immigration solide comme le nôtre, et qu’on est sûr des entrants qui arrivent via ce programme, qu’ils vont être productifs, qu’ils vont travailler dur, qu’ils ne vont pas vivre aux crochets de la société […], il y aura des bénéfices économiques».
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