Des scientifiques enquêtent sur les causes de la mort de près d’une centaine de tortues de mer retrouvées depuis une semaine sur les côtes de la baie du Bengale, au Bangladesh, a annoncé jeudi l’Institut de recherche océanographique national.
De taille modeste (50 à 70 cm), ces tortues dites olivâtres vivent dans les eaux tropicales de l’océan Indien et du Pacifique. Leur espèce est menacée, comme d’autres, par le braconnage (pour leur œufs et leur chair) et la pêche notamment.
Les corps sans vie d’au moins 84 d’entre elles ont été découverts en moins d’une semaine sur des plages, pour l’essentiel des femelles venues pondre, selon un scientifique de l’Institut. « Nous ne connaissons toujours pas la cause de la mort de ces tortues. Nous avons besoin de plus de temps pour le déterminer », a précisé à l’AFP Mohammad Shimul Bhuiyan.
Victimes des pêcheurs
Le scientifique Sharif Uddin, du centre de recherche World Fish basé en Malaisie, estime très probable que ces tortues olivâtres aient été victimes des pêcheurs et des filets de leurs chalutiers. « Les tortues flottent à la surface de l’eau pour respirer. Mais si elles s’emmêlent dans les filets, elles restent trop longtemps sous l’eau et finissent par suffoquer », a-t-il expliqué.
Selon le secrétaire de l’Association des pêcheries en mer du Bangladesh, Abid Hossain, la survie de cette espèce est indispensable à la protection des ressources en poissons. « L’an dernier, les captures en mer ont été réduites de moitié à cause d’une augmentation du nombre de méduses. Les tortues mangent les méduses, ce qui favorise la survie des larves de poissons », a-t-il rappelé. « Si nous voulons protéger la ressource, nous devons sauver les tortues », a-t-il insisté, « la police et les gardes-côtes peuvent parfaitement sensibiliser les pêcheurs et réprimer ceux qui violent la loi ».
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