Un faux pas d’entrée. L’Asvel a inauguré sa nouvelle salle, la LDLC Arena à Décines-Charpieu, par une nouvelle défaite devant son public en Euroligue de basket, cruelle car concédée au bout du suspense, après deux prolongations face aux Bayern Munich jeudi (101-100).
Les Villeurbannais n’ont plus connu le goût du succès à la maison, dans la reine des compétitions européennes, depuis le 26 janvier et celui obtenu contre Fenerbahçe (91-77).
Soit une série de neuf revers, débutée à l’Astroballe, leur salle depuis près de 20 ans, devenue trop petite (5.500 places) pour leur croissance, eux qui disputeront désormais l’écrasante majorité de leurs rencontres d’Euroligue à la LDLC Arena, propriété d’OL Groupe et située en face du Groupama Stadium.
Au moins, les 11.354 spectateurs venus assister à ce baptême du feu en ont eu pour leur argent, vivant une fin de match folle et spectaculaire à défaut d’assister à une victoire des leurs.
Battus par Bologne (87-84) puis Vitoria (88-81) cette saison en C1, les Villeurbannais sont passés tout proches, dans une ambiance incandescente à partir de la fin du temps réglementaire, d’ouvrir enfin leur compteur à domicile. Mais pour l’instant leur bilan reste famélique (deux victoires, huit défaites).
? Dans un match d’anthologie, au bout de deux prolongations, LDLC ASVEL s’incline dans les ultimes secondes face au @FCBBasketball
Merci pour cette première à la @LDLC_Arena, l’ambiance était exceptionnelle ! #LDLCASVEL pic.twitter.com/MsMHKSVQ76
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L’Asvel s’incline sur un lancer-franc
Ils ont fini par s’incliner sur un lancer-franc de Niels Giffey à 2 sec du buzzer, consécutif à une faute sifflée contre Joffrey Lauvergne (21 pts) à l’autre bout du parquet, lui qui avait pourtant le panier de la victoire au bout du bras, mais a raté la cible dans la raquette.
La double peine pour les Villeurbannais, dont l’entraîneur Gianmarco Pozzecco a fustigé la décision des arbitres de siffler faute contre Lauvergne.
« Ce n’est pas les joueurs qui ont décidé du sort du match. Laissez-les décider de qui gagne ou perd. Ce n’est pas la même chose de siffler (une faute) à quelques secondes de la fin que dans le premier quart-temps » a dit l’Italien.
« Je suis triste pour mes joueurs, ils ne sont pas contents, frustrés et ça me fait mal » a-t-il ajouté.
Face à une équipe évoluant également dans le bas de tableau, ils ont dilapidé une avance de cinq unités à 2 min 30 sec de la fin de la prolongation (95-90), transpercés notamment par deux tirs primés consécutifs de Sylvain Francisco (10 pts).
Le meneur des Bleus, qui avait manqué ses quatre précédentes tentatives à longue distance, a ainsi égalisé à deux reprises dans la dernière minute.
« Nous avons mené à plusieurs reprises et nous aurions dû finir » le travail, a déploré Timothée Luwawu-Cabarrot.
Cruel pour les Villeurbannais
Cruel pour les Villeurbannais, qui avaient déjà manqué le tir de la gagne à la fin du temps réglementaire (74-74), puis de la première prolongation (88-88), à chaque fois par Luwawu-Cabarrot, après avoir fourni les efforts pour remonter leur retard.
C’est quoi ce maaaaaatch#LDLCASVEL pic.twitter.com/vkUqBqnp4j
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Luwawu-Cabarrot (20 pts), justement, a regretté le fait que son équipe ait laissé aux Bavarois la possibilité d’égaliser, en toute fin du temps réglementaire puis de la première prolongation, au lieu de faire faute pour les envoyer sur la ligne des lancers francs.
« C’est comme ça. Ce sont des décisions de toute l’équipe. Nous avons eu le choix » a déclaré l’ailier.
Lui et ses équipiers ont bien vécu un jour « vraiment spécial », selon les mots de leur président-propriétaire Tony Parker, au micro, quelques minutes après avoir inauguré la salle en coupant un ruban comme le veut la tradition.
Mais pas dans le sens espéré par le meilleur basketteur français de l’histoire: la « nouvelle ère », évoquée par le président-délégué Gaëtan Muller après la rencontre, a débuté comme la précédente.
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