« Une bière » : la première demande de l’humanitaire belge Olivier Vandecasteele à son retour à Bruxelles après 455 jours de détention en Iran a été d’étancher sa soif après la joie des retrouvailles avec sa famille, ont raconté samedi ses avocats.
« Il avait très soif à son arrivée, alors on a pris une bière. Il n’a pas perdu sa belgitude et il reprend goût à la vie. » Olivier Van Steirtegem, son ami devenu le porte-parole pour la famille, et leurs avocats ont dévoilé quelques détails sur les premières heures de liberté d’Olivier Vandecasteele et sur les conditions de sa libération lors d’une conférence de presse.
« Un long travail de reconstruction commence »
« Un long travail de reconstruction commence. Ce sera un deuxième combat et lui seul décidera quand il voudra partager cette expérience », a précisé Olivier Van Steirtegem. Aucun membre de la famille n’a participé à cette rencontre avec les médias, mais un message de remerciements de sa sœur Nathalie a été lu.
« Olivier ignorait qu’il allait rentrer vendredi matin quand les gardiens lui ont demandé de prendre ses affaires et lui ont bandé les yeux. Il pensait qu’il allait être transféré dans un nouveau lieu de détention. Ce n’est qu’à son arrivée à l’aéroport à Téhéran qu’il a compris, et la transition a été violente », a expliqué Olivier Van Steirtegem.
Arrêté le 24 février 2022 à Téhéran, Olivier Vandecasteele, 42 ans, avait été condamné pour « espionnage » à 40 ans de prison et 74 coups de fouet. Il a été relâché en échange d’un diplomate iranien Assadollah Assadi, condamné en Belgique pour terrorisme à 21 ans de prison.
« Il n’a jamais perdu courage »
« À bord de l’avion belge » qui le ramenait d’Oman, où l’échange a été réalisé, « Olivier a pu parler avec sa famille et il s’est entretenu tenu avec le Roi », a précisé Olivier Van Steirtegem. « Il est marqué. Il a perdu beaucoup de poids. Ses conditions de détention ont été très dures et elles se dégradaient chaque fois qu’il contredisait ses gardes », a-t-il expliqué. Mais « il n’a jamais perdu courage. Il avait mis en place de petits rituels pour peupler sa solitude au cours de la journée. Ainsi, dans la cour de la prison où il pouvait sortir trois fois par semaine, il faisait des allers et retours sur la diagonale jusqu’à parcourir 25 kilomètres », a-t-il souligné.
« Il se tenait debout à son arrivée et il va bien intellectuellement. Nous avons retrouvé le Olivier d’avant, avec son humour », a-t-il assuré. « Il nous a dit regretter de ne pas avoir pu prendre les dessins et les objets qu’il avait confectionnés quand il a quitté sa cellule. » « Il faut maintenant le laisser un peu tranquille », a-t-il conclu.
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