Née avec 18 semaines d’avance dans l’Oklahoma, une petite fille prématurée défie tous les pronostics à l’approche de son premier anniversaire.
Cherie Malarney, 41 ans, et Eric Malarney, 44 ans, d’Oklahoma City, sont mariés depuis neuf ans. Ils ont eu trois fils ensemble avant que Cherie ne tombe enceinte. En raison de son âge, la grossesse était considérée comme une grossesse à haut risque.
Eris devait naître vers le 27 mars de cette année, mais le 19 novembre 2021, Cherie a développé une prééclampsie, un trouble de la grossesse caractérisé par une pression artérielle élevée. Elle a été transportée d’urgence à l’hôpital pour enfants de l’Oklahoma. Le couple savait que Cherie attendait une petite fille depuis une semaine à peine.
Soudain, les aspirations de grossesse heureuse de Cherie, avec une séance photos à la maternité, se sont envolés.
« Je me suis réveillée à 6 heures du matin, en sang », se souvient-elle pour Epoch Times. « Après avoir souffert d’hypertension artérielle incontrôlable pendant quelques jours, le médecin m’a recommandé de faire une césarienne, mais dans mon cœur je ne le voulais pas. Un médecin m’a dit que je devrais rester à l’hôpital jusqu’à la date prévue pour mon accouchement… Je n’étais pas préparée, mais prête à faire tout ce qu’il fallait. »
Le lendemain, à l’hôpital, la tension artérielle de Cherie a augmenté. Les médecins lui ont à nouveau recommandé de faire une césarienne et l’ont avertie qu’une fois née la fillette ne tiendrait surement pas le coup.
« Je me suis immédiatement prosternée sur le sol et j’ai prié Dieu »
Cherie raconte : « Ils m’ont expliqué que les bébés de cette taille ne survivaient pas. J’ai dit au médecin : « Elle est forte et je la sens bouger tout le temps. » Il m’a répondu : « Cela ne veut rien dire – les bébés de cette taille ne survivent pas. »
« Les médecins ont quitté la pièce et je me suis immédiatement prosternée sur le sol et j’ai prié Dieu. »
Pensant à son mari et à ses fils, et au fait qu’elle risquait une hémorragie potentiellement mortelle, Cherie a accepté une césarienne d’urgence. La prière leur a donné, à elle et à Eric, la force d’espérer que leur bébé survivrait. Ils ont supplié les médecins : « Faites tout ce que vous pouvez pour la sauver. »
Eris est née le 23 novembre 2021, à 22 semaines et deux jours de gestation. Elle ne pesait que 0,35 kg et a été transportée d’urgence à l’unité de soins intensifs néonatals (USIN), où les médecins ont prédit qu’elle ne survivrait pas plus de 48 heures. Si elle y parvenait, elle aurait une très mauvaise vie, elle ne pourrait pas marcher, parler, courir ou faire les choses que font la plupart des enfants.
Mais le bébé miracle, Eris, avait d’autres projets.
« Sans notre foi, elle ne serait pas ici »
Voir leur petite fille pour la première fois a été un des « moments les plus beaux de leur vie», raconte Cherie.
« Elle était forte, comme nous avions dit. C’était aussi le moment le plus effrayant de toute notre vie. Mais une fois que nous avons passé ces 48 premières heures, nous savions que Dieu allait la garder. Elle est une bénédiction du ciel. »
Eric a été le premier à rendre visite à leur fille à l’USIN. Cherie, fortement médicamentée après la naissance, a vu sa petite fille pour la première fois 24 heures plus tard.
Les deux premiers jours ont été très difficiles. Eris a été réanimée deux fois le jour de Thanksgiving. Les deux fois, Cherie et Eric ont été appelés pour lui dire adieu. « J’ai pleuré et prié Dieu pendant qu’ils s’occupaient d’elle », raconte Cherie.
Fin décembre, Eris a contracté une entérocolite nécrosante, qui a provoqué une occlusion intestinale et un collapsus pulmonaire durant le mois de janvier. On lui a fait de nombreuses transfusions sanguines et on lui a posé un drain stomacal pour vider son intestin. Elle a contracté une septicémie et une méningite. Après une hémorragie cérébrale de grade 4 et une hydrocéphalie, on l’a traitée par dérivation, et elle a depuis subi 12 interventions chirurgicales pour réparer les dysfonctionnements ou les infections causés par la dérivation.
Mais Eris a surmonté tous les obstacles. Elle a même acquis la réputation d’être fougueuse auprès de ses infirmières. Après deux semaines de séjour d’Eris à l’USIN, Cherie a commencé à partager les progrès de sa fille sur les médias sociaux avec sa famille et ses amis, qui prient ensemble.
« Je crois que sans notre foi, elle ne serait pas là. Ma famille n’a cessé de prier depuis le moment où j’ai appris que je devais accoucher. »
« Elle a vaincu les pronostics à chaque étape du chemin. Elle a fait tout ce qu’ils disaient qu’elle ne pourrait pas faire depuis le moment où elle est née. »
Garder la foi
Eris est restée sous respirateur à oxygène pendant les sept premiers mois de sa vie et, au moment de l’interview, elle avait passé 318 jours dans l’unité de soins intensifs néonatals. Cherie a passé jusqu’à huit heures par jour à l’hôpital, tout en s’occupant de sa maison et en donnant des cours à domicile à sa fille de six ans, tandis qu’Eric travaille pour payer leurs factures médicales.
« C’est mentalement épuisant. Pendant des mois, j’étais anxieuse chaque fois que mon téléphone sonnait. Être ici, c’est comme être sur des montagnes russes, et personne ne peut l’arrêter et nous laisser descendre. »
Mais Chérie compense le stress des hauts et des bas en se concentrant sur les moments précieux, comme habiller son bébé avec « de beaux vêtements avec un nœud assorti » et prendre des photos.
Eris a encore besoin d’être surveillée. Elle utilise une sonde d’alimentation et nécessite une chirurgie oculaire au laser pour une RDP (dystonie-parkinsonisme à début rapide). C’est une maladie qui peut entraîner la cécité chez les prématurés ayant un poids de naissance très faible.
Les principales préoccupations du couple sont les lésions cérébrales d’Eris, ses crises, son hydrocéphalie et sa maladie pulmonaire chronique. Elle pourrait également souffrir de paralysie cérébrale. Mais malgré les analyses de sang, les IRM, les échographies, les interventions chirurgicales et les visites chez les thérapeutes et les spécialistes, Cherie décrit sa fille de 10 mois comme « le petit bébé le plus doux et le plus fort du monde ».
« Elle ne se laisse impressionner par rien. »
Chaque fois qu’Eris se rapproche de la date de sortie de l’hôpital, quelque chose se produit. Au moment de la rédaction de cet article, elle a un caillot de sang et passera son premier anniversaire à l’hôpital. Mais Cherie espère que son bébé rentrera à la maison avant la fin de l’année. Sa famille préfère rester dans une « optique de guérison, plutôt que de survie ».
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