Le magasin de l’enseigne Zara à Bordeaux comptait agrandir ses locaux. Le projet lui a été refusé en raison d’une plainte accusant la maison mère d’avoir recours au travail forcé des Ouïghours.
Zara prévoyait de doubler sa surface de vente. Mais l’autorisation d’agrandir son magasin bordelais situé rue Sainte-Catherine lui a été refusée. Inditex, la maison mère de l’enseigne de fast-fashion, est accusée d’exploiter les Ouïghours, rapporte le quotidien Sud Ouest. À l’origine de ce refus de la Commission départementale d’aménagement commerciale (CDAC), une plainte accusant Inditex d’avoir recours au travail forcé de la minorité musulmane basée au Xinjiang (Chine).
Le groupe espagnol Inditex connaissait les conditions de production de ses articles
L’extension du magasin Zara à Bordeaux portait sur l’exploitation de deux niveaux supplémentaires aux trois niveaux déjà existants, passant ainsi sa surface de 972 m² à 1 098 m² au total. Pour cela, une restructuration interne était nécessaire, modifiant au passage la façade. En l’occurrence, Zara avait dû déposer un permis de construire.
Après l’étude de cette demande d’extension, Sandrine Jacotot, adjointe au maire de Bordeaux et membre de la CDAC, a expliqué aux membres de la commission que le groupe Inditex faisait actuellement l’objet d’une plainte. Ainsi que le mentionne Sud Ouest, l’élue a indiqué que « cette plainte fait état du recours au travail forcé des Ouïghours chez des sous-traitants en Chine, dont se serait rendu complice le groupe espagnol Inditex en connaissant les conditions de production de leurs articles ».
Ce mercredi 17 novembre 2021, c’est donc un avis défavorable que la CDAC a donné à l’extension du magasin bordelais. Lors des votes de la commission, trois membres ont voté contre cette extension, un pour et six se sont abstenus, indique encore Sud Ouest.
Quatre géants du textile accusés de profiter du travail forcé des Ouïghours
Positivr précise que cette plainte avait été déposée en avril 2021 par une Ouïghoure ayant été internée dans la province du Xinjiang ainsi que l’Institut ouïghour d’Europe (IODE), l’association anti-corruption Sherpa et le collectif Éthique sur l’étiquette. Au total, quatre géants du textile ont été accusés de profiter du travail forcé des Ouïghours, dont Inditex (qui détient donc les marques Zara, Bershka, Massimo Duti), mais également Uniqlo France (qui appartient au groupe japonais Fast Retailing), SMCP (Sandro, Maje, de Fursac …) et le chausseur de sport Skechers.
Fin juin, le parquet national antiterroriste (Pnat) a donc ouvert une enquête. La plainte, qui a été déposée pour « recel de crime de réduction en servitude aggravée », « recel de crime de traite des êtres humains en bande organisée » ou « recel de crime de génocide et de crime contre l’humanité », s’appuie sur un rapport publié en mars 2020 par l’ONG australienne Australian Strategic Policy Institute.
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