Veuf depuis 10 ans, Paul Laurent, 95 ans a pour seule compagnie ses poules dans sa propriété située sur la rive droite de Bordeaux. Cependant, son voisin est excédé par les nuisances sonores des coqs qui, désorientés par l’éclairage public, chantent dès 3 heures du matin.
« C’est la seule compagnie qu’il me reste », déclare à ActuBordeaux le doyen du quartier de la Bastide à Bordeaux, un quartier qui est devenu de moins en moins rural au fil des années.
C’est après le décès de sa femme il y a 10 ans que Paul Laurent a décidé d’adopter des poules afin d’avoir un peu de compagnie. « Ma basse-cour me donne la possibilité de sortir dans mon jardin, je passe beaucoup de temps avec mes animaux », se réjouit celui qui aime regarder ses poules et ses deux coqs vivre.
Pourtant, ce voisinage ne plaît pas à tout le monde. Un chef d’entreprise qui a acheté le pavillon voisin de celui du nonagénaire en 2018 a été jusqu’à porter plainte en fin d’année dernière. « L’éclairage public la nuit les déstabilise complètement, ils chantent donc de manière intempestive à partir de 3 heures du matin et au moins jusqu’à 7 heures ! » s’indigne-t-il au micro de France Bleu.
Avant de porter plainte, le voisin a commencé par des tentatives de médiation avec la Ville de Bordeaux et le commissariat, mais elles ont toutes échoué. Une des suggestions du chef d’entreprise était d’enfermer les gallinacées dans un poulailler pour la nuit. « Mais c’est une race qui dort dehors, elle ne peut pas être dans un endroit cloisonné, j’ai donc refusé », rétorque Paul Laurent.
Une autre idée lancée serait de délocaliser les poules et les coqs du nonagénaire sur l’île d’Oléron. Ce dernier s’y oppose fermement : « Mes poules sont très bien ici, elles ne trouveront pas mieux là-bas ! »
Le doyen du quartier défend le chant de ses coqs : « La ligne de bus qui passe tôt devant chez moi fait autant de bruit ! Et puis, pourquoi en veulent-ils au coq ? C’est notre emblème national ! »
De son côté, le voisin mécontent affirme que le nonagénaire a « fait exprès » d’inciter ses coqs à s’installer dans un arbuste situé à quelques mètres seulement de sa chambre à coucher : « La preuve, il a même mis une échelle contre l’arbuste pour leur permettre de monter ! »
Le conflit de la rue Galin risque maintenant de se régler devant la justice. En effet, la détention de poules et de coqs est autorisée en ville, cependant cela doit se faire sans qu’il y ait nuisance pour le voisinage. Paul Laurent risque donc une amende pour tapage nocturne, au coût de 68 euros.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.