En désaccord avec les déclarations du Président Macron dans une interview au média en ligne Brut, le syndicat Alliance, et l’Union nationale des syndicats autonomes (Unsa), ont fait savoir qu’ils ne participeraient pas au « Beauvau de la sécurité » prévu pour janvier prochain.
Emmanuel Macron « va répondre » aux syndicats de policiers Alliance et Unsa qui lui ont fait savoir leur refus de participer à sa concertation du « Beauvau de la sécurité » voulue en janvier, a déclaré ce mercredi Gérald Darmanin.
« Je n’ai pas de doute que le dialogue se fera dans les deux sens », a ajouté le ministre de l’Intérieur lors de sa conférence de presse mensuelle sur l’activité des forces de sécurité, aux côtés de la ministre déléguée à la Citoyenneté Marlène Schiappa. « J’encourage tous les représentants et les personnels du ministère à discuter et à dialoguer », a poursuivi M. Darmanin, qui reçoit vendredi les organisations syndicales à tour de rôle.
Un « #Beauvau de la sécurité pour réformer la #police » : ce n’est pas la police qu’il faut réformer, c’est les #BlackBlocs qu’il faut supprimer, l’État de droit qu’il faut régénérer et le respect qu’il faut imposer !https://t.co/At7lVL7C5h
— Gilbert Collard (@GilbertCollard) December 8, 2020
Des « réponses tangibles »
Dans un courrier envoyé lundi au chef de l’État, Fabien Vanhemelryck, secrétaire général d’Alliance, a estimé qu’un « énième séminaire sans mesure concrète au préalable serait jugé indécent », en réclamant en préalable une « peine minimale incompressible pour les agresseurs de policiers », le « floutage » des policiers filmés et des « mesures sociales » dont la gratuité des transports.
Ces engagements, pris selon les syndicats devant eux par Emmanuel Macron lors d’une rencontre le 15 octobre, doivent déboucher sur des « réponses tangibles », a demandé de son côté l’Unsa-Police.
Le bras de fer entamé avec Emmanuel Macron par ces deux syndicats, le premier majoritaire chez les gardiens de la paix et le second chez les CRS, fait suite aux déclarations du Président Macron dans une interview au média en ligne Brut dans laquelle il avait reconnu des contrôles au faciès et des violences de la part de certains.
Beauvau de la sécurité : invitation déclinée ! ?Alliance Police Nationale saisit le président de la République et lui…
Publiée par ALLIANCE POLICE NATIONALE sur Mardi 15 décembre 2020
Après avoir couillonné les Gilets jaunes avec le grand débat national, la Macronie tente d’enfumer les policiers avec un grand Beauvau de la sécurité ! https://t.co/bjxQj2UOn7
— Syndicat France Police – Policiers en colère (@francepolice) December 9, 2020
Son annonce d’un « Beauvau de la sécurité » afin d’« améliorer les conditions d’exercice » des forces de l’ordre et « consolider » leurs liens avec les Français n’a pas calmé la grogne des policiers qui continuent d’organiser des rassemblements quotidiens dans plusieurs villes de France.
Interrogé par ailleurs sur l’effet que pourrait avoir la colère des policiers sur leur implication à faire respecter le couvre-feu, en vigueur depuis mardi soir pour lutter contre le coronavirus, Gérald Darmanin a dit « ne pas avoir constaté de difficultés particulières ».
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