En vue d’endiguer les prochaines épidémies et éviter de nouvelles contaminations, un rapport du Sénat a listé plusieurs idées de systèmes technologiques pouvant être mis en place, dont certaines sont insensées.
Est-ce que la répression doit se poser en réponse à une liberté plus vite retrouvée ? C’est ce qu’ont imaginé trois sénateurs, Véronique Guillotin (Rassemblement démocratique et social européen, RDSE), Christine Lavarde (Les Républicains) et René-Paul Savary (Les Républicains) en établissant un rapport d’information datant du 3 juin dernier.
Le document, nommé Crises sanitaires et outils numériques : répondre avec efficacité pour retrouver nos libertés, énumère ainsi leurs différentes idées restrictives pour endiguer une importante épidémie. « On a voulu montrer ce qu’on est en mesure de faire avec le numérique, en évaluant le bénéfice risque pour éviter de confiner tout le monde », a déclaré René-Paul auprès du magazine Marianne, en avouant privilégier tout de même « l’anticipation plutôt que de la précipitation ».
Parmi la liste des idées : les portiques d’entrée sonores, installées par exemple dans le métro. Ainsi, si une personne est contagieuse et devrait être confinée, le portique se mettra à sonner à son passage. Selon les 3 sénateurs : « Ce serait dans la plupart des cas suffisamment dissuasif pour qu’il ne soit même pas nécessaire de transmettre cette information aux autorités chargées de contrôler le respect des règles », ont-ils indiqué.
Autre idée : « un boîtier connecté pour faire respecter les distanciations », a expliqué Marianne. Ce boîtier devrait être porté autour du cou et alerter d’un rapprochement avec un son de 85 décibels. Toutefois, « l’initiative a été dénoncée comme anxiogène et inacceptable », ont-ils précisé dans leur rapport.
?Bracelet électronique, boîtier autour du cou : les folles idées du Sénat pour endiguer les prochaines épidémies ⤵️https://t.co/SQqfDaJVHk
— Valeurs actuelles ن (@Valeurs) July 24, 2021
En outre, le bracelet électronique a aussi retenu leur attention. Un accessoire qui serait un « ultime recours », selon eux. Dans le détail, le bracelet serait accompagné d’une « désactivation du titre de transports en commun », d’une « détection automatique de la plaque d’immatriculation par les radars », ou encore « de caméras thermiques dans les restaurants ». De plus, « les paiements par carte bancaire pourraient être épiés », a relaté Valeurs actuelles.
L’objectif, selon les trois sénateurs, serait de détecter de possibles commerces clandestins (lors d’un confinement) ou un « achat à caractère médical » pouvant laisser penser que la personne serait contaminée et même « imposer une amende automatique », ont-ils décrit.
Mais ce n’est pas tout, ils ont également imaginé des cotisations pour sortir durant un confinement. En effet, leur rapport indique : « Chaque sortie de mon domicile comporte un risque […] Si je préfère malgré tout disposer de ma liberté d’aller et venir, et que je sors effectivement de chez moi, il est légitime que j’assume en contrepartie une fraction du surcoût payé par la société du fait de l’épidémie, par exemple sous la forme d’une petite hausse de mes cotisations sociales si le nombre ou la durée de mes sorties excède un certain seuil. »
Pour terminer, selon eux, « si nous ne nous préparons pas, d’autres le feront à notre place ». Ils ont également estimé que « ce n’est certainement pas en laissant les régimes les plus autoritaires prendre une avance décisive que les ‘valeurs démocratiques’ seront défendues », ont-ils conclu.
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