Le Royaume-Uni et l’Union européenne ont conclu un accord post-Brexit de coopération sur la réglementation des services financiers, a annoncé vendredi le ministère britannique des Finances.
Ce protocole d’accord, qui n’est pas encore signé, permettra d’engager un dialogue régulier sur les services financiers, selon un bref communiqué.
Le secteur de la finance est crucial pour Londres et avait été mis de côté dans l’accord sur la relation post-Brexit trouvé juste avant Noël.
Si un compromis a été trouvé pour les échanges de biens – ce qui n’a pas empêché une chute du commerce ces derniers mois -, le Brexit s’était traduit par un « no deal » pour la finance jusque-là.
Protocole à signer avant fin mars
Les détails du protocole d’accord sur la finance ne sont toutefois pas encore connus. Le texte devrait être publié une fois signé et ce avant la date limite de fin mars fixée par le Royaume-Uni et l’UE.
La City ne s’attend toutefois pas à un accord ambitieux, au regard du poids de la finance dans l’économie britannique – environ 7% du PIB et 10% des recettes fiscales du pays, soit 76 milliards de livres.
Il est peu probable qu’il aborde la question-clé des équivalences qui permettent de pouvoir exercer des activités sur le continent.
Perte du passeport financier européen
Elles constituent le meilleur espoir des professionnels du secteur sans être idéales puisqu’elles doivent être accordées pour environ 40 domaines d’activité, portent sur une durée limitée et sont facilement révocables.
Pour l’heure, Bruxelles n’en a accordé que deux au Royaume-Uni, alors que Londres en a donné 17: l’une permet aux investisseurs européens d’utiliser les chambres de compensation britanniques et l’autre concernent les dépôts de titres.
La perte du passeport financier européen, qui permettait à toute entreprise financière au Royaume-Uni de proposer ses services depuis Londres dans toute l’UE, commence à ternir l’aura de la City.
Amsterdam l’a dépassée dans les échanges d’actions européennes et quelques 6 milliards d’euros sont partis vers l’UE le premier jour de cotation après la sortie du marché unique.
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