Les deux piscines municipales de Grenoble ouvertes l’été seront fermées jeudi, malgré la canicule, à la demande des maîtres-nageurs débordés par les sous-effectifs et la tension liée aux opérations coup de poing de nageuses en burkini, a annoncé mercredi la mairie.
« Les maîtres-nageurs subissent actuellement un contexte social compliqué car il est difficile d’en recruter, et ils sont à Grenoble l’objet d’opérations communautaires », victimes de « campagnes d’intimidation incitant à contrevenir au règlement », a indiqué la mairie à l’AFP.
La municipalité a expliqué qu’ainsi, « les conditions ne sont pas réunies » pour que les deux piscines de la ville ouvrent jeudi matin.
« Mais nous travaillons avec eux vers une porte de sortie positive, et s’ils pensent qu’ils peuvent exercer, la ville sera avec eux », a-t-on ajouté.
Après les burkinis, la piscine Jean-Bron de #Grenoble ferme suite à un nouvel incident.Un homme qui voulait se baigner en short en est venu aux mains avec le personnel, qui a exercé son droit de retrait pour une durée indéterminée. https://t.co/zy41atdJ05 via @yahooactufr
— Born In The ’50s (@exvulgusscienta) 26 juin 2019
En mai, et dimanche, des femmes musulmanes vêtues de burkinis, un maillot qui couvre tout le corps, étaient venues se baigner dans ces piscines, à l’initiative du collectif Alliance Citoyenne, malgré l’arrêté municipal interdisant cette tenue.
« Les maîtres-nageurs sont là pour assurer la sécurité, et il ne peuvent le faire lorsqu’ils doivent se préoccuper de l’attroupement » généré par ces baignades, a-t-on ajouté à la mairie.
Les réactions ambiguës suite à l’opération coup de poing à #Grenoble n’ont pas leur place. Je le répète, le #burkini, comme le voile ne vont pas dans le sens de la #liberté des femmes et des valeurs françaises. https://t.co/E6bvjllf8l
— Valérie Boyer (@valerieboyer13) 26 juin 2019
Ces baignades interdites ont entraîné une polémique générale, entre le maire écologiste Eric Piolle qui souhaiterait que le gouvernement fixe clairement les règles en la matière, la secrétaire d’Etat à l’Egalité entre les femmes et les hommes Marlène Schiappa qui l’accuse d’ambiguïté, et l’opposition municipale à M. Piolle, qui le juge trop laxiste vis-à-vis du burkini.
Le maire, qui n’est pas opposé sur le principe à un débat, a cependant fermement rappelé mercredi que les contrevenantes seraient sanctionnées.
Savez-vous qui se trouve à l’origine de la polémique des #burkinis à la piscine de Grenoble ? Sans surprise, ces femmes qui se présentaient comme de simples « mamans » s’avèrent être des militantes islamistes. Merci à @ZinebElRhazoui de les avoir démasquées. pic.twitter.com/mLbgbEjgth
— Laurent de Béchade (@LaurentDBE) 26 juin 2019
L’affaire est très largement commentée par les Grenoblois eux-mêmes. Un groupe a promis sur Facebook de se baigner nu si les nageuses en burkini réapparaissaient et un homme a voulu se baigner de force en short mercredi matin dans une des piscines municipales, jugeant qu’il n’y avait pas de raison qu’il n’enfreigne pas également le règlement.
Epochtimes.fr avec AFP
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