Louise Brissette, surnommée la « Sainte du Québec », a une grande famille. Depuis 1978, elle a adopté 37 enfants, et pas n’importe lesquels : ils ont tous un handicap physique ou intellectuel. Pour s’en occuper et leur donner toute la qualité de vie et l’amour qu’ils méritent, cette femme de 74 ans pleine d’énergie ne dort pas beaucoup chaque nuit, mais ceux-ci le lui « redonnent au centuple ».
« C’est la vraie vie qui se passe avec ces enfants-là », a déclaré la septuagénaire dans un documentaire de l’ECDQ.
C’est grâce à sa confiance et sa foi envers Dieu que Mme Brissette arrive à effectuer toutes les tâches nécessaires à la gestion d’une si grande famille. Cela lui permet également de faire face à la perte de certains de ses enfants – 13 d’entre eux sont morts au fil des ans : « Pour moi, la mort, ce n’est pas fini, ça commence pour vrai », assure-t-elle au Journal de Montréal.
Dès son enfance, tout la destinait à être maman. On la surnommait « la mère aux petits » parce qu’elle quittait immédiatement ses jeux pour aller s’occuper d’un enfant dès qu’on le lui demandait. Mais c’est après avoir travaillé comme kinésithérapeute en Équateur, lors d’une épidémie de poliomyélite, que le déclic s’est fait pour les enfants handicapés.
En effet, les enfants handicapés étaient laissés à eux-mêmes, ce que la professionnelle qualifie de « plus grand crime au monde ».
Pourtant, aux yeux de Mme Brissette, même si un enfant est handicapé, « le cœur n’a pas de handicap, le cœur n’a pas de limite ».
En 1978, Louise Brissette adopte son premier enfant : Jean-Benoît, un bébé atteint de spina-bifida. Les pronostics n’étaient pas bons pour son avenir : il était supposé être déficient mental profond et ne jamais pouvoir s’asseoir. Aujourd’hui, même s’il est paralysé au thorax, il vit dans sa propre maison, conduit sa voiture et travaille au sein de la fondation créée par la mère de famille.
Jean-benoît éprouvait toujours une grande joie quand sa mère adoptait un nouvel enfant. Il lui a même dit un jour : « Maman, tu devrais adopter 24 enfants, on devrait être 12 garçons, 12 filles. » Évidemment, Mme Brissette lui a répondu que ce n’était pas réaliste, mais elle a quand même fini, au fil des ans, par adopter 37 enfants, sans compter les dix autres dont sa fondation s’occupe en Haïti.
« Quand tu vis par amour des enfants, il y a juste ça qui t’intéresse dans la vie, qui vaut la peine d’être vécu », assure la « Sainte du Québec. »
Ceux qu’elle surnomme affectueusement des « cadeaux mal emballés » sont rapidement devenus sa raison de vivre. Au fil des années, les hôpitaux ou les parents l’appelaient quand il y avait un enfant handicapé à adopter. C’est en 2003 qu’elle a ajouté un dernier membre à sa grande famille, Antoine.
Louise Brissette regrette qu’aujourd’hui, à cause des interruptions de grossesse trop souvent pratiquées dès qu’une anomalie est détectée chez un fœtus, elle ne reçoit plus d’appel pour des adoptions.
Cette femme de 74 ans, qui a une bonne santé et qui ne dort que quatre à cinq heures par nuit sans se sentir fatiguée, continue sans relâche de s’occuper de ses enfants… avec l’aide de ceux-ci, les plus valides étant toujours partants pour donner un coup de main aux autres.
Dans un des épisodes de l’émission La vie heureuse de maman Louise, on la voit cuisiner un repas pour une quarantaine de personnes, tout cela chaussée de patins à roulettes afin d’être plus efficace dans ses déplacements !
La famille vit sans aucune aide gouvernementale, à part les allocations familiales pour les enfants de moins de 18 ans. Mme Brissette ne s’inquiète pas, grâce à sa foi en Dieu ; et les dons en argent et en denrées arrivent toujours au bon moment, de même que les coups de main des bénévoles.
« J’ai confiance que le Bon Dieu va faire en sorte que nous ayons tout ce qu’il nous faut », a assuré la septuagénaire. Jusque-là, ça fonctionne à merveille.
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