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Cannes: après un festival de haute tenue, l’heure de la Palme d’or

mai 25, 2019 6:48, Last Updated: juillet 13, 2019 12:27
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Le Festival de Cannes dévoile samedi soir son palmarès, avec un film introspectif de Pedro Almodovar et un thriller social du Sud-Coréen Bong Joon-ho parmi les favoris pour la Palme d’or, au terme d’une compétition de très bon niveau.

Après douze jours de festival, le jury, présidé par le Mexicain Alejandro Gonzalez Iñarritu, devra désigner parmi les 21 films en compétition celui qui succèdera à « Une affaire de famille » du Japonais Hirokazu Kore-Eda, Palme d’or l’an dernier. Comme chaque année, le jury se retirera samedi matin dans un lieu tenu secret pour délibérer.

Au terme d’une compétition relevée dans laquelle concouraient Quentin Tarantino, Terrence Malick ou Ken Loach, plusieurs favoris semblent se dégager.  Parmi eux, « Parasite », drame familial et thriller sur les inégalités sociales du Sud-Coréen Bong Joon-ho, remporte l’adhésion de la presse. Cette oeuvre, qui mêle avec virtuosité les genres cinématographiques tout en tenant le spectateur en haleine, tient la corde dans le panel de dix critiques internationaux de la revue spécialisée Screen, avec une note de 3,5 (sur 4).

« Je pense que Parasite pourrait se démarquer, parce qu’il offre à la fois beaucoup de cinéma, c’est-à-dire de mise en scène, un regard sur un pays  la Corée  et sur la famille », estime le critique de France Inter Laurent Delmas. Mais « Douleur et gloire » de Pedro Almodovar est également en très bonne position. Portrait très personnel et émouvant d’un cinéaste en crise, avec Antonio Banderas dans le rôle principal, le 21e film du réalisateur espagnol, qui tente pour la sixième fois la Palme d’or, est en deuxième position ex-aequo pour le panel de Screen (noté 3,3).

Onze critiques français sur 15 interrogés par le Film français considèrent également que ce film, déjà sorti en France, vaut une Palme d’or (contre dix sur 15 pour « Parasite »). Ex-aequo avec Almodovar pour Screen (3,3), « Portrait de la jeune fille en feu » de la Française Céline Sciamma, histoire d’amour entre une peintre et son modèle au XVIIIe siècle et l’un des quatre films de la compétition réalisés par des femmes, a aussi de fervents défenseurs.

D’autres films, qui ont plu aux critiques, pourraient tirer leur épingle du jeu: parmi eux, « Once Upon a Time… in Hollywood » de Quentin Tarantino (3,0), l’histoire d’un acteur et de sa doublure dans le Los Angeles de 1969, incarnés par Leonardo DiCaprio et Brad Pitt, « Atlantique », histoire d’exil et de fantômes au Sénégal de la nouvelle venue Mati Diop (2,8) ou encore « Le lac aux oies sauvages » de Diao Yinan, polar chinois qui modernise les codes du film noir (2,7).

Mais des surprises ne sont pas à écarter, alors que le choix du jury est loin de toujours suivre celui de la critique. L’an dernier, l’un des chouchous de la presse, le Sud-Coréen « Burning » de Lee Chang-dong, était par exemple reparti bredouille. Parmi les autres films qui pourraient séduire le jury figurent « Le Traître » de Marco Bellocchio, sur l’histoire du premier grand repenti de la mafia sicilienne, « Une vie cachée » de Terrence Malick, sur un paysan autrichien exécuté par les nazis, ou encore « Les Misérables » du Français Ladj Ly, sur les violences policières dans les banlieues.

Les prix d’interprétation seront aussi très disputés. 

Pour les hommes, Antonio Banderas en cinéaste vieillissant dans « Douleur et Gloire », Pierfrancesco Favino en repenti chez Bellocchio, Roschdy Zem en commissaire de police plein d’humanité dans « Roubaix, une lumière » d’Arnaud Desplechin, ou encore Brad Pitt et Leonardo DiCaprio chez Tarantino ont toutes leurs chances.

Chez les femmes, Adèle Haenel et Noémie Merlant dans « Portrait de la jeune fille en feu » pourraient l’emporter ex aequo, à moins que le jury ne fasse un autre choix en sacrant l’Autrichienne Valerie Pachner dans « Une vie cachée » ou encore la Franco-Belge Virginie Efira dans « Sibyl » de Justine Triet.

L’an dernier, les prix d’interprétation étaient revenus à l’Italien Marcello Fonte dans « Dogman », et la Kazakhe Samal Yeslyamova dans « Ayka ».

D.C avec AFP

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