Un ancien surfeur a fait de sa passion pour l’océan une profession, il photographie désormais les vagues. Ses compositions soignées mettent en valeur l’époustouflant spectacle de ces murs d’eau magnifiquement rétroéclairés par le soleil levant.
Vivant dans la petite ville balnéaire de Margate en Afrique du Sud, Terence Pieters est photographe marin depuis une vingtaine d’années. Suite à une blessure entraînant des problèmes chroniques au niveau de l’épaule, il a été obligé de délaisser sa planche de surf.
« Les vagues se brisent vraiment près de moi et, lorsqu’elles sont grosses, le spectacle est impressionnant », explique‑t‑il pour Epoch Times. Le photographe se fait appeler « Orange Rocks », du nom d’un lieu de pêche bien connu aux alentours.
« J’aime à penser que j’ai toujours été destiné à photographier l’océan. Quand j’étais jeune, vers 11 ou 12 ans, je me souviens que je faisais une petite ouverture avec mes mains quand j’étais dans l’océan, en train de surfer. Je jetais un coup d’œil à travers et je regardais les parties des vagues qui se brisaient … La façon dont elles se formaient, cela semblait d’une précision incontrôlée. Chaque vague avait un esprit qui lui était propre. Je voulais mettre ces moments en pause et les regarder plus longtemps. »
Terence Pieters commence chaque séance photo en se préparant une semaine à l’avance. Il étudie les prévisions météorologiques, la couverture nuageuse, les marées, la direction et la vitesse du vent, la taille des vagues, leur intervalle et leur direction. La nuit précédant la séance, il fait sa meilleure estimation de la position optimale pour la photographie, puis règle son alarme pour deux heures avant le lever du soleil.
Une fois sur place, il enfile sa combinaison de plongée et ses palmes pour fouler l’eau et se jette dans la mer. « Je vais dans l’océan avant le lever du soleil, afin de pouvoir capturer les vagues qui interagissent avec le soleil levant, dont les couleurs les plus extraordinaires sont souvent magnifiées par le reflet de l’eau. Ce sont des moments qui sont vraiment inexplicables avec des mots, alors je laisse mes images raconter l’histoire. »
Terence Pieters espère que pouvoir partager son émerveillement à travers ses photos, sachant malheureusement que la plupart des gens « ne pourront jamais connaître l’océan et les vagues » aussi bien que lui.
Son plus grand défi est d’essayer de rester ancré au même endroit lorsqu’il prend des photos, car les courants le font souvent dériver dans différentes directions. Un autre défi consiste à empêcher l’eau et la condensation d’atteindre l’objectif de l’appareil photo.
Il a une « configuration inhabituelle » utilisant un appareil photo Sony A6400 et un objectif Sony 50mm F1.8 protégé par un boîtier étanche. Une laisse relie l’équipement à son corps au cas où une grosse vague ferait tomber l’appareil de sa main.
Son portefeuille croissant de photographies témoigne de son amour de longue date pour l’océan.
« Mon plus ancien souvenir remonte à l’âge de 5 ans environ. J’allais à la plage avec mon père, j’attendais sur le rivage pendant qu’il allait plonger au milieu des écrevisses. » À 6 ans, il a commencé à aller à la plage avec sa sœur, qui faisait déjà du surf à cette époque. « C’était la meilleure activité au monde. Nous traînions toute la journée à la tour des sauveteurs, entrant et sortant de l’océan. »
Terence Pieters s’est blessé l’épaule deux fois en surfant en 2013. Il a été opéré en 2015. Mais après une récupération « longue et douloureuse », le surf ne convenait plus.
« Je me suis d’abord lancé dans la photographie traditionnelle, en prenant des photos de tout et n’importe quoi, même avant mon problème d’épaule. C’est ce que je voulais être : un photographe. »
« J’ai décidé de prendre des photos de vagues à la place. »
Outre les vagues éphémères au lever du soleil, Terence Pieters adore photographier les éclairs au‑dessus de l’océan. Il se sent excité en entendant le grondement du tonnerre au loin qui signale un orage. Il conserve précieusement son exemple le plus mémorable de photographie d’éclairs, qui l’a amené à lutter contre le vent et la pluie pendant des heures pour capturer des éclairs à la surface de l’océan.
« Après environ trois heures de lutte constante, j’ai réussi à capturer un énorme éclair ainsi que la plage illuminée par la frappe. Je l’ai téléchargé sur les médias sociaux le soir même, et il est devenu très populaire très rapidement. Cela valait bien des heures de lutte ! »
Terence Pieters partage ses œuvres sur son site Web et sa page Instagram et recueille diverses réactions. Certains sont impressionnés, d’autres admiratifs, certains sont incrédules.
« Je reçois beaucoup de questions, on me demande comment c’est possible. On me dit que je suis très courageux. Beaucoup de gens n’ont aucune idée de la beauté que recèle l’océan jusqu’à ce qu’ils tombent sur mes images. »
« J’ai reçu beaucoup de commentaires réconfortants, mais celui qui m’a le plus touché est celui d’une dame qui traversait une période difficile dans sa vie. Elle m’a dit que mes images l’avaient rendue heureuse pour la première fois depuis des mois. Des commentaires de ce genre rendent mon travail encore plus gratifiant. »
Au‑delà du fait de partager son bonheur, il espère que ses photos susciteront du respect pour la mer, qualifiant d’ « inacceptable » la quantité de plastique qui flotte dans l’eau.
Quiconque veut s’essayer à la photographie océanique doit d’abord devenir un nageur confirmé, poursuit‑il.
« Photographiez ce qui vous passionne », conclut‑il.
VIDÉOS
(Avec l’aimable autorisation de Terence Pieters)
(Avec l’aimable autorisation de Terence Pieters)
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