"COMMENT LE SPECTRE DU COMMUNISME DIRIGE LE MONDE"

Chapitre 6. La révolte contre Dieu

Le spectre du communisme ne disparaît pas malgré la désintégration du Parti communiste en Europe de l'Est
août 28, 2021 2:35, Last Updated: mars 16, 2023 14:09
By L'équipe éditoriale des « Neuf Commentaires sur le Parti communiste »

Epoch Times publie, sous forme de série, un nouvel ouvrage, Comment le spectre du communisme dirige le monde, traduit du chinois et écrit par les auteurs des Neuf Commentaires sur le Parti communiste.

Table des matières

Introduction

1. En Orient : la révolte violente contre Dieu

a. La destruction brutale des religions orthodoxes par l’Union soviétique

b. La destruction de la culture et de la religion par le Parti communiste chinois

2. En Occident: infiltrer et affaiblir l’Église

a. Infiltrer la religion

b. Restreindre la religion

3. La théologie retorse du communisme

4. Le chaos religieux

Références

***

Introduction

Tous les peuples du monde ont leurs propres légendes expliquant que l’homme est une création divine, conçu à l’image du divin. Ces croyances traditionnelles forment la base de la moralité et de la culture des nations. Elles offrent à ceux qui y croient la possibilité de retourner au ciel. De l’Orient à l’Occident, les mythes expliquent comment Nüwa, d’un côté, et Jéhovah, de l’autre, ont créé leur peuple.

Le divin appelle l’homme à suivre ses commandements, sous peine de subir son châtiment. Pour préserver la pureté de l’univers, les forces divines anéantissent l’homme dans les âges de décadence morale. On retrouve parmi de nombreuses ethnies des mythes évoquant de terribles déluges détruisant les civilisations. La légendaire Atlantide, par exemple, brusquement engloutie sous les eaux.

À certaines époques, dans le but de maintenir la moralité de l’humanité, des êtres éveillés ou des prophètes apparaissent pour corriger le cœur des hommes et permettre à ces civilisations de se développer et de mûrir. Ainsi sont apparus Moïse et Jésus au Proche‑Orient, Lao‑Tseu en Chine, Shakyamuni en Inde, Socrate en Grèce antique.

Notre histoire humaine et notre culture laissent des indices sur ce que sont les bouddhas, les taos, les divinités, sur ce que signifie croire en Dieu, sur la voie spirituelle à suivre. Différentes écoles enseignent à distinguer le vrai du faux, le bien du mal. Elles enjoignent l’homme à se préparer au retour du Créateur, à la fin des temps, pour être sauvé et emmené au Ciel. Mais, aussitôt qu’un peuple renie sa divinité créatrice, sa moralité se détériore et la corruption des mœurs conduit finalement à la fin de la vie civilisée.

En Orient, en particulier dans ce pays ancien qu’est la Chine, les croyances étaient ancrées dans le cœur des habitants du fait d’une culture traditionnelle millénaire. Tromper le peuple chinois, lui faire accepter l’athéisme par de simples mensonges n’était pas aisé. Pour déraciner ces 5 000 ans de croyance et de culture chinoise, le spectre maléfique du communisme a eu recours à la violence et au massacre des élites. Seulement alors, ses mensonges ont eu prise. Depuis, la jeunesse est trompée de génération en génération.

En Occident et ailleurs de par le monde, la religion et la foi permettent de préserver le lien entre l’homme et le divin, elles sont également utiles pour le maintien des critères moraux. Bien que le spectre maléfique ait échoué à établir la tyrannie communiste dans ces pays, il a néanmoins atteint certains de ses objectifs. Il a désagrégé les religions orthodoxes et corrompu les êtres humains par le biais du mensonge, de la déviance et de l’infiltration.

En Orient : la révolte violente contre Dieu

a. La destruction brutale des religions orthodoxes par l’Union soviétique

Le Manifeste du Parti communiste appelle à la destruction de la famille, de l’Église et de l’État‑nation. Éliminer et subvertir les religions est un des buts majeurs du Parti communiste.

Karl Marx discernait l’existence du divin et du diable. Il avait lui‑même délaissé sa croyance en Dieu pour vouer un culte à Satan. Il avait également compris qu’un enseignement ouvertement démoniaque serait difficilement adopté. Ainsi, a‑t‑il initialement prôné l’athéisme en déclarant « la religion est l’opium du peuple » ou « le communisme commence par l’athéisme », etc. [1]

Une fois les croyances divines anéanties, il est facile pour le diable de corrompre des êtres sans repères, s’emparer de leurs âmes, les traîner en enfer. Voilà pourquoi l’hymne communiste, L’Internationale, clame qu’il n’y a pas de sauveur suprême – ni Dieu, ni aucun chef parmi les hommes. À travers ses théories, Marx a diffamé la religion, tandis que Lénine, après s’être emparé du pouvoir en 1917, a exploité tous les rouages de l’État pour l’attaquer, opprimer ceux qui préservaient leurs croyances, les réprimer dans la coercition brutale. Il fallait, quoiqu’il en coûte, saborder la foi.

En 1919, Lénine présente le nouveau programme du Parti qui comprend l’éradication de la religion sur l’ensemble du pays. Puis, en 1922, il adopte une résolution secrète stipulant que tous les biens de valeur, y compris les pierres précieuses, doivent être dérobés aux églises et aux institutions religieuses « avec la plus implacable des fermetés, sans laisser la place au doute, et de la façon la plus rapide possible ». Il déclare alors : « Plus grand sera le nombre de représentants du clergé réactionnaire et de la bourgeoisie réactionnaire que l’on parviendra à fusiller au cours de l’opération, mieux ce sera, car c’est ce ‘public’ qui doit justement être éduqué, de sorte qu’il n’ose plus envisager la moindre résistance pour les décennies à venir. » [2]

Dans les années qui vont suivre, l’Église sera largement pillée. Les lieux de culte et les monastères seront fermés. Un nombre inconnu de membres du clergé orthodoxe et catholique seront exécutés.

Dans les années 1930, Staline, succédant à Lénine et marchant dans ses pas, lance une purge d’une cruauté inégalée. Il ordonne que tout le pays mette en œuvre le « plan quinquennal de l’athéisme ». Selon lui, une fois ce plan parachevé, la dernière église aura été fermée, le dernier prêtre écrasé, et l’Union soviétique deviendra la terre fertile de l’athéisme communiste – sans la moindre trace de religion nulle part. Des centaines de milliers de membres du clergé sont alors arrêtés et torturés à mort. En 1941, sur les 46 000 églises orthodoxes que compte le pays avant l’accession des Soviets au pouvoir, il n’en reste que 4 225. Quant aux monastères orthodoxes, rasés à 97 %, il n’en reste que 37. Parallèlement, les élites et les intellectuels sont envoyés au goulag ou fusillés.

Durant la Seconde Guerre mondiale, afin de bénéficier des ressources financières et humaines de l’Église dans la lutte contre l’Allemagne nazie, Staline semble freiner la persécution de l’orthodoxie et du catholicisme, allant jusqu’à suggérer une possible réhabilitation des religions. En réalité, la Seconde Guerre mondiale n’est qu’un prétexte pour atteindre un autre objectif : exercer définitivement son contrôle sur les églises orthodoxes et catholiques restaurées et les instrumentaliser. Une fois le clergé docilement soumis au contrôle du Parti communiste, saper la foi religieuse sera d’autant plus simple. La religion rejoignant le spectre communiste contribuera à tromper et contrôler le peuple. Les croyants dont la foi ancrée dans la tradition reste forte et ne peut être anéantie par une persécution ouverte pourront être ralliés à la cause communiste.

En 1961, Alexis II est promu évêque de Tallinn et d’Estonie, puis archevêque en 1964 et métropolite en 1968. Il devient le patriarche de l’Église orthodoxe en 1990, peu de temps avant la désintégration du bloc soviétique. Après l’effondrement de l’URSS, les archives du renseignement déclassifiées révèlent qu’il aura été en son temps un agent du KGB.

Plus tard, Alexis II avouera s’être compromis en œuvrant pour le KGB. Dans un entretien accordé en 1991 au quotidien Izvestia, il demandera publiquement pardon : « Pour défendre une chose, il était nécessaire d’en donner une autre. N’y a‑t‑il pas eu d’autres organisations, ou d’autres individus parmi ceux qui portaient non seulement la responsabilité d’eux‑mêmes, mais aussi la responsabilité du sort de milliers d’autres, qui, à cette époque soviétique, n’ont eu d’autres choix que d’agir de la sorte ? À ceux, cependant, pour qui ces compromis, ces silences, cette passivité imposée et ces témoignages forcés de loyauté de la part des représentants de l’Église durant ces années ont causé de la souffrance, à ces gens, et pas seulement à Dieu, je demande pardon, indulgence et prières. » [3]

Finalement, l’Union soviétique parviendra à imposer cette religion déviée sur son territoire et étendre son influence néfaste sur l’ensemble du monde.

b. La destruction de la culture et de la religion par le Parti communiste chinois

La destruction de la culture traditionnelle chinoise

La Chine possède la civilisation la plus ancienne du monde, dont les traces historiques remontent à cinq mille ans. Qualifiée d’« Empire céleste », ses brillantes et magnifiques coutumes ont ébloui de nombreuses nations. La civilisation chinoise a profondément influencé l’ensemble de l’Asie de l’Est en couvrant progressivement un territoire énorme. Son influence s’est étendue jusqu’en Occident, la création de la Route de la Soie et la diffusion des Quatre grandes inventions (le papier, la boussole, la poudre à canon et l’imprimerie) ayant contribué à accélérer le développement de la civilisation européenne.

À la différence de bien des pays, la foi chinoise ne se caractérise pas par une religion unique, une grande partie du peuple chinois rend un culte fervent aux dieux ainsi qu’aux bouddhas. Ces croyances religieuses constituent les fondations de la culture traditionnelle chinoise. Ainsi, le confucianisme, le bouddhisme, le taoïsme, certaines religions occidentales également, coexistent pacifiquement en Chine.

Le communisme cherchera à détruire cette ancienne culture. Pour que le peuple y renonce, la tromperie n’y suffira pas. Par conséquent, tout en commençant par des massacres, le PCC aura recours à tous types de manœuvres perverses en élaborant des campagnes politiques s’échelonnant sur plusieurs décennies. D’autre part, pour saper l’essence des religions, il faudra persécuter les intellectuels, détruire les traces matérielles, les temples, les reliques, les peintures ancestrales, les objets anciens.

Tout au long de son histoire, les campagnes politiques incessantes, les persécutions et les tueries de masse ont donné au Parti une compréhension inégalée sur la façon d’exploiter la propagande, la terreur, les intérêts économiques, etc. En détruisant la culture traditionnelle, il parviendra à finalement à imposer ses valeurs contre‑nature et cruelles et contaminer des générations de Chinois.

Baignant dans cette culture aux rouages pervers – tromperie, vice, acharnement – des millions de Chinois perdent toute compréhension des valeurs universelles peaufinées au cours d’une civilisation plusieurs fois millénaire. Tels sont les arrangements pervers du spectre communiste, en vue d’une ultime confrontation à l’échelle mondiale entre les forces du bien et du mal.

Les propriétaires, la noblesse des zones rurales, les commerçants et les érudits des zones urbaines, formaient les élites porteuses de la culture traditionnelle chinoise. Dans les premières années qui suivent la prise du pouvoir du PCC, en 1949, de nombreuses campagnes sont initiées pour massacrer les propriétaires fonciers, exterminer la noblesse des villages et les libéraux des villes. Un climat de terreur s’impose et les biens collectifs sont soumis au pillage. Dans le même temps, le Parti « réforme idéologiquement » les érudits – les endoctrinant avec le matérialisme, l’athéisme et la théorie de l’évolution – dans le but de conditionner la nouvelle génération d’étudiants au mépris de la culture traditionnelle.

Avec le mouvement anti‑droitiste des années 1950, les intellectuels réfractaires sont exilés ou condamnés à la rééducation dans des camps de travail, précipités dès lors au plus bas de la société. Le Parti inflige aux érudits les sarcasmes et les humiliations. L’éradication des élites met fin au processus d’héritage et de transmission de la culture traditionnelle chinoise établie depuis la nuit des temps. Les jeunes perdent le lien et la transmission décline, qu’elle soit familiale, scolaire, sociale ou rurale. Ils forment ainsi une génération sans culture traditionnelle.

À la suite du mouvement anti‑droitiste, le PCC n’est toujours pas satisfait car persistent encore quelques voix indépendantes, les personnes âgées notamment, qui conservent la mémoire du passé. Subsistent d’autre part les traces matérielles, les objets anciens et les monuments. De plus, l’art véhicule encore des valeurs traditionnelles.

C’est pourquoi, en 1966, le PCC lance un mouvement dévastateur pour éradiquer les traditions sur l’ensemble du pays : la révolution culturelle. En exploitant des étudiants endoctrinés depuis la création de la République populaire de Chine (RPC), le Parti attise l’agitation et la rébellion des adolescents et lance la campagne de destruction des Quatre vieilleries (anciennes idées, ancienne culture, anciennes coutumes, anciennes habitudes) pour tout anéantir.

La brutalité effrénée de la campagne ravage le pays. Des monastères, des temples, des statues, des peintures bouddhistes, des monuments sont détruits au‑delà de toute restauration possible. Avant la révolution culturelle, chaque ville et village de Chine se prévalait de déborder d’anciens vestiges. À un mètre sous terre, reposaient les objets d’une histoire récente et en creusant davantage, à un, deux ou vingt mètres, on trouvait d’innombrables trésors de dynasties plus anciennes. La campagne ne ruine pas seulement les sites dédiés à la religion, les lieux de prière et de culte – ces lieux antiques qui symbolisent l’harmonie entre l’Homme et le Ciel – mais elle arrache du cœur des hommes les principes élémentaires de la sagesse, comme la foi en cette harmonie entre l’Homme et l’univers.

Pour rompre le lien qui unit le peuple chinois à ses ancêtres et ses dieux, le PCC entreprend de les mettre au ban et de souiller la culture traditionnelle. Alors que dans chaque pays, on rend hommage aux ancêtres, aux rois du passé, on met en avant les traditions, aux yeux du PCC, inutile est la mémoire des empereurs, des généraux, des érudits, des beautés chastes d’antant, des figures audacieuses de la Chine ancienne. Les aïeux sont outragés dans des proportions inédites, un épisode des plus monstrueux de l’histoire. Dirigés par le PCC, les Chinois en viennent à s’opposer au divin, rejeter leurs ancêtres, détruire leur propre culture, et à emprunter un chemin extrêmement dangereux.

La persécution des religions

Une fois au pouvoir, le PCC s’inspire des stratégies de l’Union soviétique pour éradiquer les religions. D’une part, il promeut l’athéisme et lance des attaques idéologiques contre les croyances religieuses, d’autre part, par le biais d’une série de manœuvres politiques, il supprime et tue ceux qui pratiquent une religion. La persécution de ceux qui persévèrent dans un système de croyances orthodoxes devient toujours plus cruelle. Elle atteindra des sommets en 1999 avec le début de la persécution sanglante du Falun Gong (aussi connu sous le nom de Falun Dafa).

Peu après avoir pris le pouvoir en 1949, le PCC interdit les rassemblements religieux et brûle de nombreux exemplaires de la Bible ainsi que les écrits d’autres religions. Il exige également des chrétiens, taoïstes et bouddhistes de s’enregistrer auprès du gouvernement et de se repentir pour leurs « erreurs ». Ceux qui refusent sont sévèrement punis. En 1951, le PCC annonce qu’il devient interdit de participer à des rassemblements religieux sous peine d’être exécuté ou emprisonné à vie. De nombreux moines bouddhistes sont chassés hors des temples ou contraints de vivre et travailler parmi les laïques. Les prêtres catholiques sont emprisonnés et torturés. Les croyants sont exécutés ou envoyés dans des camps de travaux forcés pour y être réformés. Selon les statistiques, incomplètes, non moins de trois millions de fidèles et membres d’organisations religieuses seront arrêtés ou exécutés durant les premières années du PCC au pouvoir.

A l’instar du PCUS (Parti communiste de l’Union soviétique), le PCC met en place des organismes de régulations pour chaque groupe religieux, l’Association taoïste chinoise, l’Association bouddhiste de Chine, etc. Pour contrôler les catholiques, le PCC créé l’Association catholique patriotique chinoise, qui est entièrement sous son contrôle. Toutes ces associations religieuses doivent se soumettre à la volonté du Parti. Dans le but de « réformer la pensée » des adhérents, semer la discorde et corrompre les religions orthodoxes de l’intérieur, le PCC se donne les moyens de surveiller ces associations qui renforcent son spectre maléfique.

De même, après avoir envoyé ses troupes pour occuper le Tibet en 1950, le PCC initie une persécution intense du bouddhisme tibétain. Le 14e Dalaï‑Lama fuit le Tibet en 1958 et s’exile en Inde, ce que le PCC tient pour un acte de rébellion. En mai 1962, le 10e Panchen‑Lama soumet au Conseil d’État du PCC un rapport décrivant l’érosion de la culture tibétaine et des traditions bouddhistes opéré par la Parti, concrètement mis en œuvre par l’armée chinoise :

« Pour le dire clairement, en ce qui concerne l’éradication des statues bouddhistes, des écritures bouddhistes et des stupas bouddhistes, sauf dans un très petit nombre de monastères, dont les quatre grands monastères qui ont pu être protégés, certains des cadres Han [Chinois ethniques] ont mis un plan d’action sur pied dans les monastères du Tibet, les villages, les petites villes et les bourgs des vastes zones agricoles et de pâture, en mobilisant les Tibétains qui ne comprenant pas les tenants et les aboutissants ont joué le rôle d’exécutants de ce plan d’action.

Ils se sont appropriés le droit de parler au nom de la population et ont revêtu le masque de la population, provoquant des vagues de destruction durant lesquelles les statues de Bouddha, les écrits bouddhistes et les stupas ont été jetés à l’eau, jetés au sol, brisés ou fondus. Ils ont déchaîné une destruction sauvage et effrénée des monastères, des grandes salles, des murs de mani et des stupas, et le pillage de nombreux ornements des statues de Bouddha et des objets précieux des stupas.

Parce que les services de rachat du gouvernement ne faisaient en aucun cas attention à distinguer les différents métaux non‑ferreux, ils ont acheté un grand nombre de statues de Bouddha, de stupas ou de bols à offrande en métaux non‑ferreux, et ont poussé les gens à détruire tous ces objets. Au final, certains villages et monastères n’avaient même plus l’air d’avoir été détruits suite à une action délibérée de l’homme, mais plutôt d’avoir accidentellement été la cible de bombardements et il semblait qu’une guerre venait d’avoir lieu, ce qui était effroyable à voir.

De plus, ils ont outragé la religion sans le moindre scrupule, en utilisant les textes canoniques du Tripitaka comme engrais, ou pire en utilisant les images du Bouddha et les sutras bouddhistes pour en faire des chaussures. C’était totalement irrationnel. Agissant pire que des fous, les gens de toutes les couches de la société sont restés sous le choc, leurs émotions étant dans une confusion extrême, ils ont perdu courage et se sont sentis dévastés. Ils criaient les yeux gonflés de larmes : ‘Notre région est devenue une région de ténèbres’, et d’autres lamentations pitoyables. » [4]

Avec le début de la révolution culturelle en 1966, beaucoup de lamas doivent retourner à la vie civile, et de nombreux et précieux écrits sont brûlés. En 1976, sur les 2 700 monastères que compte le Tibet à l’origine, il n’en reste plus que huit. Le temple de Jokhang, construit il y a près de 1 300 ans – avant la dynastie Tang – le temple le plus important du Tibet, est saccagé. [5]

En Chine, le taoïsme a une histoire très ancienne. Il y a plus de 2 500 ans, Lao‑Tseu laissait derrière lui le Tao‑Te‑King composé de 5 000 sinogrammes. Il s’agit de l’essence même de la pratique du taoïsme et sa diffusion ne se limitera pas aux pays orientaux ; il sera traduit dans des dizaines de langues et inspirera de nombreuses personnes à travers le monde. Mais Lao‑Tseu, sous la révolution culturelle, n’est qu’un imposteur et le Tao‑Te‑King, de la « superstition féodale ».

L’essence du confucianisme comprend la bienveillance, la droiture, la disposition morale à faire le bien, la conduite correcte reposant sur la sagesse et la confiance. Confucius a posé les jalons des critères moraux chinois pour des générations. Pendant la révolution culturelle, les rebelles de Pékin emmènent les Gardes rouges à Qufu, la ville natale de Confucius. Des livres anciens sont saccagés et brûlés et des milliers de pierres tombales historiques sont profanées, y compris celle de Confucius. En 1974, le PCC lance la campagne de critique de Lin Piao et de Confucius. Le PCC estime que la pensée traditionnelle de Confucius – vivre correctement et suivre certains critères moraux – est sans intérêt.

Mais la plus tragique plus brutale des campagnes du PCC est incontestablement la persécution actuelle du Falun Gong.

En 1999, on estime à cent millions le nombre de personnes pratiquant le Falun Gong. Le Falun Gong repose essentiellement sur trois principes : la vérité, la compassion, la tolérance. Jiang Zemin, le chef de l’état, y voit une menace pour les fondements du communisme. Il mobilise donc, en juillet, toutes les forces de sécurité pour éradiquer la pratique. Il met également à profit la machine de propagande si sophistiquée de la RPC. C’est alors que commence une campagne d’une ampleur et d’une intensité inégalées depuis la révolution culturelle.

La persécution du Falun Gong lui permet d’asseoir son autorité politique et de placer des alliés aux postes de pouvoir. Grâce à ses directives brutales contre le Falun Gong et la corruption qu’il encourage, le totalitarisme du PCC peut se renouveler alors que la moralité du pays s’écroule.

Enfin, pour la première fois, le Parti commet un crime sans précédent – le prélèvement d’organes à vif sur des pratiquants de Falun Gong non consentants.

Quelques décennies auront suffi au Parti pour balayer des milliers d’années de culture traditionnelle chinoise, de valeurs morales et de préceptes pour l’amélioration de soi… pour corrompre la moralité afin de détourner les populations du divin et les soumettre à l’inconsistance du vide spirituel.

2. En Occident: infiltrer et affaiblir l’Église

Le communisme prend systématiquement des dispositions pour attaquer les croyants dans les pays non‑communistes. Le PCUS et le PCC permettent de lever des fonds et de former des espions. Sous couvert « d’échanges religieux », les institutions religieuses des autres pays sont infiltrées. La finalité est de détourner les croyances droites ou de les attaquer directement, d’y introduire un fond idéologique socialiste et communiste. Les croyants deviennent ainsi fidèles à des religions qui sont immanquablement transformées par l’idéologie communiste.

a. Infiltrer la religion

Aux États‑Unis, les marxistes noyauteront les églises chrétiennes et s’imposeront dans les séminaires, dispensant un enseignement erroné à des classes successives de prêtres et de pasteurs, qui à leur tour feront dévier la religion sur l’ensemble du pays.

Dans son témoignage devant le Comité sur les activités anti‑américaines en juillet 1953, Manning Johnson, un membre haut placé du Parti communiste déclare :

« Une fois la tactique d’infiltration des organisations religieuses fixée par le Kremlin, les procédés pour amener le ‘nouvel alignement’ consistaient essentiellement à reproduire les expériences de l’Église en Russie, durant lesquelles les communistes ont découvert que la destruction de la religion pouvait se faire beaucoup plus rapidement en noyautant l’Église avec des agents communistes opérant en son sein. (…)

De façon générale, l’idée était de réorienter la pensée cléricale du spirituel vers le matériel et vers le politique. Par politique, bien sûr, il faut entendre la politique de la doctrine communiste qui repose sur la conquête pouvoir, plutôt que d’insister sur les choses spirituelles, liées à l’âme. Ainsi cette nouvelle voie poussait activement à s’occuper des ‘besoins immédiats’, qui rejoignaient indirectement le programme communiste. Des besoins sociaux qui, bien évidemment, seraient source de conflit dans la population de sorte à faciliter l’assaut des forces communistes. » [6]

L’historien bulgare, Momchil Metodiev, à la suite d’importantes recherches dans les archives du Parti communiste bulgare de la période de la guerre froide, a été en mesure de montrer que les services secrets des pays communistes de l’Est ont étroitement travaillé avec les comités religieux du Parti pour influencer et infiltrer les organisations religieuses internationales. [7]

Ce sera le cas du Conseil œcuménique des Églises (COE) infiltré par le communisme en Europe de l’Est. Créé en 1948, le COE est une organisation interreligieuse chrétienne et mondiale. En sont membres des églises de différentes confessions chrétiennes. Le COE représentent environ 590 millions de personnes, sur 150 pays, c’est donc bel et bien un acteur religieux de premier plan. En pleine guerre froide, ce sera la première organisation religieuse internationale à accepter des pays communistes et leur soutien financier.

En se basant sur un document du KGB datant de 1969, l’historien et professeur à l’université de Cambridge, Christopher Andrew, explique que, pendant la guerre froide, cinq agents du KGB ont occupé des sièges au Comité central du COE, exerçant une influence secrète sur les opérations et les politiques du COE. Un dossier du KGB datant de 1989 montre que ces agents veillaient à ce que les déclarations publiques du comité soient conformes aux objectifs socialistes. [8]

En 975, l’évêque orthodoxe russe Nikodim (Boris Georgievich Rotov), métropolite de Leningrad, est un des six présidents du COE élu. Ancien agent du KGB, Nikodim occupera ce poste jusqu’à sa mort en 1978. [9]

L’élection de l’espion communiste bulgare Todor Sabev au poste de secrétaire général adjoint du COE en 1979 est une autre victoire. Sabev occupe ce poste jusqu’en 1993.

On comprend désormais pourquoi, en janvier 1980, le COE s’obstine malgré l’opposition de ses membres à accorder des subventions à l’Union nationale africaine du Zimbabwe – Front patriotique (ZANU‑PF), un groupe de guérilleros communistes connus pour avoir assassiné des missionnaires et abattu des avions commerciaux.

Le PCC noyaute également le COE, grâce au Conseil chrétien de Chine. Et du fait, entre autres, de son influence financière, le COE sert ses intérêts durant de nombreuses années. Début 2018, le secrétaire général du COE fait une visite officielle en Chine, rencontre plusieurs organisations chrétiennes contrôlées par le Parti, dont le Conseil chrétien de Chine, le Comité national du Mouvement patriotique des trois autonomies, lié aux Églises protestantes chinoises, et le département national des Affaires religieuses. Bien que le nombre de fidèles des groupes chrétiens non reconnus par le gouvernement (d’églises clandestines) dépasse nettement celui des églises officielles en Chine, les délégués du COE éviteront de les rencontrer afin de ménager Pékin.

b. Restreindre la religion

L’infiltration communiste est omniprésente en Occident, et les religions ont été bousculées par des idéologies et des comportements qui diffament Dieu. Des idées comme la « séparation de l’Église et de l’État » et le « politiquement correct » de gauche ont été utilisées pour marginaliser et saboter les religions orthodoxes.

Les États‑Unis, par exemple, forment une nation rassemblée et fédérée par Dieu. Tous les présidents américains doivent, lors de la cérémonie d’investiture, poser une main sur la Bible et demander que Dieu bénisse l’Amérique. Pourtant, de nos jours, toute personne croyante critiquant les comportements, les idées et les politiques nous éloignant de Dieu, s’opposant, par exemple, à l’avortement ou à l’homosexualité, est directement attaquée par la gauche militante ou par les mouvements communistes américains. La « séparation de l’Église et de l’État » sert continuellement de prétexte pour que la religion n’ait plus voix au débat politique. Par tous les moyens la volonté divine est diminuée, et les critères moraux sont désormais établis par l’homme.

Depuis des milliers d’années, des êtres divins se sont fait connaître de ceux qui avaient la foi. Autrefois, la majorité de la société répondait à un système de croyances justes, ce qui n’était pas sans incidence sur le niveau moral. De nos jours, la volonté divine ne peut être abordée qu’à l’Église. En dehors de l’Église, il est difficile de critiquer et de résister aux éléments qui sabotent les règles de conduite humaine laissées par Dieu. La religion a globalement perdu sa fonction principale, celle de maintenir la moralité de la société. Par conséquent, aussi brusquement que lors d’un glissement de terrain, la moralité s’effondre.

Depuis quelques années, le « politiquement correct » atteint des sommets et dans un pays fondé sur le christianisme souhaiter « Joyeux Noel » est devenu polémique, car cela pourrait blesser la sensibilité des non‑chrétiens. Certaines personnes évoquant leur croyance en Dieu, ou le fait qu’elles prient Dieu, sont accusées d’avoir un comportement discriminatoire envers les adeptes d’autres religions ou envers les non‑croyants. Ce qui est hors de propos car chacun doit pouvoir s’exprimer librement sur ses croyances et la manière dont il respecte le divin par les moyens qui lui sont propres.

Il est actuellement défendu dans les écoles américaines, d’évoquer un quelconque système de croyance ou de mentionner des valeurs traditionnelles. Il est interdit aux enseignants de citer la Création divine, car la science n’a pas prouvé l’existence de Dieu. La science n’a pas non plus prouvé l’absence de Dieu ou l’évolution – pourtant ces théories sont inculquées comme des vérités absolues.

L’infiltration de la société par le spectre communiste et la façon dont il restreint et manipule les religions, la culture, l’éducation, les arts et les lois constitue désormais un problème institutionnel des plus complexes.

3. La théologie retorse du communisme

Au siècle dernier, diverses théologies déviées gagnent en crédibilité alors que la pensée communiste infiltre le monde des religions, subvertit le clergé, corrompt doucement les voies orthodoxes. Le clergé se fourvoie dans une interprétation arbitraire des écritures, infléchissant les préceptes rigoureux laissés par les êtres éveillés. Dans les années 1960 en particulier, la « théologie révolutionnaire », la « théologie de l’espérance », la « théologie politique » et d’autres théologies déviées et saturées de pensées marxistes sèment une grande confusion.

Durant le XXe siècle, nombreux sont les prêtres d’Amérique latine formés dans des séminaires européens et profondément influencés par ces nouvelles théories théologiques modifiées sous l’influence du communisme. Entre les années 1960 et 1980, la « théologie de la libération » se répand en Amérique latine. Son principal représentant est le prêtre péruvien Gustavo Gutiérrez.

Cette école de pensée associe sans détour la pensée marxiste à la religion. La compassion divine repose sur la libération des pauvres – les croyants doivent s’investir dans la lutte des classes pour l’émergence d’une société égalitaire. L’épisode où le Seigneur ordonne à Moïse de mener les Juifs hors d’Égypte sert de base théologique.

La théologie de la libération sera très appréciée par Fidel Castro, à la tête du Parti communiste de Cuba. Bien que l’Église catholique traditionnelle résiste à la prolifération de ces théologies émergentes, le pape François, élu en 2013, convie Gutiérrez à une conférence de presse au Vatican le 12 mai 2015, en tant qu’invité principal. Ce geste marque l’approbation tacite de la théologie de la libération et le soutien de l’Église catholique.

Dans divers endroits, de nombreuses théologies similaires apparaissent, telles que la « théologie de la libération des Noirs », la « théologie féministe », la « théologie libérale », la « théologie queer », ou la non moins paradoxale « théologie de la mort de Dieu ». Dans le monde entier, ces théologies déviées parasitent les préceptes catholiques, protestants ou ceux des autres voies orthodoxes.

Dans les années 1970 aux États‑Unis, Jim Jones, le chef du tristement célèbre Temple du peuple des Disciples du Christ (communément appelé le Temple du peuple), affirme être la réincarnation de Lénine et assimile les enseignements originaux du marxisme‑léninisme et la pensée de Mao à sa doctrine. Dans le but de répandre ses idéaux communistes, il se montre extrêmement prosélyte et circule sur tout le territoire américain. Après avoir assassiné le représentant américain Leo Ryan qui enquête sur des accusations contre la secte, Jim Jones se sait condamné. Non sans cruauté, il pousse alors ses disciples au suicide collectif, allant jusqu’à tuer ceux qui refusent de se sacrifier avec lui. Finalement, plus de 900 personnes mourront. Outre son impact néfaste sur la société américaine, la secte n’aura réussi qu’à ternir la réputation des groupes religieux et des voies orthodoxes.

4. Le chaos religieux

L’ouvrage The Naked Communist, publié en 1958, dresse la liste des 45 objectifs que les communistes doivent atteindre pour détruire les pays occidentaux. Force est de constater que la plupart ont déjà été atteints. Prenons par exemple l’objectif 27 : « Infiltrer l’Église et remplacer la religion révélée par la religion ‘sociale’. Discréditer la Bible (…) » [10]

Pendant des milliers d’années, la religion a été la pierre angulaire du monde occidental. Pourtant, au cours des dernières générations, le spectre du communisme a dégradé les institutions sacrées au point de les rendre méconnaissables. Les deux religions dominantes – le judaïsme et le christianisme (aussi appelées religions révélées) – ont été déviées et assujetties en perdant leur fonction originale. Ce nouveau statut perverti marque d’autant plus la victoire de l’idéologie communiste car il semble prouver sa légitimité.

Actuellement, de nombreux évêques et prêtres prêchent une doctrine dévoyée tout en fréquentant et corrompant leurs fidèles de sorte qu’émergent régulièrement de nouveaux scandales. La plupart des croyants se rendent à l’église par habitude, pour s’occuper ou avoir une vie sociale. En aucun cas il ne s’agit d’un véritable engagement à s’améliorer soi‑même ou à se rapprocher de Dieu.

Les religions étant corrompues de l’intérieur, la confiance dans le divin dépérit, les préceptes se dégradent et nul ne croit plus en rien. La protection divine devient caduque et l’humanité court à sa perte.

En 2002, The Boston Globe publie une série d’articles traitant des abus sexuels sur des enfants commis par des prêtres catholiques. L’enquête révèle qu’en quelques décennies non moins de 250 prêtres de Boston se sont livrés à ces pratiques. Pour couvrir ces agissements, l’Église a systématiquement transféré les prêtres concernés d’un site à l’autre au lieu d’en informer la police. Or, ces derniers ont continué à abuser des enfants, faisant ainsi de nouvelles victimes dans de nouvelles régions. Rapidement, des cas d’abus ont été révélés un peu partout aux États‑Unis, mais également d’autres pays très catholiques, en Irlande, en Australie, etc. Aux autres groupes religieux de dénoncer aussitôt la corruption de l’Église catholique.

Finalement, sous la pression du public, le pape Jean‑Paul II est contraint de réunir les cardinaux au Vatican pour y remédier. Après examen, il annonce le remaniement de la structure administrative de l’Église et l’exclusion des prêtres coupables de délits sexuels. Enfin, l’Église verse près de 2 milliards d’euros de compensations aux victimes.

Mais, sur l’ensemble du globe, d’autres confessions chrétiennes et d’autres systèmes de croyances sont tout aussi corrompus. En Chine, la religion, tributaire du PCC, rejoint la perversité de l’État‑parti. Les moines et les prêtres taoïstes travestissent la religion en négoce et exploitent la foi des fidèles envers les bouddhas et les divinités chinoises dans le seul but de soutirer de l’argent. Les frais des cérémonies religieuses, l’encens devant être brûlé, tout cela peut s’élever à plusieurs dizaines de milliers d’euros.

Certes de nombreuses églises et de nombreux temples sont édifiés, rutilants en surface, mais la foi véritable diminue et rares sont ceux qui se disciplinent authentiquement pour être à la hauteur du divin. Quant à ces temples et ces églises, ils sont infestés d’esprits maléfiques et de fantômes.

Les cinq grandes religions tolérées par le Parti en Chine ont été réaménagées en organisations, ce qui altère les confessions originelles et dessert l’idéologie athée du Parti. Aujourd’hui, saturé de moines politiciens qui glorifient et déifient le PCC, le bouddhisme en Chine n’est en rien une communauté dédiée à la pratique spirituelle.

Ainsi, le vice‑président de l’Association bouddhiste de Chine, se référant au rapport du XIXe Congrès national du Parti communiste chinois, déclare : « Le rapport du XIXe Congrès est l’écriture bouddhiste d’aujourd’hui, et je l’ai recopié à la main trois fois. » Il n’hésite pas à surenchérir : « Le Bouddha aujourd’hui, c’est le Parti communiste chinois, c’est lui le Bodhisattva. Le rapport du XIXe Congrès est l’écriture bouddhiste d’aujourd’hui en Chine. Ce texte brille, entouré des rayons lumineux de notre croyance envers le Parti communiste. » À l’instar d’une ancienne coutume consistant à reproduire les textes canoniques, certains moines recommanderont aux croyants bouddhistes, afin d’expérimenter l’illumination, de recopier à la main le rapport du XIXe Congrès avec un « cœur pieux »[11]

Voilà plus de mille ans que les évêques du monde entier sont nommés et certifiés par le Vatican. Mais, la trentaine d’évêques en Chine, reconnus préalablement par le Vatican, ne l’est pas par le PCC. Le Vatican et ses fidèles chinois (en particulier les églises clandestines), pour leur part, ne valident en aucun cas les évêques nommés par le Parti communiste. En 2018 cependant, après une longue période d’incitation mêlée de contraintes, le pape consent à reconnaître les sept évêques nommés par le PCC, bien qu’ils aient été excommuniés antérieurement. Les opposants estiment qu’en acceptant de partager son autorité avec un régime totalitaire, l’Église créé un dangereux précédent pouvant affecter l’ensemble du monde. L’Église est une communauté de personnes unies par la foi, son rôle est d’aider les fidèles à élever leur moralité, à se rapprocher de Dieu et, finalement, à monter au Ciel. Lorsque des accords sont conclus dans le monde humain avec le spectre maléfique qui attise la révolte contre Dieu, lorsque le PCC est autorisé à superviser et à nommer des évêques et à prendre en charge des questions concernant la croyance de dizaines de millions de catholiques en Chine, comment Dieu juge‑t‑il cela ? Et où vont ces dizaines de millions de catholiques ?

En Chine, le spectre du communisme a mené à l’abomination politique, l’anéantissement de la culture traditionnelle et l’écrasement de la foi par le meurtre de masse et la terreur. Les persécutions du PCC athée visaient à détruire les liens entre l’homme et le divin et à provoquer l’effondrement de la moralité.

En Occident et ailleurs, tromperie et infiltration ont engendré la corruption, les religions justes ont été mises au ban, le doute s’est installé, les croyances orthodoxes ont été délaissées. Le spectre du communisme n’est pas sans rappeler le diable, en rébellion contre le divin, voulant gouverner le monde et si la société oublie sa part divine, l’homme en deviendra l’instrument sans espoir de salut.

 

Lire la suite : Chapitre 7 – La destruction de la famille

 

Références

1. Karl Marx, as quoted in Dimitry V. Pospielovsky, A History of Marxist‑Leninist Atheism and Soviet Antireligious Policies: History of Soviet Atheism in Theory and Practice, and the Believer, Vol. 1 (London: Palgrave Macmillan, 1987), 80.

2. US Library of Congress, “Translation of Letter from Lenin,” Revelations from the Russian Archives, accessed April 17, 2020, https://www.loc.gov/exhibits/archives/trans‑ae2bkhun.html.

3. Patriarch Alexy II as quoted in Nathaniel Davis, trans., A Long Walk to Church: A Contemporary History of Russian Orthodoxy (Oxford: Westview Press, 1994), 89.

4. Choekyi Gyaltsen, Tenth Panchen Lama, as quoted in Central Tibetan Administration: Department of Information and International Relations, From the Heart of the Panchen Lama (Dharamsala, India: Central Tibetan Administration, 2003 edition), accessed April 17, 2020, http://tibet.net/wp‑content/uploads/2015/04/FROM‑THE‑HEART‑OF‑THE‑PANCHEN‑LAMA‑1998.pdf.

5. Tsering Woeser, Forbidden Memory: Tibet During the Cultural Revolution, Susan T. Chen, trans., Robert Barnett, ed. (Lincoln, NE: Potomac Books, April 2020)

6. US Congress, House, Committee on Un‑American Activities. Investigation of Communist Activities in the New York City Area. 83rd Cong., 1st sess., July 8, 1953. https://archive.org/stream/investigationofcnyc0708unit/investigationofcnyc0708unit_djvu.txt.

7. Momchil Metodiev, Between Faith and Compromise: The Bulgarian Orthodox Church and the Communist State (1944–1989) (Sofia: Institute for Studies of the Recent Past/Ciela, 2010)

8. Christopher Andrew, “KGB Foreign Intelligence from Brezhnev to the Coup,” in Wesley K. Wark, ed., Espionage: Past, Present, Future? (London: Routledge, 1994), 52.

9. Metodiev, “Between Faith.”

10. W. Cleon Skousen, The Naked Communist (Salt Lake City: Ensign Publishing Co., 1958).

11. “Zhongguo Fojiao xiehui fuhuizhang: ‘Shijiu Da Baogao shi dangdai Fojing Wo yijing shouchao san bian’” 中國佛教協會副會長:十九大報告是當代佛經 我已手抄三遍 [« Le vice‑président de l’association bouddhiste chinoise : “Le rapport du 19e Congrès du Parti communiste chinoise est l’Écriture bouddhiste contemporaine, je l’ai copié à la main trois fois.” »], Stand News, December 13, 2017. [En chinois]

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