La France sortira du charbon d’ici à 2027, en convertissant ses deux dernières centrales, a déclaré dimanche le président Emmanuel Macron, qui en revanche ne souhaite pas interdire les chaudières à gaz dans le cadre de la planification écologique.
Pour la transition écologique, « la première chose, et c’est le combat qu’on doit mener pour le pays et à l’international, on doit sortir du charbon, c’est une énergie fossile et la plus polluante », a-t-il déclaré lors d’une interview télévisée sur les chaînes TF1 et France 2, à la veille de détailler à l’Élysée la planification écologique.
« D’ici à 2027, que va-t-on faire ? On a encore deux centrales à charbon, Cordemais (ouest) et Saint-Avold (est), on va complètement les convertir à la biomasse », a-t-il dit, à propos de la « première mesure très concrète de cette planification ». Emmanuel Macron avait déjà promis de fermer toutes les centrales à charbon, combustible extrêmement nocif pour le climat, d’ici la fin de son quinquennat.
Un « recul » selon Greenpeace
Pour Cordemais (Loire-Atlantique), un projet de conversion est déjà acté. Mais la centrale de Saint-Avold, qui avait fermé début 2022, avait de nouveau été sollicitée l’hiver dernier pour sécuriser l’approvisionnement du pays dans un contexte de tension énergétique. Greenpeace a déploré dimanche soir un « recul », rappelant que pour son premier quinquennat Emmanuel Macron avait d’abord promis de sortir la France du charbon en 2022.
« La France aurait dû sortir du charbon il y a des années. S’il était véritablement ambitieux et précurseur, Emmanuel Macron aurait également annoncé des dates de sortie du pétrole et du gaz fossile », ajoute l’ONG. Pour ce qui est des chaudières à gaz, « je me suis beaucoup posé la question, on n’interdira pas », a dit le président.
« Tripler la production » des pompes à chaleur
« On n’interdira pas » l’installation de chaudières à gaz neuves, « parce qu’on ne peut pas laisser nos compatriotes, en particulier dans les zones les plus rurales, sans solution », a expliqué M. Macron. Mais le chef de l’État a aussi plaidé pour « accompagner les ménages pour s’équiper de pompes à chaleur, parce que les pompes à chaleur, c’est intelligent, ça fait des économies d’énergie et ça réduit très fortement les émissions ».
« Et on va produire en France ces pompes à chaleur, on va tripler la production », a-t-il dit, sans plus de détails. « On réindustrialise par l’écologie », a-t-il encore assuré, citant aussi le cas des véhicules électriques, que la France pourra produire sur son sol (« au moins un million » d’ici la fin du quinquennat, a-t-il assuré). « Ce qui est très important pour nos Français est qu’on est attaché à la bagnole, on aime la bagnole, et moi je l’adore », a-t-il souligné.
En attendant, face à la flambée des prix du carburant, il a invité le gouvernement à remettre en place une indemnité pouvant atteindre « 100 euros par voiture et par an », pour les « travailleurs » les plus modestes et qui « ont besoin de rouler ».
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