En Charente-Maritime, cinq centres d’évaluation, qui étaient destinés à mettre à l’abri les médecins et les patients face à l’épidémie de coronavirus, ont fermé leur porte. En retour, les médecins et infirmières accusent l’Agence Régionale de Santé de ne pas tenir ses promesses.
Afin de protéger le personnel et mieux encadrer les patients suspectés d’être porteurs du coronavirus, les médecins généralistes de Charente-Maritime ont créé des centres d’évaluation Covid-19. Une quinzaine de centres ont ainsi vu le jour dans différentes communes du département début avril.
Malheureusement, cinq de ces centres ont déjà fermé en raison d’un manque de soutien de l’Agence Régionale de Santé (ARS), d’après les déclarations des généralistes à l’initiative de ce projet. « Quand on fait une promesse, on la tient », déclare Yann Bihorel, médecin généraliste à Saint-Jean-de-Liversay, relate France3-région.
Centres Covid-19 en Charente-Maritime : médecins et infirmières en colère contre l’Agence Régionale de Santé #coronavirus https://t.co/X6vVgzQdGI
— France 3 Poitou-Charentes (@F3PoitouChtes) April 14, 2020
« L’ARS ne nous soutient pas et elle ne veut pas financer les infirmières. À quoi sert le budget de l’Agence régionale, si elle n’intervient pas quand des territoires sont en difficulté ? On a reproduit ces dispositifs mis en place dans d’autres régions pour soulager l’hôpital et que tout le monde n’appelle pas le 15 », explique Yann Bihorel. En effet, l’objectif de ces centres d’évaluation est de déterminer, en fonction de leur état, si les patients ont besoin d’une hospitalisation ou non.
Le problème, c’est le manque de fond octroyés par l’ARS, qui porte en partie sur la rémunération des vacations des paramédicaux, limité à 12 € par acte pour les infirmières. Du côté de Royan, le maire, Patrick Marengo, accuse également l’ARS « de ne pas tenir ses engagements » alors que la mairie et la communauté de communes ont débloqué des fonds pour soutenir leur centre.
« Un désengagement financier de l’Agence Régionale de Santé, qui ne tient pas ses engagements initiaux, fragilise aujourd’hui cette structure. Je ferai tout pour que ce centre reste ouvert pendant toute la durée de la pandémie. Je suis bien soutenu dans cet engagement par le Président de la CARA (Communauté d’agglomération Royan Atlantique, ndr) », décrit Patrick Marengo.
« Nous attendons de l’Agence Régionale de Santé un réel soutien », explique Yann Bihorel,
De son côté, l’ARS a déclaré que les rémunérations sont en discussion entre l’Assurance Maladie et les professionnels de santé, mais celles-ci n’ont pas encore abouti. Eric Morival, le directeur de la délégation de Charente-Maritime de l’ARS, a déclaré: « Certaines collectivités locales ont fait un effort. Chacun fait un pas, certaines ont prêté des locaux. Si on basculait sur un régime plus soutenu d’afflux de patients, dans ce cas, on pourrait réquisitionner du personnel de santé mais ce n’est pas le cas pour l’instant. »
Une réponse qui est loin de satisfaire les médecins généralistes de Charente-Maritime.
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