La cheffe de Black Lives Matter à Boston et son mari ont été accusés de fraude et de complot pour avoir détourné à des fins personnelles les dons de leur organisation à but non lucratif et réglé leurs frais d’hôtel, locations de véhicule, restaurants, etc.
Monica Cannon‑Grant, 41 ans, et son mari Clark Grant, 38 ans, ont été inculpés cette semaine par le bureau du procureur des États‑Unis du district du Massachusetts et font face à 18 chefs d’accusation.
Selon les actes d’accusation obtenus par Epoch Times, le couple a escroqué quelque 170 000 $ de dons de bienfaisance destinés, par exemple, à aider les enfants en situation de précarité, pour financer tous types de dépenses personnelles, telles que des vacances à Columbia, dans le Maryland, des courses (notamment chez Walmart), des trajets en Uber, des locations de voitures, des repas au restaurant, de l’essence, des assurances automobiles, des vêtements (chez Old Navy, par ex) et autres, des salons de manucure, des chambres d’hôtel, des frais de stationnement, le tout en collectant illégalement quelque 100 000 $ en allocations de chômage Covid‑19.
L’organisation créée par le couple Grant, Violence in Boston (VIB), comptait parmi ses donateurs le groupe Black Lives Matter de Cambridge et un grand magasin, ont indiqué les procureurs.
Par ailleurs, le bureau du procureur du comté de Suffolk, dirigé à l’époque par l’actuelle procureure des États‑Unis pour le Massachusetts Rachael Rollins, aurait accordé un don de 10 000 $.
Enfin, le couple a été accusé de faux et usage de faux pour avoir tenté d’obtenir un prêt hypothécaire en éludant les revenus de l’association.
Mme Cannon‑Grant et son mari, tous deux de Taunton (Massachusetts), ont également été chargés de complot de fraude électronique, conspiration, fraude électronique.
Mme Cannon‑Grant a aussi été accusée de fraude postale.
Quant à Clark Grant, il devait déjà répondre à deux accusations fédérales, dont une pour fraude électronique en 2021.
Mme Cannon‑Grant se décrivait comme une militante de Black Lives Matter. Son association se donnait pour mission « d’améliorer la qualité de vie et les conditions de vie des personnes issues de communautés défavorisées en réduisant la prévalence de la violence et l’impact des traumatismes qui y sont associés, en luttant contre les injustices sociales au moyen d’actions de sensibilisation et de services directs ». Sur les médias sociaux, elle utilisait régulièrement les hashtags de Black Lives Matter.
De 2018 à 2021, Clark Grant a travaillé dans une entreprise (non nommée), commençant comme ouvrier et finissant par être promu chef d’équipe de maintenance des voies, selon les informations rapportées dans ses déclarations fiscales.
Mme Cannon‑Grant a comparu devant le tribunal le 15 mars et doit à nouveau se présenter pour une mise en accusation la semaine prochaine. Elle a refusé de s’exprimer face aux journalistes groupés à l’extérieur de la salle d’audience.
Par contre dans un courriel adressé à Epoch Times, son avocat a déclaré : « Le gouvernement a rendu un jugement hâtif dans cette affaire et nous en sommes extrêmement déçus. VIB et Monica ont pleinement coopéré et la communication des documents est toujours en cours. Tirer des conclusions à partir d’un dossier factuel incomplet ne permet pas de mettre en place un processus équitable et éclairé qu’un citoyen mérite de la part de son gouvernement, en particulier une personne comme Monica qui a travaillé sans relâche au nom de sa communauté. »
« Nous restons pleinement convaincus que Monica sera soutenue lorsqu’un dossier factuel complet émergera. »
La mise en accusation de M. Cannon n’a pas encore été fixée. Il avait déjà été arrêté l’année dernière, mais n’avait pas été détenu.
L’organisation Violence in Boston et l’avocat commis d’office qui représente M. Cannon n’ont pas répondu aux demandes de commentaires à l’heure de la mise sous presse.
Sur Twitter, l’association publie régulièrement des messages selon lesquels l’idée que Mme Cannon‑Grant ait créé cette association « pour s’enrichir n’a aucun sens ».
« Même si elle récoltait tout l’argent que cette organisation lui apportait, cela ne suffisait pas pour pallier au harcèlement et aux menaces permanents. Un fraudeur aurait trouvé des moyens plus simples pour faire de l’argent », explique un des messages, émanant d’un groupe appelé « Night’s Watch » de Waltham, ne mentionnant pas de source.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.