L’avenir envisagé pour la Chine est bien plus grand qu’un camp de prisonniers sous surveillance numérique que la dictature du Parti communiste chinois (PCC) a imposée à son propre peuple au cours des dernières années.
Le PCC a beaucoup plus en tête.
Après tout, pourquoi asservir seulement un cinquième du monde quand on peut avoir le monde entier à sa botte ?
C’est une question que les dirigeants du PCC doivent se poser chaque jour.
La Chine cherche à dominer le monde
La Chine, imaginez-vous, veut tout. Et, d’ailleurs, ce « tout » veut dire vraiment le tout.
Il y a de nombreuses choses à accomplir pour devenir une superpuissance mondiale, et Pékin veut bien accomplir toutes ces choses. L’une d’elles est son plan d’établir une hégémonie planétaire par le biais d’un système monétaire mondial basé sur le yuan qui remplacerait le dollar.
Et ce n’est qu’un début. La Chine cherche à obtenir le contrôle absolu des mers en contrôlant l’accès aux principales routes maritimes du monde. Elle cherche également la domination mondiale par le biais de sa politique « Made In China » qui consiste à devenir leader dans les domaines de l’intelligence artificielle, de la robotique, de la bio-ingénierie et dans tous les autres secteurs de haute technologie qui sont actuellement menés par les États-Unis, l’Union européenne et le Japon.
Ces grands projets, bien sûr, se réalisent au détriment des autres. Y compris l’Europe, les États-Unis et oui, même la Russie. M. Poutine ne le reconnaît peut-être pas encore, mais il sait certainement que c’est vrai.
Tirer parti de la pandémie
Pour couronner le tout, l’État-parti chinois veut même diriger la campagne de vaccination dans le monde entier contre la maladie qu’il a déclenchée dans le monde entier. Et la Chine est en train de gagner en influence – un bon exemple de soft power – parmi les quelque 70 pays qui reçoivent gratuitement son vaccin.
La politique étrangère « axée sur le vaccin » s’est également avérée avantageuse pour le titanesque programme chinois « Belt and Road Initiative – BRI » souvent qualifié de « nouvelle route de la soie ». Alors que des pièges de la dette ont été tendus par l’État-parti chinois dans le cadre de ce programme, de nombreux pays ont commencé à s’en rendre compte. Pourtant, la pandémie de virus chinois a donné à Pékin l’occasion de renverser la situation. La Chine a lié l’accès à son vaccin à la participation à la BRI, offrant au PCC de nouveaux niveaux d’influence et de contrôle.
Il est clair que la Chine exerce une influence indéniable et probablement globale sur des organisations telles que l’Organisation mondiale de la santé, les Nations unies et, apparemment, sur l’administration Biden-Harris, comme le président et la vice-présidente des États-Unis eux-mêmes aiment s’appeler.
L’Amérique qui ne veut pas diriger
Cependant, le plus gros problème n’est pas les avancées réalisées par la Chine, mais plutôt le manque de volonté de l’administration Biden d’assumer le rôle du leader mondial. Joe Biden, en proie à une évidente détérioration mentale, a permis à la Chine et à d’autres adversaires des États-Unis de les présenter comme une puissance en déclin et d’empêcher à sa nouvelle administration d’entamer un départ positif dans la politique étrangère.
Il n’y a pas de leadership de la Maison-Blanche de Biden – on n’observe qu’une politique de conciliation et de faiblesse vis-à-vis de la Chine et de l’Iran, sans aucune affirmation du rôle des États-Unis comme leader mondial en tant que première puissance occidentale. En d’autres termes, la Chine remplit le vide sur la scène mondiale laissé après le départ de l’administration Trump – un vide qui ne fait que croître chaque jour sous l’administration Biden.
Non seulement l’influence de l’Amérique diminue rapidement à l’étranger, mais ses capacités économiques décroisent également à l’intérieur du pays. En rendant les États-Unis à nouveau dépendants du pétrole étranger, en faisant grimper les prix du carburant – et d’autres prix liés au carburant – l’inflation y est maintenant une réelle préoccupation. L’annulation de la construction de l’oléoduc Keystone a coûté des dizaines de milliers d’emplois, et les usines quittent à nouveau l’Amérique pour des pays étrangers, emportant des emplois avec elles.
De plus, les dépenses excessives de Biden (près de 2000 milliards de dollars) sous le prétexte d’atténuer les conséquences du Covid-19, ainsi que son plan de relance de grands travaux d’infrastructures – de 2000 milliards de dollars seulement pour sa première partie – ne feront que miner davantage l’économie en ajoutant un service de la dette insoutenable au budget national, alors même que la productivité chute et que le chômage augmente.
Bref, les États-Unis sont aujourd’hui sur la même voie rétrograde que lors de la période précédant l’administration Trump, ce qui entraîne un vide de pouvoir dans le monde. Compte tenu de ces tendances destructrices, pourquoi la Chine ne chercherait-elle pas à refaire le monde à son image ?
Qui va l’arrêter ?
Dans l’état actuel des choses, certainement pas les États-Unis ni l’Europe. L’administration Biden prononce de belles paroles mais, en réponse, elle s’est fait humilier par les Chinois lors de leur récent sommet en Alaska. Le monde a observé et a vu une Amérique très différente de celle de l’administration de l’ancien président Trump. Avec Donald Trump remplacé par Joe Biden à la Maison-Blanche, les États-Unis ne jouent plus le rôle d’un bastion contre une Chine expansionniste.
En fait, personne ne le fait.
La Chine a joué la « carte américaine » contre l’Occident
Ce qui est le plus difficile à digérer, c’est le fait que la montée en puissance de la Chine aux dépens des États-Unis était le plan de Pékin depuis le début. La « carte chinoise », que le président Nixon semblait si bien jouer contre l’Union soviétique au plus fort de la guerre froide, était en réalité la « carte américaine » jouée par l’État-parti chinois contre les États-Unis et tout l’Occident.
Le vrai déluge de technologies, de propriété intellectuelle, de matériel militaire et de capitaux qui ont afflué de l’Occident vers la Chine était destiné à rendre le régime chinois encore plus autoritaire, plus puissant et parfaitement capable de surmonter les défis économiques auxquels il faisait face sur son propre territoire. Cependant, le PCC n’envisageait aucune modération ni démocratisation de la Chine. Ses faux messages n’étaient destinés qu’aux responsables politiques occidentaux.
Aujourd’hui, le PCC a montré son vrai visage, tandis que les États-Unis, avec leur leadership réduit et leurs dépenses immodérées, sont incapables, et dans certains cas non désireux, de riposter.
En outre, une administration de Kamala Harris, qui remplacera probablement celle de Biden dans un avenir proche, ne fera aucune différence. Elle pourrait même accélérer la transition de l’Amérique vers un pays économiquement affaibli à l’intérieur et perdant ses positions à l’étranger.
Les quatre prochaines années de l’administration Biden-Harris vont être bien longues.
James Gorrie est un écrivain et un conférencier basé en Californie du Sud. Il est l’auteur de The China Crisis.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
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