Les facteurs de risques cardiovasculaires ne s’additionnent pas, ils s’aggravent l’un l’autre.
Une enquête a été réalisée par l’IFOP auprès d’un échantillon représentatif de 2 000 Français afin de déterminer leurs connaissances sur la prévention et le développement des maladies cardiovasculaires.
Le professeur Claire Mounier-Vehier, présidente de la fédération française de cardiologie, a déclaré : « …nous constatons un décalage important entre une connaissance globale des habitudes à prendre pour protéger son cœur et une réelle difficulté à les mettre en pratique au quotidien ! »
Près de trois quarts des Français savent que le cœur est un organe très important mais sous-estiment les risques d’une maladie cardiovasculaire. En France, il y a 400 décès par jour, soit 150 000 décès par an.
Les comportements à risques et comment les perçoivent les Français
Les maladies cardiovasculaires ne frappent pas au hasard. Le tabac, le stress, la surcharge pondérale, le diabète, la faible consommation de fruits et légumes, la consommation excessive d’alcool, de sel, de graisses riches en acides gras saturés, la sédentarité mais surtout l’hypertension artérielle sont les facteurs principaux déclencheurs de maladies cardiaques.
22% des Français seulement pensent que l’arrêt du tabac ou le fait de ne pas fumer prévient les maladies cardiovasculaires. Or, le tabagisme est en cause dans 25% des décès cardiovasculaires survenant avant 70 ans. Selon le docteur François Paillard, cardiologue, « les jeunes sujets se disent : « C’est bon je suis costaud, je suis capable de faire beaucoup d’activité physique, donc mon cœur va bien. » Mais ils ne se rendent pas compte que c’est leurs artères qui peuvent être gravement endommagées. »
Seulement 40% des personnes interrogées mangent des fruits et 38% des légumes tous les jours. Une alimentation riche en fruits et légumes apporte des nutriments, des antioxydants et des vitamines qui contribuent à la bonne santé du système artériel.
57% des Français placent l’activité physique en première position des moyens de prévention contre les maladies cardiovasculaires. Alors que 61% affirment en pratiquer régulièrement, ils sont encore trop nombreux à ne pas bouger suffisamment et ne se rendent pas compte de la durée et de la fréquence nécessaire à la prévention.
Comment prévenir les maladies cardiovasculaires ? Il est difficile de faire changer les comportements, parce que cela fait partie de l’identité de chacun. Plusieurs facteurs bloquent le changement. D’abord, il y a le sentiment de culpabilité car ce n’est pas facile de reconnaître que l’on ne fait pas bien. Ensuite, chacun a son échelle de valeurs. Pour certains, les boissons sucrées sont réservées aux anniversaires et pour d’autres, c’est un verre par jour ! Chacun pense faire juste.
Le tabac est vraiment nocif pour la santé. On pense que c’est les autres qui vont en pâtir mais c’est la première cause d’AVC et d’infarctus du myocarde chez les moins de 70 ans. Même à faible dose, la cigarette est un poison pour le cœur et les artères. Pour arrêter, il existe plusieurs options, dont celle d’intégrer un groupe.
Pour la nourriture, commencez petit à petit, ce ne doit pas être contraignant. Ayez toujours à l’esprit ces quelques recommandations et faites au mieux. Avec le temps, vous y arriverez.
Cuisinez vous-même. Il y a des astuces pour ne pas perdre trop de temps à la cuisine. La moitié de votre alimentation devrait être composée de légumes et de fruits. Dans votre assiette, les légumes représentent la moitié de votre portion, les céréales ou pommes de terre un grand quart et la viande, le poisson ou autre protéine un petit quart. Limitez les sucres blancs, c’est le principal facteur d’artériosclérose car l’excès de sucre est transformé en graisse par le foie et circule dans les artères, collant aux parois.
Finalement, mangez loin du stress, mastiquez, savourez et arrêtez quand vous ressentez la satiété.
L’activité physique pour le bien-être du corps
L’activité physique est capitale pour le bon fonctionnement du corps. Cela permet au sang de mieux circuler, de stimuler le cœur, de mieux éliminer les toxines et de renforcer les défenses immunitaires.
Un enfant de 4 à 17 ans devrait avoir au moins 1 heure d’activité par jour sous forme de jeux, de course, de marche. Un adulte devrait marcher ou nager une demi-heure tous les jours, être capable de monter 4 à 5 étages à 40 ans et 2 vers 70 ans. Pour les personnes complétement sédentaires, commencez par 10 à 15 minutes, quand vous verrez que cela vous fait du bien, vous augmenterez par vous-même le temps d’effort.
Dans tous les cas, il est très mauvais de rester plus de deux heures assis inactif. Il est important de trouver un moyen de bouger au minimum toutes les deux heures durant quelques minutes.
Pour réussir à bouger, il faut aimer cela, donc trouvez les activités qui vous intéressent et vous plaisent. La sédentarité est un facteur de risque en soi, distinct de l’inactivité physique. Cumulée à l’inactivité, elle instaure progressivement un cercle vicieux : moins on bouge, plus la condition physique diminue et moins on a envie de se mouvoir. Pour que l’activité soit régulière, il faut qu’elle s’inscrive dans une pratique qui ait du sens pour la personne et qu’elle ressente du bien-être et du plaisir.
Pour prévenir les risques cardiovasculaires, pensez à adopter une alimentation équilibrée et à pratiquer une activité physique régulière. De nombreux parents n’ont pas totalement conscience des longs moments que leurs enfants passent devant les écrans de téléphone, d’ordinateur, de télévision… et dans les transports motorisés. Ils pensent que la jeunesse les protège. Les parents ou grands-parents étaient, dans leur jeunesse, beaucoup moins touchés par la sédentarité.
Donc, renouer avec son corps, rééduquer aux sensations, établir des relations de sens : l’activité physique est un plaisir qui s’apprend, se construit et s’entretient. On ne le fait pas sur le long terme par simple contrainte pour sa santé, mais parce qu’autour de l’activité, se tisse du lien social. Peu importe la manière de bouger, l’important est de le faire régulièrement, plusieurs fois par semaine.
Source : Fédération Française de Cardiologie
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