Colère, rires, larmes : un spectacle fédérateur à Paris pour la paix au Proche-orient

Par Epoch Times
24 septembre 2024 10:58 Mis à jour: 24 septembre 2024 11:03

Une énergie féroce, la politesse du désespoir, et surtout pas de naïveté : des activistes israéliens et palestiniens ont voulu montrer lundi soir à Paris l’autre visage du Proche-Orient, celui où « la paix est possible ».

À quelques jours du premier anniversaire du 7 octobre, alors que la guerre se poursuit à Gaza et que le conflit s’étend au Liban, où quelque 500 personnes ont été tuées lundi dans des frappes israéliennes, la paix apparaît plus que jamais comme un doux rêve.

Mais « nous sommes l’antidote de l’extrémisme. Rien n’effraye plus ceux qui veulent déchaîner la haine que la vision de nous tous ici réunis », a lancé le Palestinien Aziz Abou Sarah, résumant le ton de la soirée.

Organisé par l’association française « Guerrières de la paix », l’événement, au Théâtre de la Colline, dans le nord de Paris, dirigé par le libano-québécois Wajdi Mouawad, a fait salle comble.

Militants arabes, juifs, israéliens et palestiniens, se sont succédé sur la scène devant un public conquis pour cet « appel de Paris pour la paix au Proche-orient ».

« Octobre approche », a rappelé Maoz Inon, un Israélien qui a perdu ses deux parents dans l’attaque sanglante du Hamas palestinien il y a un an dans le sud d’Israël.

« Tant de vies ont été perdues au cours de la dernière année », a ajouté M. Inon, qui, avec Aziz Abou Sarah, écume les scènes médiatiques pour promouvoir la paix.

« La paix est possible »

« Nous sommes à Paris pour vous dire que nous n’avons pas besoin de vos pensées, de vos prières, de vos condoléances. Nous avons besoin de vous pour agir. La paix est possible ! », a appelé M. Inon avant d’étreindre son ami palestinien.

« Tant de douleur », a répondu ce dernier, dont le frère est décédé après sa détention dans une prison israélienne.

« Cette année a été très dure pour nous tous, je ne peux même pas compter le nombre d’amis à moi qui ont perdu des membres de leur famille », a-t-il dit, avant de rejeter « amertume, haine et vengeance ». Et prôner la « colère ».

« La colère est une bonne chose, elle peut alimenter l’activisme et déclencher un changement. Je suis en colère tous les jours », a-t-il lancé.

Le militant israélien Jonathan Hefetz, a lui fustigé le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, un « leader narcissique » et exhorté « les Français, militants dans l’âme, à faire ce qu’ils savent faire » pour faire pression sur leurs dirigeants et obtenir la libération des otages israéliens à Gaza et la fin de la guerre.

« Palestiniens, juifs, arabes, israéliens, nous méritons mieux que ça ! », a lancé Amira Mohammed, arabe israélienne créatrice d’un podcast.

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