Maux de tête, nausées, maux de ventre, vomissements : cela fait trois semaines que des enfants de Colmar (Alsace) souffrent de mystérieux malaises uniquement les vendredis, à chaque fois dans une école différente. Malgré les analyses de l’eau et de l’air, aucune explication n’a été trouvée à ces symptômes.
Tout a commencé vendredi 22 janvier, lorsque 23 enfants ont été pris de maux de ventre et cinq autres de vomissements à l’école Jean Macé à Colmar. Examinés par le médecin des pompiers qui a déterminé que leur état ne présentait aucun signe de gravité, ils sont tous repartis chez eux, indique le journal L’Alsace.
Le vendredi suivant, le 29 janvier, ce sont deux enfants de l’école élémentaire Louis Pasteur qui ont vomi dans le bus qui les ramenait de la cantine alors qu’une quinzaine d’autres ont eu des symptômes digestifs mineurs tels que des nausées ou des douleurs abdominales.
Puis, le vendredi 5 février, sept élèves de l’école primaire Saint-Nicolas ont souffert de nausées et de maux de tête.
Dans les deux premiers cas, les sapeurs-pompiers ont été sollicités alors que dans le troisième, les enfants sont repartis chez eux sans leur intervention. En plus d’avoir ausculté les enfants, les pompiers ont fait des analyses sur place. « Des repas ont été prélevés, des mesures de l’air ont été faites pour détecter les gaz incolores et inodores », détaille à France 3 le médecin des pompiers du STIS 68. Toutefois, rien de concret comme une intoxication alimentaire ou une intoxication liée au chauffage ne semble pouvoir expliquer les malaises des enfants.
Le pompier a toutefois remarqué « un niveau de stress ambiant chez les enfants ». Selon lui, il y aurait un phénomène de mimétisme. « À force d’entendre que des maux de ventre se déclenchent le vendredi dans les écoles, les maux de ventre se déclenchent chez certains », explique-t-il.
Même hypothèse chez la psychologue pour enfants Corinne Droehnle-Breit pour qui il s’agirait d’un « syndrome collectif inexpliqué ». Elle évoque le stress que les enfants vivent à l’arrivée du week-end, alors qu’ « ils vont être avec des parents inquiets et quasiment privés de liberté » pendant deux jours au lieu d’avoir des activités qui leur plaisent comme avant la crise sanitaire.
Curieusement, dans les écoles de Colmar, plus personne n’a de symptômes le lundi et les enfants sont tous de retour en classe.
Phénomènes similaires ailleurs en France
Ailleurs en France, des phénomènes similaires sont apparus dans d’autres écoles. Dans le Vaucluse, les mêmes mystérieux symptômes ont touché des enfants de l’école élémentaire Jean-Moulin de Pernes-les-Fontaines au point qu’elle est fermée depuis le 4 février. Le préfet du Vaucluse a indiqué dans un communiqué que l’accueil des élèves est encore suspendu pendant la semaine du 15 février « afin de procéder à des investigations approfondies ».
À Gragnague près de Toulouse, ce sont quelque 130 écoliers et adultes qui ont eu des vomissements, des maux de ventres et des diarrhées depuis le 2 février, rapporte Midi libre. Une étude réalisée sur l’eau a permis de s’assurer qu’elle était « totalement mise hors de cause », indique La Dépêche. L’école Les Petits Artistes est fermée depuis le mercredi 10 février.
Si diverses hypothèses sont étudiées dans les différentes villes où sont apparus ces malaises, aucune n’a apporté de réponse certaine à ces intoxications qui sont heureusement sans gravité.
Selon le collectif Parents Ventoux 84, contacté par Le Figaro, une autre hypothèse devrait être étudiée : le port prolongé du masque. « La piste du port prolongé du masque, et de l’intoxication au CO², doit être vérifiée absolument », préconise le collectif.
Parmi toutes les pistes envisagées, les autorités de santé ne se sont apparemment pas penchés sur la question. Récemment, une étude de l’Université de Witten-Herdecke en Allemagne a pourtant analysé les répercussions du port du masque sur près de 26 000 enfants et adolescents.
Entre autres résultats, les chercheurs ont rapporté que 53 % des enfants participant à l’étude ont indiqué avoir eu des maux de tête, 16,6 % des nausées, 13,5 % des douleurs abdominales alors qu’1,9 % d’entre eux ont vomi.
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