Contrôler les prix est un enjeu d’abord politique. Que ce soit un encadrement des loyers voulu par l’État ou par des mairies, que ce soit un blocage des prix des masques ou de l’énergie, que ce soit le blocage des prix de première nécessité, proposé par LFI en France, l’objectif est d’abord électoral : chercher à plaire à des millions d’électeurs, concernés par la mesure.
Mais ce contrôle des prix a des conséquences néfastes, comme l’explique l’article de Mohamed Moutii paru sur le site anglais de l’IREF Europe. Il évoque d’abord une proposition de loi des démocrates américains qui vise à étendre au niveau fédéral l’interdiction d’augmenter les prix des biens à des niveaux “excessifs” lors de crises, telles que les catastrophes naturelles, les pannes d’énergie ou durant les pandémies (ces interdictions existent déjà mais seulement dans certains États).
Il rappelle ensuite que ces contrôles de prix n’incitent pas les gens à limiter leur consommation des produits en question, ce qui peut entrainer des pénuries. On l’a vu au moment du Covid et on a failli s’y retrouver cet hiver avec le manque d’électricité (ce n’est que partie remise). Ensuite, ils conduisent à une baisse de l’offre, logique car les entreprises ne peuvent pas vendre au prix du marché, et potentiellement à une offre de moins bonne qualité. Enfin, l’auteur pointe un autre désavantage de telles mesures : l’offre se met à diriger la demande et non l’inverse, ce qui peut entraîner des risques de collusion voire de corruption. Sans parler de l’arbitraire du terme “excessif” dont les politiques et/ou les juges seraient les arbitres…
Il conclut en disant que même si cela peut sembler injuste, les prix abusifs finissent par éliminer les pénuries et aident à transférer les ressources à ceux qui en ont besoin.
Article écrit par Maxime de Langle. Publié avec l’aimable autorisation de l’IREF.
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